Procès Khalifa Sall/ Passes d'armes entre les avocats El Hadji Diouf et Baboucar Cissé : le juge Lamotte recadre

JUSTICE
Jeudi 25 Janvier 2018

En ce deuxième jour de procès du député-maire, Khalifa Ababacar sall, l'audience n'a pas été de tout repos pour le juge Malick Lamotte, de nature calme. Décidé à faire régner l'ordre, le sabre du président du tribunal s'est abattu sur un proche de Khalifa Sall qu'il a fait expulser de la salle, nécessitant une suspension alors que l'audience venait à peine de démarrer. Un calme de courte durée.


En effet, dans ses interventions, Me El Hadji Diouf  a taxé les avocats de l'Etat de «nullards, d'usurpateurs de fonctions et de mackysards». Pour étayer sa thèse, l'avocat commis par la mairie de Dakar dira à l'endroit de ses collègues de la partie civile qu'ils ont violé la Constitution, la loi pour se substituer à la mairie de Dakar, par conséquent, ils n'avaient pas leurs places dans ce procès. 

(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Des propos que Me Baboucar Cissé de la partie civile qualifient d'injures. Dans sa réplique, Me Cissé indique qu'en tant qu'avocat, il a passé une seule fois le concours du barreau et déclare n'avoir jamais sollicité un professeur pour des notes, en faisant allusion à Me El hadji Diouf. Cette déclaration considérée comme étant la goutte d'eau de trop par le président du tribunal qui, dans un ton ferme et dur, a recadré les uns et les autres. Il dira que la police de l'audience relève exclusivement de sa personne, par conséquent les écarts de langage ne sauraient prospérer, non sans promettre dorénavant de consigner tous les manquements dans le primitif. 

(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Pour rappel, les débats tournent toujours autour des exceptions soulevées sur les constitutions ou non de la mairie de Dakar et de l'agent judiciaire de l'Etat dans ce procès sur l'affaire de la caisse d'avance de la mairie de Dakar.  

Avec Dakarmatin