“Ce n’est pas un coup d’État militaire contre le gouvernement”, a déclaré un général qui lisait ce message. “Nous assurons à la Nation que son Excellence le président […] et sa famille sont sains et saufs et que leur sécurité est garantie”, a-t-il ajouté.
Plus tôt dans la matinée, plusieurs fortes explosions ont été entendues dans le centre de la capitale Harare, à proximité de la résidence présidentielle. Des soldats ont également pris le contrôle du siège de la ZBC, le groupe de radio-télévision public du pays, donnant l’ordre aux employés, dont plusieurs ont été rudoyés, de quitter les lieux, ont dit des membres du personnel du diffuseur et des militants des droits de l’Homme.
Des blindés de l’armée contrôlent les accès au Parlement, au siège de la Zanu-PF, le parti au pouvoir, ainsi qu’aux bureaux où le président Robert Mugabe réunit son gouvernement, a constaté un journaliste de l’AFP.
Selon une source gouvernementale, l’armée a également arrêté le ministre des Finances Ignatius Chombo, un membre de premier plan de la “Génération 40 (G40)”, une frange plus jeune de membres de la Zanu-PF, emmenée par la femme du président, Grace Mugabe, qui entend succéder à son mari.
De son côté, la formation d’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) a appelé à un retour pacifique à la démocratie constitutionnelle. Dans son communiqué, le parti fondé par Morgan Tsvangirai dit espérer que l’intervention militaire débouche sur “l’établissement d’un État-nation stable, démocratique et progressiste”.
Face à la situation, le gouvernement britannique a recommandé à ses ressortissants présents à Harare de rester chez eux jusqu’à ce que la situation politique se clarifie. L’ambassadeur des États-Unis au Zimbabwe avait pour sa part ordonné à tous les employés de l’ambassade de rester chez eux ce mercredi en raison des “incertitudes politiques en cours”.