(Extraits du livre « Les grands défis du football africain : les dessous d’un système ». Ouvrage collectif sous la Direction du Professeur Abdoulaye SAKHO et Moustapha KamaraEditions clairafrique, Dakar 2010)
« Faut-il déplacer la date de compétition de la CAN de janvier à juin ? »
« Les relations entre la CAF et les clubs de football européens sont parfois très compliquées notamment en ce qui concerne la date de compétition de l’épreuve phare de la CAF c'est-à-dire la Coupe d’Afrique des nations.
Les clubs européens notamment français se plaignent du fait que la compétition s’est toujours déroulée pendant l’hiver, tous les deux ans et que cela les privait du service de leurs joueurs africains lors de matches importants de championnats européens. Leur justification est que les joueurs sont des salariés et qu’en conséquence, l’intérêt des clubs primerait sur celui des sélections nationales.
En outre, l’argument a été avancée comme quoi, la CAF doit s’adapter à l’évolution du football européen puisqu’elle aurait pu organiser sa compétition tous les quatre ans et, si possible pendant l’été.
A vrai dire, depuis 1957 date de la première CAN, la compétition phare africaine s’est déroulée en Janvier alors même que le problème de calendrier ne se posait pas et alors même qu’il n’y avait quasiment pas de joueurs africains en Europe.
Depuis lors jusqu’en 2010, la CAN s’est toujours déroulée entre Janvier et mars sauf en 1959 (1957 : JANVIER ; 1959 : MAI ; 1962 : JANVIER ; 1963 : NOVEMBRE ; 1965 : NOVEMBRE ; 1968 : JANVIER ; 1970 : FEVRIER ; 1972 : FEVRIER ; 1974 : MARS ; 1976 : FEVRIER ; 1978 : MARS ; 1980 : MARS ; 1982 : MARS ; 1984 : MARS ; 1986 : MARS ; 1988 : MARS ;1990 : MARS ;1992 : JANVIER ;1994 : MARS;1996 : JANVIER ; 1998 : FEVRIER ; 2000 : JANVIER ; 2002 : JANVIER ; 2004 : JANVIER ; 2006 : JANVIER ; 2008 : JANVIER ; 2010 : JANVIER).
La seule exception est l’année 1959 pendant laquelle la compétition s’est déroulée au mois de MAI. En effet, elle n’a duré qu’une semaine du 22 au 29 mai en Egypte et elle ne regroupait que trois pays.
La première réponse est qu’il impossible d’organiser une CAN à la fin des championnats européens donc entre Juillet et Août. En effet, organiser une CAN pendant l’été reviendrait à organiser des matches de football à, au moins, 35 degrés voire 45 degrés le jour où DJIBOUTI abritera la CAN et ce, durant un mois.
La seconde réponse tient au fait que l’idée d’organiser tous les deux ans et non tous les quatre ans la CAN s’explique aussi par le fait que cette compétition a permis et permet encore aujourd’hui à de nombreux pays africains de se doter d’infrastructures sportives.
Enfin, l’argument du rapport salariés et clubs employeurs ne résiste pas à l’analyse car les règlements de la FIFA imposent très clairement la mise à disposition des joueurs internationaux africains lors de ces compétitions.
A vrai dire, on assiste à une évolution du football international dont le vent tourne aujourd’hui en faveur de la CAF et il appartient aux clubs européens de s’adapter au lieu de demander l’impossible à une compétition continentale. La meilleure solution ne serait elle pas que les clubs européens fassent une pause d’un mois dans leurs différents championnats pendant la période de la CAN c'est-à-dire tous les deux ans donc en s’adaptant au calendrier africain comme ils savent si bien le faire lors des championnats d’Europe de l’UEFA ? ». (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});
« Faut-il déplacer la date de compétition de la CAN de janvier à juin ? »
« Les relations entre la CAF et les clubs de football européens sont parfois très compliquées notamment en ce qui concerne la date de compétition de l’épreuve phare de la CAF c'est-à-dire la Coupe d’Afrique des nations.
Les clubs européens notamment français se plaignent du fait que la compétition s’est toujours déroulée pendant l’hiver, tous les deux ans et que cela les privait du service de leurs joueurs africains lors de matches importants de championnats européens. Leur justification est que les joueurs sont des salariés et qu’en conséquence, l’intérêt des clubs primerait sur celui des sélections nationales.
En outre, l’argument a été avancée comme quoi, la CAF doit s’adapter à l’évolution du football européen puisqu’elle aurait pu organiser sa compétition tous les quatre ans et, si possible pendant l’été.
A vrai dire, depuis 1957 date de la première CAN, la compétition phare africaine s’est déroulée en Janvier alors même que le problème de calendrier ne se posait pas et alors même qu’il n’y avait quasiment pas de joueurs africains en Europe.
Depuis lors jusqu’en 2010, la CAN s’est toujours déroulée entre Janvier et mars sauf en 1959 (1957 : JANVIER ; 1959 : MAI ; 1962 : JANVIER ; 1963 : NOVEMBRE ; 1965 : NOVEMBRE ; 1968 : JANVIER ; 1970 : FEVRIER ; 1972 : FEVRIER ; 1974 : MARS ; 1976 : FEVRIER ; 1978 : MARS ; 1980 : MARS ; 1982 : MARS ; 1984 : MARS ; 1986 : MARS ; 1988 : MARS ;1990 : MARS ;1992 : JANVIER ;1994 : MARS;1996 : JANVIER ; 1998 : FEVRIER ; 2000 : JANVIER ; 2002 : JANVIER ; 2004 : JANVIER ; 2006 : JANVIER ; 2008 : JANVIER ; 2010 : JANVIER).
La seule exception est l’année 1959 pendant laquelle la compétition s’est déroulée au mois de MAI. En effet, elle n’a duré qu’une semaine du 22 au 29 mai en Egypte et elle ne regroupait que trois pays.
La première réponse est qu’il impossible d’organiser une CAN à la fin des championnats européens donc entre Juillet et Août. En effet, organiser une CAN pendant l’été reviendrait à organiser des matches de football à, au moins, 35 degrés voire 45 degrés le jour où DJIBOUTI abritera la CAN et ce, durant un mois.
La seconde réponse tient au fait que l’idée d’organiser tous les deux ans et non tous les quatre ans la CAN s’explique aussi par le fait que cette compétition a permis et permet encore aujourd’hui à de nombreux pays africains de se doter d’infrastructures sportives.
Enfin, l’argument du rapport salariés et clubs employeurs ne résiste pas à l’analyse car les règlements de la FIFA imposent très clairement la mise à disposition des joueurs internationaux africains lors de ces compétitions.
A vrai dire, on assiste à une évolution du football international dont le vent tourne aujourd’hui en faveur de la CAF et il appartient aux clubs européens de s’adapter au lieu de demander l’impossible à une compétition continentale. La meilleure solution ne serait elle pas que les clubs européens fassent une pause d’un mois dans leurs différents championnats pendant la période de la CAN c'est-à-dire tous les deux ans donc en s’adaptant au calendrier africain comme ils savent si bien le faire lors des championnats d’Europe de l’UEFA ? ». (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});