L'affaire Assane Diouf est le symptôme d'un malaise par rapport à des dérives des institutions de la République. Ainsi parle Thierno Alassane Sall, l'ancien ministre de l'Energie qui commente à sa manière l'affaire Assane Diouf du nom de l'"insulteur public" qui cristallise le débat politique au Sénégal et dans la diaspora. Seneweb vous livre quelques extraits de ses propos.
"Ce qui se passe sur les réseaux sociaux, analyse-t-il d'emblée, n'est que le symptôme d'un malaise profond qui traverse la société. Malaise par rapport à des dérives de nos institutions, notamment l'institution judiciaire, le Conseil constitutionnel". S'exprimant en marge de la célébration de l'Aid el kébir, l'ancien coordonnateur de l'Alliance pour la République (Apr) à Thiès et ancien ministre de l'Energie a encore une fois tiré sur le pouvoir de Macky Sall. Le responsable politique de Grand-Thiès a profité de l'occasion pour enfiler le manteau d'avocat défenseur des citoyens sénégalais lésés aux élections législatives du 30 juillet dernier, un scrutin aux manquements multiples.
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); "La perte de confiance dans nos institutions installe l'anarchie"
"Les Sénégalais ont perdu confiance en leur Conseil constitutionnel, ils constatent les carences de la Cena (Commission électorale nationale autonome : ndlr). Des centaines de milliers de Sénégalais ont été mis dans l'impossibilité de voter. Des bureaux de vote ont démarré à des heures indues là où ceux qui ont organisé les élections étaient sûr de perdre", à Touba et Grand-Yoff notamment, liste-t-il. "Alors même que là où ils étaient sûr de gagner, les taux de distribution (des cartes : ndlr) ont atteint des records: cela n'est pas un hasard. Les Sénégalais ont vu des cartes d'identité retrouvées dans des taxis par milliers. Tout ceci sans que l'appareil judiciaire ne bouge le petit doigt pour déclencher des enquêtes pour voir qui est-ce qui a organisé ce sabotage. C'est pour cette raison que quand la confiance dans nos institutions est perdue, s'installent des dérives telles que ce qu'on constate sur les réseaux sociaux où des milliers de gens écoutent en direct quelqu'un insulter et se défouler sur les institutions de la république. Ce n'est pas un hasard", mais, alerte-t-il, "un symptôme d'une crise profonde".
Le Kenya a montré l'exemple
En écho à l'annulation des résultats de la présidentielle par le Conseil constitutionnel kenyan, Thierno Alassane Sall estime que le Conseil constitutionnel, au Sénégal, a failli lorsqu'il valide des élections contestées par une bonne partie de la classe politique.
"Le Kenya vient de donner un exemple magistral en l'occurrence. Et pourtant, au Kenya, le jour du vote, on n'a pas constaté des dérives aussi graves que celles qu'on a vues au Sénégal. Les observateurs ont dit que le processus s'est déroulé correctement. Parce que les bureaux de vote ont ouvert à temps. Parce qu'il n'y a pas eu de cartes d'électeurs non distribuées à temps. Il n'y a pas eu des zones où on a eu 80 mille personnes qui n'ont pas pu voter comme à Touba. Et pourtant, malgré tout cela, le Conseil constitutionnel kenyan a invalidé l'élection présidentielle", fera-t-il constater.
En revanche, "Ici, malgré les dérives (...) absolument visibles qui ont été constatées, aucune enquête n'a été déclenchée. C'est ça qui produit la perte de confiance dans les institutions, qui amène progressivement l'installation de l'anarchie dans un pays. Il est temps de se ressaisir", met en garde l'ancien ministre.
Avec Seneweb
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"Ce qui se passe sur les réseaux sociaux, analyse-t-il d'emblée, n'est que le symptôme d'un malaise profond qui traverse la société. Malaise par rapport à des dérives de nos institutions, notamment l'institution judiciaire, le Conseil constitutionnel". S'exprimant en marge de la célébration de l'Aid el kébir, l'ancien coordonnateur de l'Alliance pour la République (Apr) à Thiès et ancien ministre de l'Energie a encore une fois tiré sur le pouvoir de Macky Sall. Le responsable politique de Grand-Thiès a profité de l'occasion pour enfiler le manteau d'avocat défenseur des citoyens sénégalais lésés aux élections législatives du 30 juillet dernier, un scrutin aux manquements multiples.
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"Les Sénégalais ont perdu confiance en leur Conseil constitutionnel, ils constatent les carences de la Cena (Commission électorale nationale autonome : ndlr). Des centaines de milliers de Sénégalais ont été mis dans l'impossibilité de voter. Des bureaux de vote ont démarré à des heures indues là où ceux qui ont organisé les élections étaient sûr de perdre", à Touba et Grand-Yoff notamment, liste-t-il. "Alors même que là où ils étaient sûr de gagner, les taux de distribution (des cartes : ndlr) ont atteint des records: cela n'est pas un hasard. Les Sénégalais ont vu des cartes d'identité retrouvées dans des taxis par milliers. Tout ceci sans que l'appareil judiciaire ne bouge le petit doigt pour déclencher des enquêtes pour voir qui est-ce qui a organisé ce sabotage. C'est pour cette raison que quand la confiance dans nos institutions est perdue, s'installent des dérives telles que ce qu'on constate sur les réseaux sociaux où des milliers de gens écoutent en direct quelqu'un insulter et se défouler sur les institutions de la république. Ce n'est pas un hasard", mais, alerte-t-il, "un symptôme d'une crise profonde".
Le Kenya a montré l'exemple
En écho à l'annulation des résultats de la présidentielle par le Conseil constitutionnel kenyan, Thierno Alassane Sall estime que le Conseil constitutionnel, au Sénégal, a failli lorsqu'il valide des élections contestées par une bonne partie de la classe politique.
"Le Kenya vient de donner un exemple magistral en l'occurrence. Et pourtant, au Kenya, le jour du vote, on n'a pas constaté des dérives aussi graves que celles qu'on a vues au Sénégal. Les observateurs ont dit que le processus s'est déroulé correctement. Parce que les bureaux de vote ont ouvert à temps. Parce qu'il n'y a pas eu de cartes d'électeurs non distribuées à temps. Il n'y a pas eu des zones où on a eu 80 mille personnes qui n'ont pas pu voter comme à Touba. Et pourtant, malgré tout cela, le Conseil constitutionnel kenyan a invalidé l'élection présidentielle", fera-t-il constater.
En revanche, "Ici, malgré les dérives (...) absolument visibles qui ont été constatées, aucune enquête n'a été déclenchée. C'est ça qui produit la perte de confiance dans les institutions, qui amène progressivement l'installation de l'anarchie dans un pays. Il est temps de se ressaisir", met en garde l'ancien ministre.
Avec Seneweb
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