En 1998, rembobine-t-elle, «je suis entrée dans le gouvernement. A côté de Tanor, c’est Lamine Loum qui m’a reçue et Abdou Diouf m’a nommée. Voilà la vérité».
Mais aujourd’hui, les relations ne sont plus ce qu’elles étaient. Le ressort s’est cassé. «Je le rappelle toujours et c’est sincère en moi. On se voit, on a les relations les plus cordiales au monde presque fraternelles. Mais, c’est vrai que sur le plan politique, il y a eu une césure entre nous, pas seulement entre lui et moi mais également entre la direction et un certain nombre de camarades sur l’orientation du parti, sur sa gestion», dit-elle. Elle explique : «En ce qui me concerne, quand j’ai été candidate contre lui en 2014, les gens ont pris cela comme une sorte de défiance vis-à-vis de lui. Et je leur ai dit non. Moi quand je pense que je dois faire les choses, j’agis comme une sorte de rebelle, là viennent les points qui font penser que je suis une rebelle, mais pour dire vrai, je les fais naturellement, sereinement».
C’est aussi en 2014, que les choses se sont empirées. «Je pense que le ressort s’est cassé quand j’ai déclaré à Rfi que dans notre parti, il n’y a pas de candidat naturel. Aussi loin que remonte ma mémoire, c’est là que la distanciation a commencé», confie la président de Osez l’avenir.