Du côté du parti présidentiel, le PPRD, on continue de compter sur une candidature de Joseph Kabila qui a pourtant plusieurs fois promis de respecter la Constitution qui limite le nombre de mandats.
« Pour nous, il n'y a que lui et il a le droit à un nouveau mandat à cause de la réforme constitutionnelle de 2011 », assure le président de sa ligue des jeunes, Papy Pungu. « Le PPRD est plus royaliste que le roi, le président a insisté sur sa volonté de désigner un dauphin », jure un autre membre du FCC.
A 72 h de la fin du dépot, le suspense est donc le même qu'il y a six mois ou même six ans, tous les successeurs possibles sont cités : l'ancien Premier ministre Matata Ponyo, le président de l'assemblée nationale Aubin Minaku, des militaires à la retraite comme Didier Etumba, le patron des patrons, Albert Yuma, le propre directeur de cabinet du chef de l'Etat, Nehemie Mwilanya ou même la Première Dame, Olive Lembe.
« Joseph Kabila n'a pas encore annoncé sa décision, car il veut éviter des candidatures concurrentes dans son camp, contre lui ou un autre », commente un ancien collaborateur du chef de l'Etat.
Katumbi toujours bloqué
Du côté des autres poids lourds de la politique congolaise, on devrait voir défiler d'ici à mercredi dans les bureaux de la Céni, Vital Kamerhe de l'UNC, Felix Tshisekedi de l'UDPS ainsi que l'ancien Premier ministre Adolphe Muzito.
Moïse Katumbi, l'ancien gouverneur du Katanga, est lui toujours bloqué à l'extérieur du pays. Dans un message diffusé dimanche soir sur les réseaux sociaux, il a directement accusé le président Kabila de chercher à choisir les candidats à la présidentielle et d'être une menace à la paix.
RFI