Le patron du prestigieux "New York Times" a révélé dimanche avoir vigoureusement mis en garde Donald Trump sur ses attaques répétées contre la presse lors d'une récente rencontre à la Maison-Blanche, qualifiant son discours sur les "fake news" de "dangereux et nuisible".
Le président américain avait lui-même révélé un peu plus tôt dans un tweet avoir discuté des "fake news" avec Arthur Gregg Sulzberger, qu'il prend régulièrement pour cible :
"Avons passé beaucoup de temps à parler des importantes quantités de fake news qui sont publiées par les médias et comment ces fake news se sont métamorphosées en une phrase, 'Ennemi du peuple'. Triste !"
Donald Trump qualifiant régulièrement de fake news les médias généralistes américains, son tweet a poussé Arthur Gregg Sulzberger à publier un communiqué sur cette rencontre, qui était supposée rester confidentielle. Voici une traduction de son message :
"Mon objectif principal en acceptant cette rencontre était de pointer mes inquiétudes au sujet de la très troublante rhétorique anti-presse du président.
J'ai dit franchement au président que je pensais que son discours n'était pas seulement facteur de division mais aussi de plus en plus dangereux.
Je lui ai dit que bien que l'expression 'fake news' soit fausse et nuisible, j'étais encore plus plus préoccupé par sa façon de dépeindre les journalistes comme des 'ennemis du peuple'. Je l'ai prévenu que ce langage incendiaire contribuait à une augmentation des menaces contre les journalistes et allait inciter à la violence.
J'ai insisté sur le fait que c'était particulièrement vrai à l'étranger, où la rhétorique du président est utilisée par certains régimes pour justifier des répressions d'ampleur contre les journalistes. Je l'ai averti que ce discours mettait des vies en dangers, qu'il sapait les idéaux démocratiques de notre nation, qu'il érodait l'un des plus grands apports de notre pays au monde : la garantie de la liberté d'expression et de la liberté de la presse.
Tout au long de notre conversation, j'ai souligné qu'à l'instar de ses prédécesseurs, le président Trump était bien entendu libre de dire à tout le monde qu'il était contrarié par la couverture médiatique de sa politique.
J'ai répété que je ne lui demandais pas de tempérer ses attaques contre le "Times" s'il trouvait nos articles injustes. En revanche, je l'ai imploré de revenir sur ses attaques contre le journalisme dans son ensemble, que je pense être dangereuses et nuisibles pour notre pays."
Le président américain avait lui-même révélé un peu plus tôt dans un tweet avoir discuté des "fake news" avec Arthur Gregg Sulzberger, qu'il prend régulièrement pour cible :
"Avons passé beaucoup de temps à parler des importantes quantités de fake news qui sont publiées par les médias et comment ces fake news se sont métamorphosées en une phrase, 'Ennemi du peuple'. Triste !"
Donald Trump qualifiant régulièrement de fake news les médias généralistes américains, son tweet a poussé Arthur Gregg Sulzberger à publier un communiqué sur cette rencontre, qui était supposée rester confidentielle. Voici une traduction de son message :
"Mon objectif principal en acceptant cette rencontre était de pointer mes inquiétudes au sujet de la très troublante rhétorique anti-presse du président.
J'ai dit franchement au président que je pensais que son discours n'était pas seulement facteur de division mais aussi de plus en plus dangereux.
Je lui ai dit que bien que l'expression 'fake news' soit fausse et nuisible, j'étais encore plus plus préoccupé par sa façon de dépeindre les journalistes comme des 'ennemis du peuple'. Je l'ai prévenu que ce langage incendiaire contribuait à une augmentation des menaces contre les journalistes et allait inciter à la violence.
J'ai insisté sur le fait que c'était particulièrement vrai à l'étranger, où la rhétorique du président est utilisée par certains régimes pour justifier des répressions d'ampleur contre les journalistes. Je l'ai averti que ce discours mettait des vies en dangers, qu'il sapait les idéaux démocratiques de notre nation, qu'il érodait l'un des plus grands apports de notre pays au monde : la garantie de la liberté d'expression et de la liberté de la presse.
Tout au long de notre conversation, j'ai souligné qu'à l'instar de ses prédécesseurs, le président Trump était bien entendu libre de dire à tout le monde qu'il était contrarié par la couverture médiatique de sa politique.
J'ai répété que je ne lui demandais pas de tempérer ses attaques contre le "Times" s'il trouvait nos articles injustes. En revanche, je l'ai imploré de revenir sur ses attaques contre le journalisme dans son ensemble, que je pense être dangereuses et nuisibles pour notre pays."