Neil Gorsuch a été nommé ce mardi 31 janvier par le président Donald Trump
L’enjeu était de taille. Rétablir la majorité conservatrice à la Cour Suprême, la plus haute institution judiciaire des Etats-Unis, dont les avis rendus dictent l’application des lois outre-Atlantique. Avec la nomination du juge Neil Gorsuch, 49 ans, ce mardi 31 janvier, par le président Donald Trump, la mission a été remplie. Le Sénat, à majorité républicaine, qui doit dans les prochaines semaines confirmer par un vote le choix du président, ne devrait pas en effet s’opposer à l’arrivée de celui d’ores et déjà décrit par le chef d’état américain comme un "esprit brillant", aux "capacités juridiques extraordinaires", et à "la discipline remarquable".
Neil Gorsuch, reconnu pour sa "rigueur intellectuelle" selon l’AFP devrait prochainement prendre la place du juge conservateur Antonin Scalia, décédé en février 2016 et dont le remplacement a suscité une vive polémique l'année dernière, le Sénat ayant alors bloqué la nomination de Barack Obama. Il avait quant à lui choisi Merrick Garland, un juge progressiste, quelques mois avant la fin de son mandat. Antonin Scalia devrait donc avoir un successeur à son image, favorable à la peine de mort mais opposé à l'avortement.
Actuel magistrat à la cour d'appel fédérale de Denver, dans le Colorado, passé par les très prestigieuses universités de Columbia, puis par la Harvard Law School et Oxford, Neil Gorsuch pourrait ainsi devenir le plus jeune juge nommé à la Cour suprême en un quart de siècle. Ces derniers étant nommés à vie, Neil Gorsuch devrait par conséquent avoir plusieurs décennies de décisions devant lui.
De quoi inquiéter les démocrates parmi lesquels le chef des sénateurs de l’aile gauche, Chuck Schumer, qui a dès à présent fait part de ses interrogations quant à la capacité du juge Gorsuch "à défendre vigoureusement la Constitution contre les abus du pouvoir exécutif". "Etant donné son passé, j'ai de sérieux doutes", a ajouté Chuck Schumer. Le lobby pro-armes applaudit Son passé et sa carrière semblent cependant avoir été savamment orchestrés. Pas de déclarations fracassantes ni de dérapages. Neil Gorsuch qui pratique, dans le Colorado, la pêche à la mouche et où, avec sa femme Louise et leurs deux filles, il élève des chevaux, des volailles et des chèvres, a semble-t-il gravi les échelons sans faire de vagues. A la Cour Suprême, (déjà) où il a été assistant entre 1993 et 1994, puis comme avocat d'affaires dans un cabinet privé, et au ministère de la Justice sous la présidence de George W. Bush. Celui-ci l’ayant d’ailleurs nommé à la cour d'appel de Denver, où il sera confirmé en 2006.
Pour explorer les opinions très conservatrices du probable futur juge, il faut se pencher sur ses écrits et jugements. Ce dernier a effectivement rédigé, entre autres, un livre développant des arguments contre l'euthanasie et a soutenu des entreprises qui refusaient de fournir une couverture santé incluant une contraception à leurs employées, détaille l’AFP. Quant aux droits des femmes et en particulier le droit à l’avortement, c’est dans ce livre sur l'euthanasie comme le rappelle le Huffington Post, que les défenseurs de l’IVG puisent leurs craintes.
"Tous les êtres humains ont une valeur intrinsèque et qu'une tierce personne retire volontairement une vie humaine est toujours une erreur", écrit de fait Neil Gorsuch dans l'ouvrage.
Autre signe qui ne trompe pas, le puissant lobby pro-armes américain, la NRA, a chaudement "applaudi" sur Twitter le choix de Donald Trump. "Des millions d'électeurs ont dit que c'était le sujet le plus important pour eux lorsqu'ils m'ont élu", a rappelé à ce propos Donald Trump lors de l’annonce de la nomination.
Reste désormais aux sénateurs démocrates la possibilité de gagner du temps en retardant le plus possible l’audition de Neil Gorsuch...
Neil Gorsuch, reconnu pour sa "rigueur intellectuelle" selon l’AFP devrait prochainement prendre la place du juge conservateur Antonin Scalia, décédé en février 2016 et dont le remplacement a suscité une vive polémique l'année dernière, le Sénat ayant alors bloqué la nomination de Barack Obama. Il avait quant à lui choisi Merrick Garland, un juge progressiste, quelques mois avant la fin de son mandat. Antonin Scalia devrait donc avoir un successeur à son image, favorable à la peine de mort mais opposé à l'avortement.
Actuel magistrat à la cour d'appel fédérale de Denver, dans le Colorado, passé par les très prestigieuses universités de Columbia, puis par la Harvard Law School et Oxford, Neil Gorsuch pourrait ainsi devenir le plus jeune juge nommé à la Cour suprême en un quart de siècle. Ces derniers étant nommés à vie, Neil Gorsuch devrait par conséquent avoir plusieurs décennies de décisions devant lui.
De quoi inquiéter les démocrates parmi lesquels le chef des sénateurs de l’aile gauche, Chuck Schumer, qui a dès à présent fait part de ses interrogations quant à la capacité du juge Gorsuch "à défendre vigoureusement la Constitution contre les abus du pouvoir exécutif". "Etant donné son passé, j'ai de sérieux doutes", a ajouté Chuck Schumer. Le lobby pro-armes applaudit Son passé et sa carrière semblent cependant avoir été savamment orchestrés. Pas de déclarations fracassantes ni de dérapages. Neil Gorsuch qui pratique, dans le Colorado, la pêche à la mouche et où, avec sa femme Louise et leurs deux filles, il élève des chevaux, des volailles et des chèvres, a semble-t-il gravi les échelons sans faire de vagues. A la Cour Suprême, (déjà) où il a été assistant entre 1993 et 1994, puis comme avocat d'affaires dans un cabinet privé, et au ministère de la Justice sous la présidence de George W. Bush. Celui-ci l’ayant d’ailleurs nommé à la cour d'appel de Denver, où il sera confirmé en 2006.
Pour explorer les opinions très conservatrices du probable futur juge, il faut se pencher sur ses écrits et jugements. Ce dernier a effectivement rédigé, entre autres, un livre développant des arguments contre l'euthanasie et a soutenu des entreprises qui refusaient de fournir une couverture santé incluant une contraception à leurs employées, détaille l’AFP. Quant aux droits des femmes et en particulier le droit à l’avortement, c’est dans ce livre sur l'euthanasie comme le rappelle le Huffington Post, que les défenseurs de l’IVG puisent leurs craintes.
"Tous les êtres humains ont une valeur intrinsèque et qu'une tierce personne retire volontairement une vie humaine est toujours une erreur", écrit de fait Neil Gorsuch dans l'ouvrage.
Autre signe qui ne trompe pas, le puissant lobby pro-armes américain, la NRA, a chaudement "applaudi" sur Twitter le choix de Donald Trump. "Des millions d'électeurs ont dit que c'était le sujet le plus important pour eux lorsqu'ils m'ont élu", a rappelé à ce propos Donald Trump lors de l’annonce de la nomination.
Reste désormais aux sénateurs démocrates la possibilité de gagner du temps en retardant le plus possible l’audition de Neil Gorsuch...