Zappée des investitures, la Cojer au bord de la rébellion

POLITIQUE
Lundi 12 Juin 2017

Thérèse Faye Diouf, la coordonnatrice nationale de la Convergence des jeunes républicains (Cojer)
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Mécontents d’être zappés de la liste de Bennoo Bokk Yaakaar, les membres de la Cojer ont suspendu leurs activités en attendant de rencontrer leur leader. La Cojer n’en revient pas d’être «complètement zappée des investitures pour les Législatives.

En colère, ses membres ne se sont pas fait prier pour s’organiser aux fins d’apporter la riposte au président Macky Sall au sujet de ce qu’ils considèrent comme une «forfaiture» contre cette jeunesse «qui est toujours au front aux moments les plus difficiles». 

Dans ce cadre, Thérèse Faye et ses camarades se sont rassemblés samedi à la Direction de la Case des tout-petits, de 16h à 20h, pour apprécier ces investitures qui ressemblent à «du sabotage». Au bout d’un tour de table, ces jeunesses très furax ont décidé de mettre le couteau à la gorge de leur leader, Macky Sall.

A cet effet, elles exigent une audience immédiate avec le Président Sall pour régler définitivement les injustices qu’ils subissent. Il s’agit, entre autres, de la très faible implication des jeunes dans les instances du Parti et dans les stations de l’Etat. Sans compter le refus de financer les formations des jeunes dudit Parti. La Cojer a également décidé d’annuler les caravanes d’information et de sensibilisation qu’elle avait entamées dans la région de Dakar.

«On ne peut pas continuer de subir ces injustices. Il est inacceptable que les jeunes ne soient pas investis dans une liste où ils représentent plus de 60%», souligne un jeune ayant pris part à cette rencontre. Elle qualifie cette manière de faire comme une «insulte» faite aux jeunes du Parti.

«Le plus frustrant dans cette affaire, c’est que des transhumants et des arrivistes ont eu une place au soleil. Parmi eux, Seydou Diouf, ex-bras droit de feu Me Mbaye Jacques Diop» fulminent ces jeunes cojériens. 

Autre motif de la montée de l’adrénaline, la mise en selle de cumulards comme Malaw Sow. Il est investi alors qu’il est non seulement Président du conseil départemental de Nioro, mais encore membre du Conseil économique social et environnemental (Cese). Dans ce combat, les jeunesses de l’APR ne comptent plus sur leurs ainés qui sont aux «abonnés absents». 

«Nous nous sentons orphelins parce qu’à aucun moment, nous n’avons été soutenus par les responsables du Parti. Nous avons décidé de prendre notre destin en main», ont juré ces jeunes au cours de leur rassemblement.