La vente de migrants en Libye a suscité une vague d’indignation dans le monde. Me Sidiki Kaba, en sa qualité de président de l’assemblée générale des etats parties de la Cour pénale internationale (Cpi), interpelle le Conseil des droits de l’homme des nations unies en demandant l’ouverture imminente d’une enquête pour déterminer la réalité des faits ainsi que les personnes en cause. (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Joint au téléphone hier par «L’As», le ministre des Affaires étrangères du Sénégal a réitéré son indignation face à la vente de migrants africains en Lybie en parlant d’une pratique d’un autre âge qui rappelle la traite atlantique. «Le Sénégal a vigoureusement condamné cette pratique criminelle en engageant les autorités libyennes, l’Union africaine et l’Organisation des Nations unies à diligenter sans délai une enquête sur cette pratique», ditil. Me Sidiki Kaba est revenu hier à la charge en tant que président de l’Assemblée générale des Etats parties de la Cour pénale internationale (Cpi) pour interpeller le Conseil des droits de l’homme des Nations unies sur la question. Selon lui, il faut une enquête pour réellement déterminer les personnes en cause et la réalité de «cette traite» d’autant que là on a que des informations journalistiques. De ce fait, dit-il, au-delà de l’UA, il faudrait que le Conseil des droits de l’homme des Nations unies s’y mette. «On ne peut pas rester sourd-muet face à cette tragédie. Je demande une enquête des Nations unies pour que les responsabilités soient situées», a martelé l’ancien ministre de la Justice. Pour lui, il faut que les gens continuent de parler de ce scandale. Il affirme que ce sont les Européens qui ont sous-traité cette question migratoire aux libyens qui désormais s’arrogent tous les droits et contrôlent tout ce qui se passe dans cette partie méditerranéenne. «Il faut que cela cesse. C’est une honte pour l’humanité. Il faut interpeller la conscience universelle», a-t-il indiqué. Cette interpellation du président de l’Assemblée générale des Etats parties de la CPI vient s’ajouter à une vague d’indignation en Afrique et partout dans le monde. D’ailleurs, le président nigérien Mahamadou Issoufou a demandé que le sujet soit à l’ordre du jour du sommet Union africaine-Union européenne des 29 et 30 novembre à Abidjan. Il faut dire que ce scandale a été révélé le 15 novembre dernier suite à la diffusion d’une vidéo réalisée par des journalistes de CNN montrant une vente aux enchères de migrants venus d’Afrique sub-saharienne comme esclaves en Libye, non loin de la capitale Tripoli. Dans le document, des migrants africains en route pour l’Europe sont vendus aux enchères comme esclaves par des passeurs, pour des sommes allant de 500 à 700 dinars libyens (environ 250 000 F Cfa). La plupart sont utilisés comme travailleurs journaliers dans les secteurs de la construction et de l’agriculture. L'AS