« Les grands projets coûtent trop cher, reposent essentiellement sur l’intervention d’entreprises étrangères et font rarement recours à des compétences locales. Ils nécessitent un endettement lourd coûteux dans la durée et pèsent considérablement sur les budgets des Etats et également sur le solde de nos balances de paiement », a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs, le leader de l’Act considère que la dépense d’infrastructure est importante mais qu’il est tout aussi important en matière de choix de priorités de mettre devant les secteurs qui utilisent plus de main-d’œuvre locale et qui utilisent plus de compétences locales. Il préfère de loin le recours à des projets à haute intensité de main d’œuvre, car, selon lui, le vrai problème de nos pays africains et du Sénégal en particulier, c’est d’abord le chômage structurel. « Les grands projets d’infrastructures tels qu’ils sont conçus limitent les moyens d’intervention. Au Sénégal, les autorités ont favorisé le projet du Train Express Régional (Ter) pour moins de 60 Km à un coût total qui dépasse déjà les 1000 milliards de francs Cfa, pendant que le chemin de fer du Sénégal est pratiquement inexistant aujourd’hui. C’est une grosse anomalie. On aurait dû plutôt investir dans la réhabilitation du chemin de fer sénégalais », se désole-t-il. A son avis, il faudra donner des orientations nouvelles à la dynamique économique de nos pays principalement par le biais des grands travaux.