Seydina Issa Laye Thiaw, Coordonnateur général de l'Appel de Seydina Limamoulaye, a ouvert la cérémonie marquant la 143e édition de cet événement religieux célébré tous les ans à Cambérène.
Selon lui, la paix ne doit pas être un simple mot, un slogan qu'on empreinte de manière circonstancielle. Elle doit se cultiver et émaner de la conscience des uns et des autres. La paix est l'affaire de tous.
"Dans un pays où les populations cultivent la violence, Allah ne peut que les accompagner dans cette ferveur.
'Vendredi de tous les dangers', 'mercredi ou jeudi de tous les risques' est devenu le vocabulaire favori des populations. Il faut cultiver la paix pour qu'elle règne dans le pays", exhorte le coordonnateur général de l'Appel du Mahdi.
Pour Seydina Issa Laye, il ne faut pas que cela concerne une catégorie de personnes ou soit un simple slogan. La paix doit être une conviction de tous. A l'en croire, une paix sociale, intérieure, individuelle et ensuite collective est le meilleur concept. "Une dizaine de personnes ne peut pas dicter sa loi aux 17 millions de Sénégalais. La société civile a un rôle à jouer, les politiques, mais aussi les populations", affirme le coordonnateur de l'Appel.
Dans la même dynamique, il explique que la stabilité doit avoir des préalables, dont la citoyenneté. Les familles religieuses ont joué un rôle important dans la paix sociale. Elles ont réussi à asseoir l'équilibre. "C'est pour cette raison que ceux qui les dénigrent se fatiguent pour rien. Nous sommes un islam confrérique et rien, ni personne ne peut empêcher les Sénégalais de continuer à aimer leurs guides spirituels et à se référer à eux.
Ceux qui essaient de saper cette dynamique risquent de se retrouver eux-mêmes dans le collimateur des talibés", avertit-il.
Et d'ajouter : "Si on laisse cette stabilité nous échapper, nous allons non seulement rendre compte à nos anciens qui nous ont légué cela, mais nous allons dans l'anarchie totale."
Poursuivant, il dira que le Sénégal n'a pas le complexe religieux. "Ce qu'il faut combattre, ce sont les inégalités et la pauvreté extrême".
Il invite alors à une paix permanente, mais pas une paix circonstancielle. "Il ne sert à rien de signer un pacte de paix la veille des élections et le rompre aussitôt après", conclut-il.