Tounkara
Mamadou Sy Tounkara est connu comme un donneur de leçons indécrottable. Dans sa défunte émission « Sénégal ca Kanam », il aimait toujours faire la leçon tous azimuts à ses invités au point de les mettre en mauvaise posture. D’ailleurs, une rubrique y était même consacrée aux fautes qui pimentent quotidiennement la presse écrite. Mais le français étant une langue complexe que même les Français de France ne parviennent pas à parler ou écrire correctement, il serait prétentieux pour quelqu’un d’autre de vouloir toujours avec condescendance et prétention s’ériger en garde-fou infaillible et de recenser la moindre faute dans un texte.
Ainsi, après avoir lu la réplique subséquente de Yakham, Tounkara touille de sa plume l’encre de la correction pour marquer des points dans le duel qui l’oppose férocement au secrétaire d’Etat à la Communication. Malheureusement pour lui, il est victime de ce qu’il lui reproche : un texte truffé de fautes inacceptables. La première « Pourquoi avez-vous soigneusement (éviter) évité d’évoquer » La deuxième « Et il (tenut) tint à quitter Paris » La troisième « Hier, je me serais (serai) laissé aller à répliquer à cet homme de presse qui m’avait qualifié de «male astrosus» ou malotru ou mal né, les Sénégalais auraient appris deux vérités. » Ici, l’emploi du conditionnel sans « si » est très correct parce qu’il est l’équivalent de cet imparfait de la protase (subordonnée conditionnelle placée en tête de phrase qui prépare la conclusion exprimée dans la principale) introduite par « si ». Cette phrase est l’équivalent de « Hier, si je m’étais laissé aller à répliquer à cet homme de presse qui m’avait qualifié de « male astrosus» ou malotru ou mal né, les Sénégalais auraient appris deux vérités. » « Aujourd’hui, je me laisserais (laisserai) aller à exhumer les séquences des années 90 de la vie de cet autre personnage qui me dénie le Bac, on me le reprocherait. » Là aussi, on observe la même règle. Et cela donne « aujourd’hui, si je me laissais aller…, on me le reprocherait… » La quatrième : « cette mouche du (de couche) coche… » Il est vrai qu’il y a d’autres fautes dans le texte de Yakham qui ont « échappé » à la vigilance de Tounkara, le traqueur impénitent. Mais, nous laissons le soin aux lecteurs plus aguerris que nous, correcteur occasionnel, de les débusquer. Notre recommandation à Tounkara qui a fait de la traque des fautes un « running gag » : il ne suffit pas tout simplement de repérer les fautes, il faut savoir les corriger.
Nous ne serons pas surpris si, à notre tour, l’on nous signale quelques perles qui ornementent notre texte.
Serigne Saliou Guèye
Ainsi, après avoir lu la réplique subséquente de Yakham, Tounkara touille de sa plume l’encre de la correction pour marquer des points dans le duel qui l’oppose férocement au secrétaire d’Etat à la Communication. Malheureusement pour lui, il est victime de ce qu’il lui reproche : un texte truffé de fautes inacceptables. La première « Pourquoi avez-vous soigneusement (éviter) évité d’évoquer » La deuxième « Et il (tenut) tint à quitter Paris » La troisième « Hier, je me serais (serai) laissé aller à répliquer à cet homme de presse qui m’avait qualifié de «male astrosus» ou malotru ou mal né, les Sénégalais auraient appris deux vérités. » Ici, l’emploi du conditionnel sans « si » est très correct parce qu’il est l’équivalent de cet imparfait de la protase (subordonnée conditionnelle placée en tête de phrase qui prépare la conclusion exprimée dans la principale) introduite par « si ». Cette phrase est l’équivalent de « Hier, si je m’étais laissé aller à répliquer à cet homme de presse qui m’avait qualifié de « male astrosus» ou malotru ou mal né, les Sénégalais auraient appris deux vérités. » « Aujourd’hui, je me laisserais (laisserai) aller à exhumer les séquences des années 90 de la vie de cet autre personnage qui me dénie le Bac, on me le reprocherait. » Là aussi, on observe la même règle. Et cela donne « aujourd’hui, si je me laissais aller…, on me le reprocherait… » La quatrième : « cette mouche du (de couche) coche… » Il est vrai qu’il y a d’autres fautes dans le texte de Yakham qui ont « échappé » à la vigilance de Tounkara, le traqueur impénitent. Mais, nous laissons le soin aux lecteurs plus aguerris que nous, correcteur occasionnel, de les débusquer. Notre recommandation à Tounkara qui a fait de la traque des fautes un « running gag » : il ne suffit pas tout simplement de repérer les fautes, il faut savoir les corriger.
Nous ne serons pas surpris si, à notre tour, l’on nous signale quelques perles qui ornementent notre texte.
Serigne Saliou Guèye