«L’armée poursuit ses activités de recherches pour traquer les malfaiteurs. La situation est sous contrôle en zone militaire numéro 5. Nous sommes engagés à aller dans cette traque des malfaiteurs jusqu’à la limite de nos moyens», a déclaré le commandant de la zone militaire de Ziguinchor, le colonel Khar Diouf.
«Nous avons une mission de traquer ou même de détruire les malfaiteurs», a-t-il dit dans un entretien avec des journalistes à Ziguinchor, avant d’ajouter : «Je rassure les populations, si elles entendent des déflagrations, elles peuvent garder leur calme parce que le travail est fait de façon professionnelle sans aucune marge de risques».
«Nous avons mis en place un dispositif spécial. Nous avons renforcé les moyens mis en œuvre pour exécuter notre mission qui est de traquer ou même de détruire les malfaiteurs à la hauteur des actes qu’ils ont commis», a insisté le colonel Diouf, en poste à Ziguinchor depuis six mois.
Le commandant de la zone militaire numéro 6 a évoqué des activités normales d’une zone opérationnelle, affirmant que les dispositions indiquées ont été prises pour que pareils actes ne se reproduisent, en allusion au massacre de Boffa.
Treize jeunes ont été tués et six autres blessés dont un grièvement dans une attaque attribuée à des éléments armés supposés appartenir au Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), samedi après-midi à Boffa, dans le département de Ziguinchor.
Partis en brousse à la recherche de bois, ils auraient dépassé la zone tampon séparant les positions de l’armée sénégalaise de celles des combattants du MFDC, mouvement combattant pour l’indépendance de la Casamance depuis 1982.
Ils ont été capturés par des hommes armés dans la forêt de Boffa, située dans les environs de la commune de Boutoupa Camaracounda, avant d’être exécutés.
Le président de la République, Macky Sall qui a décrété un deuil national de deux jours a ordonné que les auteurs de l’attaque soient recherchés et traduits en justice.
Il a immédiatement convoqué le Conseil national de sécurité et instruit les forces de défense et de sécurité, activement engagées dans cette partie de la Basse Casamance, pour que force reste à la loi.
Des patrouilles militaires avaient commencé à circuler dans les rues de Ziguinchor et sa périphérie, lundi, dès les premières heures du jour.
Il s’en était suivi une patrouille aérienne qui a fait sortir les plus curieux, conscients que cette situation n’est pas du tout ordinaire même dans une zone sous le coup d’une rébellion armée de plus de 30 ans.
Des bruits et déflagrations se faisaient encore entendre la nuit tombée, au rythme des patrouilles militaires.
«Nous ne nous donnons pas de délais particuliers. Nous sommes dans un travail de routine avec des mesures spéciales en phase avec l’évènement», a fait savoir le colonel Khar Diouf.