Depuis l’accord en décembre 1963, entre l’UNESCO et le gouvernement de la République du Sénégal pour établir à Dakar un projet-pilote pour l'application des nouvelles méthodes et techniques d'éducation, jusqu’à la célébration ce vendredi 24 janvier 2020 de la journée internationale de l’éducation, les contextes ont certes changé, mais aussi les politiques scolaires ont beaucoup évolué.
Mais à ce jour, rien ne pouvait présager de l’ampleur d’un tel bouleversement des systèmes éducatifs. L’année-Covid est une année chaotique et violente marquée par l’introduction ultra douloureuse du télé-enseignement, de l’état d’urgence, et du convoyage catastrophique d’enseignants vers leurs localités de services. Pour la communauté éducative, elle peut être qualifiée d’ « année grise » du fait de l’exécution et le déroulement global quasi normal de plus de sa moitié.
L’école est la communauté-phare, celle qui semble la plus impactée et de laquelle il est attendu le plus d’efforts et de sacrifices. Nous comprenons dès lors, que de nombreux enseignants soient au bout du rouleau durant cette « expérience ». Cependant, l’état d’urgence sanitaire a ceci de positif qu'il aura permis de prendre le temps de lire et de réfléchir à la vie, à nos pratiques, aux valeurs qui les sous-tendent et à ce que devrait être l'Ecole de demain. Et avec la pandémie du Coronavirus, il est aujourd’hui fort à parier qu’une autre école est en train de germer, et que nous devons tous nous y préparer : décideurs, enseignants et parents y compris. Un nouvel ordre éducatif local (NOEL) post-Covid-19 a déjà commencé !
Le NOEL (Nouvel Ordre Educatif Local) post-Covid se fonde non pas sur une logique mercantiliste de marchandisation de l’éducation et de la formation, mais plutôt sur une nouvelle logique de foi et d’engagement de l’enseignant, assimilable même à une renaissance. Si nous n’y prenons pas garde, l’école sénégalaise risque d’enregistrer les pires scores de son existence du fait d’un décrochage collectif du corps enseignant. Car, nous savons tous que ce qui est en train de se dérouler sous nos cieux n’est nullement comparable à ce que nous avons connu jusque-là. Le monde est sur le point de changer radicalement sans même que nous puissions intervenir.
Il y a comme une rupture paradigmatique comparable aux grands bouleversements, avec des impacts sur la façon dont se fait et se pense l’école sénégalaise. Le gigantesque chamboulement créé par cette pandémie de COVID-19 s’installe progressivement en norme, et interpelle nos intelligences individuelles et collectives. C’est le début d’un véritable « nouvel ordre éducatif ». Dès lors, nous sommes condamnés à réinventer un nouvel « être-dans-le-monde » ou à disparaître : tel semble être la sentence. Comme en 45, il y a eu un avant et un après-guerre dans la façon de faire, le Coronavirus aura réussi à scinder notre temporalité en avant et en après.
Nous n’avons pas besoin de faire un dessin pour prouver notre appréhension du réel dans un monde antérieur à la COVID-19. Nous le connaissons ce pan de notre histoire commune, et cela nous aura permis d’éviter de le répéter sans cesse. Et voilà, que soudain, nous sommes plongés dans une toute nouvelle histoire expulsée du bug assez mélodramatique du Coronavirus. Notre impréparation liée à l’insuffisance d’informations face à ce qui nous arrive, nous effraie et nous foudroie. Quelle responsabilité pouvons-nous avoir dans le développement de la future humanité ?
Parmi les innombrables enseignements que nous tirons de notre cohabitation avec cette pandémie, il y a d’abord que nous devons oser réinventer la roue. C’est-à-dire repenser nos rapports au réel. La mise en place de nouvelles méthodes et stratégies d’enseignement et d’autres procédés s’impose. Les changements majeurs qui se mettent déjà en place dans la marche des connaissances interrogent les théoriciens de l’éducation. Il est important de se le rappeler, nous ne pouvons pas continuer à regarder le nouveau monde avec nos anciennes lunettes. Alors, l’enseignant pourra-t-il valablement maintenir sa pratique de classe d’anté-Covid dans une école post-Covid, complètement mutée ?
Le caractère inédit de ces moments d’état d’urgence sanitaire et de couvre-feu a fini de nous mettre d’accord sur le fait qu’il y aura incontestablement un avant et un après COVID-19, donc une « école d’avant » et une « école d’après », comme le prévoit si brillamment Philippe Meirieu. La réponse coule de source. De nouvelles méthodes d’enseignement doivent être mises en pratiques, et des matériels didactiques plus adaptés doivent être imaginés. L’école post-Covid doit se réconcilier avec la fonction première de l’institution comme lieu d’apprentissage et de transmission de savoirs. Ainsi, elle invite l’enseignant à changer jusque dans son mode d’engagement. Il s’agira pour lui, de faire preuve d’un nouvel engagement professionnel citoyen. Toutefois, cette étape de la redéfinition des priorités doit être indissociable d’une vraie revalorisation de la profession enseignante. L’école sénégalaise post-Covid a un fort besoin de stabilité et de science, et le levier-enseignant en est le rempart. Il faut oser reconnaître que jusqu’ici, l’avenir de l’enseignant et la quiétude du corps enseignant semblaient peser bien peu sur la balance depuis un bon moment, alors même que c’est là que se joue l’avenir de notre pays. C’est d’ailleurs la raison principale de la prolifération des « anti-corps » dans le système. Notre école a besoin d’un supplément de rigueur et d’engagement dans sa gestion, mais aussi de plus de respect et d’attention aux procédés et méthodes d’enseignement/ apprentissage.
Aujourd’hui, la communauté éducative a conscience de son entière responsabilité quant à la vitesse de propagation du virus dans nos quartiers. Car si le défaut de maîtrise de règles les plus élémentaires (savoir bien se laver les mains, savoir que la peau est un transporteur de bactéries, savoir postillonner dans un mouchoir, avoir conscience de l’importance d’un mouchoir, etc.) sont la source indiscutable de nos maux, cela est dû à l’échec d’un modèle scolaire. Si la plupart de nos enseignants n’ont pas compris qu’enseigner consiste simplement à armer nos enfants d’ "une trousse de survie en termes de savoirs et de compétences ", mais aussi à leur donner le sens des mises en relation et des recoupements adéquats à faire entre différentes sollicitations pour saisir le sens profond des choses, c’est que la façon d’enseigner mérite d’être réviser. Comprendre la chaîne de causalités conduisant à un événement ne peut être que le fruit d’une réflexion, et si notre enseignement est incapable de fournir les instruments pouvant faire naître les vrais questionnements, c’est que notre modèle éducatif doit changer.
Lorsqu’au petit écran, des capsules à répétition, montrant le Chef de l’Etat en train de faire une démonstration de lavage des mains - même pour donner l’exemple - cela a de quoi inquiéter. Si la non-assimilation d’attitudes de prévention sanitaire aussi banales ont amené l’autorité suprême à servir de modèle, pour mieux ancrer la leçon, n’est-ce pas quelque part la manifestation d’un échec de notre système d’enseignement ?
Prendre soin de ses mains (ou du corps) fait partie des capacités sensées être définitivement installées dès l’école élémentaire. Donc si pour cette thématique, une « leçon nationale » s’est déroulée quotidiennement sous nos yeux dans le cadre de la sensibilisation sur les mesures barrières contre la COVID-19, c’est parce que notre Ecole aura raté une bonne partie de sa mission originelle qui est de former nos enfants. Et pour y arriver, le triptyque « Enseignant- Apprenant- Parents » doit être le socle sur lequel s’adossera toute stratégie pédagogique crédible.
C’est donc dire que l’enseignant de demain devra assumer pleinement son rôle de maître, non pas de l’apprenant, mais du jeu scolaire. Se rendre à la fois maître des « je » et du jeu scolaire revient à refuser le diktat du Désir chez nos enfants, au profit de stratégies de recherche de satisfaction de leurs besoins fondamentaux. Pour réussir ses enseignements/ apprentissages, l’enseignant de type nouveau devra toujours s’accommoder de la satisfaction des besoins réels et non des désirs de l’apprenant. Au nom de la mondialisation de la culture, nos enfants sont devenus, avec la complicité des adultes de référence, de « bons » consommateurs.
Leur vulnérabilité à la publicité les transforme en véritables sujets du désir de ce que les moyens audiovisuels de communication leur proposent. Le pouvoir d’éduquer se mesurera désormais à l’aune de la capacité de l’enseignant à résister à la satisfaction aveugle des désirs de l’enseigné. L’enfant désire ce qu’il voit à la télévision, certains objets que lui miroitent les firmes étrangères. Et très vite, il procède à la transposition psychologique de son désir en besoin fondamental. C’est cela le point nodal du combat d’un enseignant post-Covid : fonder sa pédagogie sur les besoins et non sur les désirs de l’élève.
A y voir de plus près, il y a énormément de bénéfice à tirer dans ce passage du Coronavirus. D’abord, l’invite à un changement radical de cap, de procédés et méthodes, de stratégies d’enseignement/ apprentissage et de choix pédagogiques.
Tout doit être revu jusque dans nos rapports à la Science. Cette pandémie a prouvé à l’humanité entière qu’il ne peut y avoir de certitudes dans la vie. Les annonces de scientifiques se sont entremêlées et se sont entrechoquées jusqu’ici, sans même arriver à un compromis décent, pour apaiser la peur « des traqués de la Covid-19 » que nous sommes. En tout état de cause, ils se seront lourdement trompés, ceux qui penseront qu’ils pourront continuer à fonctionner efficacement comme avant, sans changer leur vision du monde. Et c’est l’école en premier, qui devra intégrer cette option de changement. Désormais, la sagesse recommande à l’Etat de mettre en œuvre tous les moyens pouvant permettre de s’adapter aux besoins des équipes pédagogiques et des élèves, plutôt que de chercher à colmater la brèche déjà béante du déficit économique de l’enseignant.
Lamine Aysa FALL
Citoyen de Thiès-ville
Mais à ce jour, rien ne pouvait présager de l’ampleur d’un tel bouleversement des systèmes éducatifs. L’année-Covid est une année chaotique et violente marquée par l’introduction ultra douloureuse du télé-enseignement, de l’état d’urgence, et du convoyage catastrophique d’enseignants vers leurs localités de services. Pour la communauté éducative, elle peut être qualifiée d’ « année grise » du fait de l’exécution et le déroulement global quasi normal de plus de sa moitié.
L’école est la communauté-phare, celle qui semble la plus impactée et de laquelle il est attendu le plus d’efforts et de sacrifices. Nous comprenons dès lors, que de nombreux enseignants soient au bout du rouleau durant cette « expérience ». Cependant, l’état d’urgence sanitaire a ceci de positif qu'il aura permis de prendre le temps de lire et de réfléchir à la vie, à nos pratiques, aux valeurs qui les sous-tendent et à ce que devrait être l'Ecole de demain. Et avec la pandémie du Coronavirus, il est aujourd’hui fort à parier qu’une autre école est en train de germer, et que nous devons tous nous y préparer : décideurs, enseignants et parents y compris. Un nouvel ordre éducatif local (NOEL) post-Covid-19 a déjà commencé !
Le NOEL (Nouvel Ordre Educatif Local) post-Covid se fonde non pas sur une logique mercantiliste de marchandisation de l’éducation et de la formation, mais plutôt sur une nouvelle logique de foi et d’engagement de l’enseignant, assimilable même à une renaissance. Si nous n’y prenons pas garde, l’école sénégalaise risque d’enregistrer les pires scores de son existence du fait d’un décrochage collectif du corps enseignant. Car, nous savons tous que ce qui est en train de se dérouler sous nos cieux n’est nullement comparable à ce que nous avons connu jusque-là. Le monde est sur le point de changer radicalement sans même que nous puissions intervenir.
Il y a comme une rupture paradigmatique comparable aux grands bouleversements, avec des impacts sur la façon dont se fait et se pense l’école sénégalaise. Le gigantesque chamboulement créé par cette pandémie de COVID-19 s’installe progressivement en norme, et interpelle nos intelligences individuelles et collectives. C’est le début d’un véritable « nouvel ordre éducatif ». Dès lors, nous sommes condamnés à réinventer un nouvel « être-dans-le-monde » ou à disparaître : tel semble être la sentence. Comme en 45, il y a eu un avant et un après-guerre dans la façon de faire, le Coronavirus aura réussi à scinder notre temporalité en avant et en après.
Nous n’avons pas besoin de faire un dessin pour prouver notre appréhension du réel dans un monde antérieur à la COVID-19. Nous le connaissons ce pan de notre histoire commune, et cela nous aura permis d’éviter de le répéter sans cesse. Et voilà, que soudain, nous sommes plongés dans une toute nouvelle histoire expulsée du bug assez mélodramatique du Coronavirus. Notre impréparation liée à l’insuffisance d’informations face à ce qui nous arrive, nous effraie et nous foudroie. Quelle responsabilité pouvons-nous avoir dans le développement de la future humanité ?
Parmi les innombrables enseignements que nous tirons de notre cohabitation avec cette pandémie, il y a d’abord que nous devons oser réinventer la roue. C’est-à-dire repenser nos rapports au réel. La mise en place de nouvelles méthodes et stratégies d’enseignement et d’autres procédés s’impose. Les changements majeurs qui se mettent déjà en place dans la marche des connaissances interrogent les théoriciens de l’éducation. Il est important de se le rappeler, nous ne pouvons pas continuer à regarder le nouveau monde avec nos anciennes lunettes. Alors, l’enseignant pourra-t-il valablement maintenir sa pratique de classe d’anté-Covid dans une école post-Covid, complètement mutée ?
Le caractère inédit de ces moments d’état d’urgence sanitaire et de couvre-feu a fini de nous mettre d’accord sur le fait qu’il y aura incontestablement un avant et un après COVID-19, donc une « école d’avant » et une « école d’après », comme le prévoit si brillamment Philippe Meirieu. La réponse coule de source. De nouvelles méthodes d’enseignement doivent être mises en pratiques, et des matériels didactiques plus adaptés doivent être imaginés. L’école post-Covid doit se réconcilier avec la fonction première de l’institution comme lieu d’apprentissage et de transmission de savoirs. Ainsi, elle invite l’enseignant à changer jusque dans son mode d’engagement. Il s’agira pour lui, de faire preuve d’un nouvel engagement professionnel citoyen. Toutefois, cette étape de la redéfinition des priorités doit être indissociable d’une vraie revalorisation de la profession enseignante. L’école sénégalaise post-Covid a un fort besoin de stabilité et de science, et le levier-enseignant en est le rempart. Il faut oser reconnaître que jusqu’ici, l’avenir de l’enseignant et la quiétude du corps enseignant semblaient peser bien peu sur la balance depuis un bon moment, alors même que c’est là que se joue l’avenir de notre pays. C’est d’ailleurs la raison principale de la prolifération des « anti-corps » dans le système. Notre école a besoin d’un supplément de rigueur et d’engagement dans sa gestion, mais aussi de plus de respect et d’attention aux procédés et méthodes d’enseignement/ apprentissage.
Aujourd’hui, la communauté éducative a conscience de son entière responsabilité quant à la vitesse de propagation du virus dans nos quartiers. Car si le défaut de maîtrise de règles les plus élémentaires (savoir bien se laver les mains, savoir que la peau est un transporteur de bactéries, savoir postillonner dans un mouchoir, avoir conscience de l’importance d’un mouchoir, etc.) sont la source indiscutable de nos maux, cela est dû à l’échec d’un modèle scolaire. Si la plupart de nos enseignants n’ont pas compris qu’enseigner consiste simplement à armer nos enfants d’ "une trousse de survie en termes de savoirs et de compétences ", mais aussi à leur donner le sens des mises en relation et des recoupements adéquats à faire entre différentes sollicitations pour saisir le sens profond des choses, c’est que la façon d’enseigner mérite d’être réviser. Comprendre la chaîne de causalités conduisant à un événement ne peut être que le fruit d’une réflexion, et si notre enseignement est incapable de fournir les instruments pouvant faire naître les vrais questionnements, c’est que notre modèle éducatif doit changer.
Lorsqu’au petit écran, des capsules à répétition, montrant le Chef de l’Etat en train de faire une démonstration de lavage des mains - même pour donner l’exemple - cela a de quoi inquiéter. Si la non-assimilation d’attitudes de prévention sanitaire aussi banales ont amené l’autorité suprême à servir de modèle, pour mieux ancrer la leçon, n’est-ce pas quelque part la manifestation d’un échec de notre système d’enseignement ?
Prendre soin de ses mains (ou du corps) fait partie des capacités sensées être définitivement installées dès l’école élémentaire. Donc si pour cette thématique, une « leçon nationale » s’est déroulée quotidiennement sous nos yeux dans le cadre de la sensibilisation sur les mesures barrières contre la COVID-19, c’est parce que notre Ecole aura raté une bonne partie de sa mission originelle qui est de former nos enfants. Et pour y arriver, le triptyque « Enseignant- Apprenant- Parents » doit être le socle sur lequel s’adossera toute stratégie pédagogique crédible.
C’est donc dire que l’enseignant de demain devra assumer pleinement son rôle de maître, non pas de l’apprenant, mais du jeu scolaire. Se rendre à la fois maître des « je » et du jeu scolaire revient à refuser le diktat du Désir chez nos enfants, au profit de stratégies de recherche de satisfaction de leurs besoins fondamentaux. Pour réussir ses enseignements/ apprentissages, l’enseignant de type nouveau devra toujours s’accommoder de la satisfaction des besoins réels et non des désirs de l’apprenant. Au nom de la mondialisation de la culture, nos enfants sont devenus, avec la complicité des adultes de référence, de « bons » consommateurs.
Leur vulnérabilité à la publicité les transforme en véritables sujets du désir de ce que les moyens audiovisuels de communication leur proposent. Le pouvoir d’éduquer se mesurera désormais à l’aune de la capacité de l’enseignant à résister à la satisfaction aveugle des désirs de l’enseigné. L’enfant désire ce qu’il voit à la télévision, certains objets que lui miroitent les firmes étrangères. Et très vite, il procède à la transposition psychologique de son désir en besoin fondamental. C’est cela le point nodal du combat d’un enseignant post-Covid : fonder sa pédagogie sur les besoins et non sur les désirs de l’élève.
A y voir de plus près, il y a énormément de bénéfice à tirer dans ce passage du Coronavirus. D’abord, l’invite à un changement radical de cap, de procédés et méthodes, de stratégies d’enseignement/ apprentissage et de choix pédagogiques.
Tout doit être revu jusque dans nos rapports à la Science. Cette pandémie a prouvé à l’humanité entière qu’il ne peut y avoir de certitudes dans la vie. Les annonces de scientifiques se sont entremêlées et se sont entrechoquées jusqu’ici, sans même arriver à un compromis décent, pour apaiser la peur « des traqués de la Covid-19 » que nous sommes. En tout état de cause, ils se seront lourdement trompés, ceux qui penseront qu’ils pourront continuer à fonctionner efficacement comme avant, sans changer leur vision du monde. Et c’est l’école en premier, qui devra intégrer cette option de changement. Désormais, la sagesse recommande à l’Etat de mettre en œuvre tous les moyens pouvant permettre de s’adapter aux besoins des équipes pédagogiques et des élèves, plutôt que de chercher à colmater la brèche déjà béante du déficit économique de l’enseignant.
Lamine Aysa FALL
Citoyen de Thiès-ville