Les récents propos du ministre de l’intérieur Aly Ngouille Ndiaye dans l’émission Cartes Sur Table de Pape Alé Niang ont suscité moult réactions de la classe politique, surtout du côté de l’opposition. De vives contestations qui confortent la thèse de la stérilité du débat politique au Sénégal. Aucun esprit éclairé n’est censé ignorer que le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique travaille pour le compte d’un chef d’Etat, fort de la puissance d’un décret nominatif à la tête de tout emploi public.
Dire qu’on nous apprend quelque chose de nouveau en proclamant à tout-va que le maire de Linguère, non moins responsable politique de l’Alliance Pour la République, manœuvre pour la réélection du candidat Macky Sall à l’élection présidentielle de 2019, est pour le moins aberrant.
Rien d’étonnant pour le Sénégalais lambda ! Prendre au mot le ministre de l’Intérieur, c’est ignoré le devoir qui incombe à tout acteur politique à moins d’une année du précieux scrutin de février 2018. Une élection dont dépend la véritable émergence tant chantée dans les plus hautes sphères de l’Etat avec l’exploitation du gaz, du pétrole entre autres.
Au-delà des mots sortis de la bouche du premier flic du Sénégal, nous en tirons les conclusions suivantes :
_ D’abord, le manque de repères et de programme d’une opposition qui se cherche de jour en jour. L’idéal serait à ce stade de la vie politique d’œuvrer à l’union de toute la frange de l’opposition pour faire face à la déferlante du pouvoir déjà en campagne électorale.
_ Ensuite, la pugnacité d’un pouvoir obnubilé par un deuxième mandat. L’exigence éthique voudrait que l’autorité en charge d’une élection, quoique militante d’un parti politique ne puisse tenir des propos si lamentables pour une démocratie qui se veut protectrices des droits et libertés.
_Enfin, l’insouciance d’une presse qui se laisse divertir par des hommes politiques en perte de vitesse.
Amadou Demba Lo
Dire qu’on nous apprend quelque chose de nouveau en proclamant à tout-va que le maire de Linguère, non moins responsable politique de l’Alliance Pour la République, manœuvre pour la réélection du candidat Macky Sall à l’élection présidentielle de 2019, est pour le moins aberrant.
Rien d’étonnant pour le Sénégalais lambda ! Prendre au mot le ministre de l’Intérieur, c’est ignoré le devoir qui incombe à tout acteur politique à moins d’une année du précieux scrutin de février 2018. Une élection dont dépend la véritable émergence tant chantée dans les plus hautes sphères de l’Etat avec l’exploitation du gaz, du pétrole entre autres.
Au-delà des mots sortis de la bouche du premier flic du Sénégal, nous en tirons les conclusions suivantes :
_ D’abord, le manque de repères et de programme d’une opposition qui se cherche de jour en jour. L’idéal serait à ce stade de la vie politique d’œuvrer à l’union de toute la frange de l’opposition pour faire face à la déferlante du pouvoir déjà en campagne électorale.
_ Ensuite, la pugnacité d’un pouvoir obnubilé par un deuxième mandat. L’exigence éthique voudrait que l’autorité en charge d’une élection, quoique militante d’un parti politique ne puisse tenir des propos si lamentables pour une démocratie qui se veut protectrices des droits et libertés.
_Enfin, l’insouciance d’une presse qui se laisse divertir par des hommes politiques en perte de vitesse.
Amadou Demba Lo