La mort d’Amath Dansokho et d’Ousmane Tanor Dieng devrait vous suffire pour permettre la réunification de la famille Wade. Personne n’est éternel. Rendez à César ce qui appartient à César. Pensez-vous réellement que donner à Abdou Diouf tous ces privilèges au détriment de Wade est une bonne chose ?
Non, le Président Abdoulaye Wade ne mérite pas la souffrance que vous lui faites endurer. Pensez-vous qu’un ancien président de la République, de surcroit ton maître politique, mérite de louer une maison pour y vivre loin de son fils, de sa fille et de ses petits-enfants ?
Est-ce que vouloir s’accrocher au pouvoir vaut tout cet acharnement contre Wade et sa famille ? Rappelez-vous les paroles de votre défunte mère (que la terre lui soit légère !) qui vous disait, dans son lit d’hôpital, de ne « jamais blesser Abdoulaye Wade car il a fait de vous ce que votre père n’a pas réussi ».
Rappelez-vous, M. le Président, vos propos : « Wade a fait de moi ce que je suis aujourd’hui ». Abdoulaye Wade a nourri des bouches qui ont craché sur lui, essuyé les larmes de ceux qui l’ont fait souffrir, relevé des personnes qui ont essayé de le faire tomber.
Abdoulaye Wade souffre en silence mais avec dignité. Son seul tort, c’est d’aimer son peuple et d’aider son prochain. Il souffre de l’absence de son fils, de sa fille. Cet homme a subi encore beaucoup de trahisons durant ses sept ans d’après pouvoir. Mais il a surtout été combattu par l’homme qu’il a, de toute pièce, formé, formaté et créé.
Rendez à Abdoulaye Wade son fils pour qu’ils puissent se retrouver avant qu’il ne soit trop tard.
N’oublie pas que demain appartient à Dieu. De grâce, sortez par la grande porte en réunissant le père et le fils, sinon l’histoire retiendra que vous avez séparé de son fils l’homme qui vous a tant aidé à devenir ce que vous êtes aujourd’hui.
AMINATA NGUIRANE
SECRÉTAIRE NATIONALE CHARGÉE DE L’EMPLOI DES JEUNES