Le procès des six sages-femmes citées dans l’affaire Astou Sokhna n’a pas pu se tenir, ce mercredi 27 avril, devant le tribunal de grande instance (TGI) de Louga. Le dossier a été renvoyé au 5 mai prochain en audience spéciale, sur la demande de la partie civile.
Selon la Rfm, cette dernière souhaite avoir accès au dossier médical de la victime, de même que les rapports établis par le ministère de la Santé et de l’Action sociale qui évoquent «une négligence».
De plus, la famille de la victime exige la comparution de l’Etat du Sénégal qui, à ses yeux, a une responsabilité dans cette affaire.
L’Etat du Sénégal réclamé à la barre du tribunal
Ainsi, le juge leur a accordé le renvoi, afin de leur permettre de mieux s’imprégner de la procédure.
Pourtant, le ministère de la Santé et de l’Action sociale avait envoyé trois missions à l’hôpital de Louga, pour une enquête administrative, en vue de situer les responsabilités et de prendre les mesures appropriées. Aussi, le président de la République, Macky Sall, a limogé le directeur de l’établissement sanitaire Amadou Guèye Diouf, avant de nommer Mouhamed Abdallah Guèye, lors du Conseil des ministres du mercredi 13 avril dernier. Il s’y ajoute que six sages-femmes ont été arrêtées dont quatre placées sous mandat de dépôt.
La victime, Astou Sokhna, est décédée en couches, dans la maternité de cet hôpital, à cause d’une «négligence médicale».