Le Grand Orient de France, dans un communiqué en date du 26 janvier 2018, déplore l'annulation de la rencontre des francs-maçons qui était prévue pour se tenir les 2 et 3 février prochain à Dakar. Dans ledit communiqué, le GODF qualifie d'obscurantiste les positions anti-maçonniques et d'extrémistes tous les groupes et individus s'étant ligués pour que cette rencontre n'ait pas lieu à Dakar. "Extrémiste", le terme est lâché. Ce qualificatif fourre-tout est celui qui est jeté à la figure de tous ceux qui ont une position contraire au projet maçonnique d'organisation du monde sans Dieu. Le cocasse de l'histoire est que dans le même communiqué le GODF affirme : "le Grand Orient de France, conscient de ses responsabilités et intransigeant dans l’affirmation de ces valeurs, tient à réaffirmer, avec toute la force qui convient [...] son soutien plein et entier à la Conférence des Puissances Maçonniques Africaines et Malgaches (C.P.M.A.M.)."
Il convient de noter que le GODF qualifie sa position d'intransigeante et parle de "prise de responsabilité" de sa part tout en taxant d'extrémistes les initiatives qui ont été prises pour empêcher cette rencontre. Eux sont intransigeants, les autres sont extrémistes. Les maçons prouvent ainsi, si besoin en était, que la liberté qu'ils professent n'a de sens que si elle s'inscrit dans leur projet global d'un monde sans Dieu. Or nous sommes fondés, en tant que croyants, pour rejeter toute idée qui tente de rayer Dieu de nos vies, idée qui - au fond - insulte notre foi. Et que le meilleur gagne cette bataille !
Si être extrémiste c'est défendre ses convictions, le qualificatif sied parfaitement aux maçons qui entendent imposer les leurs, perçues comme meilleures pour toute l'humanité. En effet, alors que l'Islam reconnaît le droit pour les non-croyants et les athées de vivre leurs vies (lakkum diinukum wa liya diin - à vous votre religion, à moi la mienne), ceux qui se parent du manteau de l'humanisme et de la "fraternité" refusent aux croyants le droit de s'élever ne serait-ce que pour affirmer leurs convictions.
Rappelons que l'annulation de la rencontre des francs-maçons du 2 février a été obtenue à la suite d'une bataille d'opinion, sans violence physique. D'ailleurs comment la lutte aurait-elle pu être physique alors que le camp d'en face opère dans l'ombre et avance masqué ?
En définitive, ce communiqué traduit une certaine panique à bord de la barque maçonnique dont les occupants pensaient pouvoir accoster paisiblement en terre sénégalaise pour distiller publiquement des idées qui heurtent la foi de 99 % de la population.
Cependant, si cette bataille d'opinion a été remportée, il n'en reste pas moins une autre qui exige davantage d'endurance et de moyens. C'est celle relative à l'éducation, à la conscientisation et à la préparation des jeunes générations pour les disposer à affronter les vents contraires à leur foi et les promesses "humanistes" qui, en réalité, n'ont de fondement que la quête du pouvoir et la soumission du plus grand nombre. Wassalaam.
Seydina Omar Ba