Porte-étendard de la World-Music, ambassadeur de la musique sénégalaise dans le monde, le leader du Super-Etoile a su imposer sa maestria, à travers les âges. Double disque d’or, Grammy Awards, Docteur Honoris Causa, Polar Music Prize, les distinctions, il ne les compte plus. Une fois de plus, il vient d’accrocher une nouvelle étoile à son parcours déjà auréolé de gloire, d’étoiles. Lauréat du prestigieux prix «Preamium Imperiale», il a été honoré hier à Tokyo. C’est à cet effet qu’il a été l’invité du journal de la culture sur Rfi. Au micro de l’intervieweuse, notre You national a dans un premier temps, manifesté toute sa joie, de recevoir ce trophée, qui récompense une carrière hors-norme. «Je suis très content. D’une certaine manière, ce prix démontre à quel point, la musique africaine joue un rôle très important dans le monde. Notre parcours est peut-être exceptionnel, car nous avons eu à nous ouvrir très tôt. Je me souviens de cette chanson dans laquelle je disais que la musique n’a pas de frontières. C’est donc un encouragement pour la musique africaine. Particulièrement, la jeune génération. On assiste de plus en plus, à la création d’une musique urbaine africaine», dit-il, avec un brin de fierté.
Il faut noter qu’entre Youssou Ndour et la World-Music, c’est une histoire qui date des années 90. Ce fut le fruit de ses rencontres avec des stars de la trempe de Peter Gabriel, Sting. «Nous avons apporté chacun de notre culture et c’est cela qui a contribué à la création de la World Music. Je le rappelle : la World-Music ne signifie pas une musique qui vient des pays sous-développés», précise Youssou Ndour, dans son interview. Abordant également la place de la musique sénégalaise dans son art, il a clairement souligné, qu’elle est au cœur de ses créations. L’artiste a d’ailleurs fait savoir qu’à l’occasion de ses voyages sonores, il prend le soin de vérifier que les sonorités qu’il découvre, s’acclimatent à l’atmosphère sénégalaise. C’est selon lui, le propre d’un artiste qui a ses bases en Afrique. Et ce n’est rien de dire que l’artiste tient à ses racines et croit énormément au développement de la politique culturelle. En atteste, le geste qu’il a eu à poser, en offrant l’intégralité de l’enveloppe financière de 75 millions du «Preamium Imperiale» à la Mutuelle des acteurs culturels. «J’investis toujours dans la musique et le social. A travers ma fondation qui œuvre pour l’éducation, la santé des enfants, dans d’autres domaines, nous sommes engagés sans rien attendre en retour, donc si nous recevons des distinctions de ce genre, cela nous aide», finit-il par dire.
L’OBS
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