Recettes pétrolières et gazières : TAS dévoile les revenus pour le budget 2023 et dénonce une précipitation

POLITIQUE
Mardi 18 Octobre 2022

« Les recettes cumulées prévues dans le Budget 2023, pour le gaz et le pétrole sont estimées à 51,6 milliards malgré le prix élevé du baril (estimé à 90 $) », a fait savoir Thierno Alassane Sall.


« C’est des informations disponibles dans le budget que j’ai partagé dans un tweet en disant qu’officiellement maintenant on aura pour l’année 2023, cinquante et un virgule six (51,6) milliards de francs sur les recettes provenant du gaz de Saint-Louis offshore et du pétrole de Sangomar et ceci dans un contexte peu plus favorable. Le dollar est estimé à peu près à 600 francs CFA et le baril ne coûte que 90 dollars. Donc on est à la configuration de la vente de notre pétrole », a précisé Thierno Alassane Sall.
Par ailleurs, l’ancien ministre de l’énergie constate pour le regretter qu’au moment où le dollar est assez intéressant ainsi que le baril du pétrole, le Sénégal se retrouve à un tel niveau de recettes. Ce qui veut dire de l’avis de Thierno Alassane Sall que si le baril et le dollar venaient à baisser, le Sénégal pourrait perdre des chiffres très intéressants sur le pétrole et le gaz. Ce qui veut dire toujours de son point de vue que le Sénégal a mal négocié ces contrats pétroliers et gaziers. Sans chercher trop loin, Thierno Alassane Sall reste et demeure convaincu que tout cela est lié à un agenda politique du régime du président Macky Sall qui ne dit pas son nom.
« Le dollar est très haut, ce qui donne enfin des recettes assez intéressantes et le baril du pétrole est très haut. Mais malgré tout ça, on n’a que 51,6 milliards des deux gisements de Saint-Louis offshore et de Sangomar. Cela veut dire que si le dollar venait à baisser, le baril venait à baisser, ou encore les deux en même temps, on pourrait se retrouver à près de 20 millions. Qu’est-ce qui explique cela c’est que les contrats ont été mal négociés notamment le contrat sur le pétrole Sangomar 2004. Et les réparations pour le Sénégal étaient très faibles.
Ensuite, avant de se lancer dans la construction il fallait à l’État du Sénégal de s’entourer des meilleurs experts pour pouvoir challenger les propositions des compagnies pétrolières. Avant d’accepter la proposition de la compagnie pétrolière, il faut quand-même qu’on ait des experts de très haute facture pour challenger techniquement et financièrement les propositions. Quand j’étais ministre, on était allé à Washington pour essayer de faire en sorte que la banque mondiale nous aide à recruter les meilleurs cabinets au monde pour qu’on puisse discuter avec Cosmos par exemple avec Woodside de l’autre. Dès que les experts de la banque étaient venus, ils n’étaient pas d’accord sur les propositions faites par Cosmos.
Il y a eu des débats très vifs et j’ai dit qu’avant d’aller à des gisements coûteux, il faut aller chercher les meilleurs experts. Mais le problème est qu’il y a un agenda politique qui voulait que le premier m³ de gaz soit délivré en 2023 avec la présidentielle de 2024. On a tout fait mais quand vitesse et précipitation se mêlent, on a que ces genres de situations qui se produisent », se désole encore le député Thierno Alassane Sall président du Parti la République des Valeurs, joint par nos confrères…