Si Ousmane Sonko veut être candidat, première condition : être inscrit sur les listes électorales. C’est donc sur ce point que se cristallise le casse-tête juridique qu’est devenu le parcours de l’opposant politique numéro 1 du Sénégal. Ousmane Sonko, condamné le 1er juin à deux ans de prison pour corruption de la jeunesse, se voit alors automatiquement radié des listes électorales.
Mais il y a un mois, le 12 octobre, le tribunal d’instance de Ziguinchor ordonne qu’Ousmane Sonko soit réinscrit sur ces listes. Le juge détecte un vice de procédure, l’affichage de la condamnation par contumace ne s’est pas faite correctement. C’est cette décision que la plus haute juridiction sénégalaise doit examiner aujourd’hui. Si elle confirme la radiation, Ousmane Sonko sera définitivement évincé de la course à la présidentielle. Toutes les voies de recours étant épuisées au Sénégal.
Mais autre décision attendue aujourd’hui : celle de la cour de justice de la Cedeao. En jeu, la dissolution du parti d’Ousmane Sonko et la radiation de l’opposant. L’espoir, c'est que la cour ouest africaine ordonne au Sénégal de laisser Ousmane Sonko participer à la présidentielle. De leur côté, les partisans de l’opposant tentent de maintenir la pression et appellent à une mobilisation pacifique dans tout le pays aujourd’hui pour demander la libération de leur candidat.