Au pays de l’émergence, plutôt que de construire des hôpitaux ou des écoles, on opte pour des mosquées. Les autres pourront toujours suppléer l’Etat. Ce, à l’instar des footballeurs Sadio Mané et Diao Baldé qui construisent des lycées dans leurs villages respectifs. L’Etat aura certainement la grandeur d’âme d’y envoyer des enseignants.
Au pays de l’émergence, des mômes disparaissent avant d’être tués sans que l’autorité n’apporte des réponses énergiques à ce fléau. Tant pis, ce sont des fils de pauvres. Ç’aurait été le fils d’un de nos ministres qu’on remuerait ciel et terre pour retrouver le garnement.
Au pays de l’émergence, la drogue est aux portes de nos écoles. C’est un épiphénomène ! Et pourtant, ça ne date pas d’hier. On attend que ça grille fort !
Au pays de l’émergence, on déverse dans nos boutiques des aliments impropres à la consommation. On peut mourir, ça ne les concerne pas.
Au pays de l’émergence, des malades atteints d’insuffisance rénale patientent dans le couloir de la mort faute de soins.
Au pays de l’émergence, des pirogues chavirent avec leur lot de victimes.
Au pays de l’émergence, ça ne travaille pas depuis plus de cinq mois, les ministres sont à la recherche de puissants marabouts pour ne pas perdre leur moelleux fauteuil.
Au pays de l’émergence…. il y a tellement de problèmes qu’après avoir prêté serment, le Chef doit s’appliquer dans toute sa vérité le slogan qui stipule que le temps est celui de l’action. En finir avec la politique pour soigner les maux dont souffre ce charmant pays…
Le Témoin