C’est un joli scoop que France 24 a réussi. La chaine française, dans le cadre de son émission de grands reportages dénommée «Billet retour», a pu se rendre dans le maquis casamançais pour faire le point sur le conflit né en 1982 dans la partie Sud du Sénégal.
La journaliste Sarah Sakho a pu rencontrer des figures majeures de la rébellion comme Salif Sadio. Un peu vieilli, entouré de ses hommes armés jusqu’aux dents, quelque part vers la frontière gambienne, le redoutable chef de guerre, qui déclare pourtant accepter la médiation de la communauté San Egidio pour un retour définitif à la paix, n’ a rien perdu de ses convictions séparatistes.
«Tant que je serai vivant et bien portant, même s’il me reste seulement quatre combattants et moi-même pour faire cinq hommes, avec nos arbres et nos animaux, nous libérerons la Casamance», clame l’homme que l’armée sénégalaise traque inlassablement depuis 30 ans. Mais c’est tout à fait un autre son de cloche que l’on trouve chez Souhaïbou Kamougué Diatta.
L’ancien commandant en chef du Front nord, qui a quitté le maquis depuis des lustres lui, est devenu un partisan de la paix et cherche à rattraper le temps perdu avec l’aide d’une Ong suisse. Deux trajectoires qui soulignent l’impasse dans laquelle ce conflit meurtrier a plongé la Casamance et le Sénégal.
Alain Ndiaye
La journaliste Sarah Sakho a pu rencontrer des figures majeures de la rébellion comme Salif Sadio. Un peu vieilli, entouré de ses hommes armés jusqu’aux dents, quelque part vers la frontière gambienne, le redoutable chef de guerre, qui déclare pourtant accepter la médiation de la communauté San Egidio pour un retour définitif à la paix, n’ a rien perdu de ses convictions séparatistes.
«Tant que je serai vivant et bien portant, même s’il me reste seulement quatre combattants et moi-même pour faire cinq hommes, avec nos arbres et nos animaux, nous libérerons la Casamance», clame l’homme que l’armée sénégalaise traque inlassablement depuis 30 ans. Mais c’est tout à fait un autre son de cloche que l’on trouve chez Souhaïbou Kamougué Diatta.
L’ancien commandant en chef du Front nord, qui a quitté le maquis depuis des lustres lui, est devenu un partisan de la paix et cherche à rattraper le temps perdu avec l’aide d’une Ong suisse. Deux trajectoires qui soulignent l’impasse dans laquelle ce conflit meurtrier a plongé la Casamance et le Sénégal.
Alain Ndiaye