Tariq Ramadan reconnaît avoir eu une relation avec l'une des plaignantes

INTERNATIONAL
Vendredi 20 Avril 2018

 
Le prédicateur musulman «s'expliquera sur la nature de cette relation lorsqu'il sera devant les juges», a précisé son avocat qui réfute tout changement de stratégie dans la défense de son client, mis en examen pour «viol» et «viol sur personne vulnérable». En outre, des expertises ont été ordonnées mercredi pour analyser une robe comportant une tache de sperme.

Tariq Ramadan est-il en train de changer de ligne de défense? Jusqu'ici l'intellectuel musulman, accusé de viols et agressions sexuels par cinq femmes (dont deux à l'étranger), avait nié tout viol et même tout acte sexuel avec deux des plaignantes. Tout juste avait-il reconnu un simple un flirt avec celle qu'on appelle Christelle lors d'une confrontation début février.

Face à la troisième plaignante, baptisée Marie par les médias, le prédicateur pourrait avoir une attitude différente.
«Tariq Ramadan admettrait avoir eu des relations sexuelles avec la troisième femme qui a porté plainte contre lui», glisse ce jeudi dans les colonnes de Libération une source proche de Musulmans de France (ex-UOIF). Comme les deux premières plaignantes avant elle, Marie avait dénoncé des rapports sexuels d'une extrême violence et pratiqués sous la contrainte dans un hôtel à Bruxelles.

Joint par Le Figaro, l'avocat de Tariq Ramadan a indiqué que son client, mis en examen pour «viol» et « viol sur une personne vulnérable» le 2 février dernier, connaissait effectivement Marie et que tous deux avaient eu une relation: «Mais elle n'était pas ce qu'elle a décrit», nous a-t-il déclaré. S'agissait-il d'une relation sexuelle? «Je ne parle pas à la place de mon client, il s'expliquera sur la nature de cette relation lorsqu'il sera devant les juges», a répondu l'avocat, qui a dans la foulée réfuté tout changement de stratégie dans la défense de son client. «Ce sont des propos journalistiques qui n'ont aucune réalité», a réagi Me Emmanuel Marsigny. «On parle de changement de défense quand on change de version. Or, monsieur Ramadan n'a jamais été interrogé par les juges sur le cas de Marie.»

LE FIGARO