Le Parlement danois a adopté jeudi 31 mai une loi interdisant le port du voile intégral islamique (burqa ou niqab) dans l'espace public, suivant ainsi d'autres pays européens comme la France ou la Belgique.
Le projet de loi, porté par le gouvernement de centre-droit, avait aussi les faveurs des deux premières forces politiques au Parlement : les sociaux-démocrates et le Parti populaire danois (populiste, anti-immigration).
À partir du 1er août, date d'entrée en vigueur de la nouvelle législation, toute infraction à l'interdiction du port du voile intégral dans les lieux publics sera sanctionnée d'une amende de 1 000 couronnes danoises (134 euros). Si les infractions sont répétées, l'amende pourra s'élever à 10 000 couronnes.
En cinq ans, 1 600 verbalisations en France
La France a été le premier pays en Europe à prendre ce type de décision à l'encontre du voile intégral, avec une loi "interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public" promulguée en octobre 2010 et appliquée depuis avril 2011.
Validée par la cour Européenne des droits de l'homme en 2014, elle prévoit pour les infractions jusqu'à 150 euros d'amende. En cinq ans, plus de 1 600 verbalisations ont eu lieu.
En juillet, la Cour européenne des droits de l'Homme a validé son interdiction dans l'espace public en Belgique. Le port du voile islamique intégral est également banni en Autriche depuis octobre 2017.
Les députés allemands ont, eux, adopté le 27 avril 2017 une loi interdisant partiellement le port du voile intégral dans certains contextes, obligeant notamment les agents publics à avoir le visage totalement découvert dans le cadre de leurs fonctions et les personnes dont le visage est dissimulé à se découvrir en cas de vérification d'identité.
Avec AFP