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Aliou Sall voulait être vice-président de la Banque africaine de développement

POLITIQUE
Jeudi 11 Juillet 2019

Aliou Sall voulait être vice-président de la Banque africaine de développement
Si c’était un coup qu’Aliou Sall avait préparé, on peut dire qu’il est foiré. Le plan n’a pas marché comme il l’avait prévu. Et encore une fois, le présumé scandale de corruption sur le contrat pétrolier de Petro Tim brise le rêve du frère du chef de l’Etat, obligé d’explorer d’autres pistes pour trouver une autre alternative à sa carrière professionnelle. 

Lui qui voulait se lancer dans une nouvelle expérience à la Banque africaine de développement (Bad) au prestigieux poste de vice-président. L’information est déplorée par la lettre du Continent dans son édition n°804 d’hier mercredi 10 juin 2019. Le bi mensuel français révèle que «le frère cadet du Président a été contraint de renoncer à sa candidature, pourtant soutenue par plusieurs pays membres de la banque panafricaine». Une autre décision douloureuse prise par Aliou Sall qui a déjà perdu son fauteuil de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). Un poste qu’il a fini par lâcher à la suite d’une pression énorme de l’opposition regroupée autour de la plateforme «Aar li nu bokk» et d’organisations de la société civile.

La reconversion de Aliou Sall du maire de Guédiawaye avait été annoncée par lui-même le samedi 8 juin 2019, dans un post sur son mur «facebook». «J’ai déjà envisagé un changement dans ma carrière au mois de septembre prochain et je l’ai annoncé, avant même le déclenchement de cette cabale, à qui de droit.  Sauf décret divin ou décret présidentiel je ne changerai pas ce plan pour faire plaisir aux manipulateurs», avait-il écrit. Seulement, en faisant la révélation, il ignorait qu’outre les décrets, les développements négatifs de l’affaire Pétro Tim allaient bloquer son projet de chute à la Bad. Un dossier qui a écorné son image à travers un retentissement mondial.
Seulement, au Palais et au ministère des Finances, l’on se pose des questions sur le projet de proposer Aliou Sall à la Bad. Les plus hautes autorités interrogées par L’Observateur jurent n’avoir jamais eu vent de cette volonté de parachuter le frère du Président à la banque panafricaine. Mieux, certains cadres des Finances ayant piloté des dossiers de candidatures de Sénégalais dans les organismes financiers internationaux émettent des doutes sur l’existence de ce plan.
D’autant que le Sénégal a déjà désigné son administateur en la personne de l’ancien ministre des Transports aériens, Maïmouna Ndoye Seck. Les deux autres gouverneurs qui siègent à la Bad au nom du Sénégal sont le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo et le ministre de l’Economie Amadou Hott. Mais, d’après les investigations menées par L’Observateur, si le plan de parachuter Aliou Sall à la Bad devait aboutir, c’est pour remplacer Amadou Hott qui y occupe les fonctions de vice-président chargé de l’Energie, de la croissance verte et du développement durable depuis novembre 2016.
 
Un poste acquis par le Sénégal en contrepartie au soutien actif de Macky Sall à l’élection de l’actuel Président du Groupe de Bad, Akinwumi A. Adesina en mai 2015. L’on annonce le départ d’Amadou Hott de la Bad en raison du cumul qui ne conviendrait pas pour une transparence dans la gestion des affaires. Et que malgré la dénégation de hautes autorités des Finances, il revient d’informations de L’Observateur que le remplacement d’Amadou Hott pouvait ouvrir un boulevard à Aliou Sall. Surtout que son frère de Président qui en décide…
 
Avec l'Observateur
 

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