"À 107 jours de l’élection présidentielle, je souhaiterais m'exprimer sur la voie du tripatouillage visiblement choisie par le régime en place. Le 03 novembre dernier, le chef de l’État a signé un décret mettant fin à l'organe de supervision des élections (Cena). À trois mois du scrutin, changer les règles du jeu de façon unilatérale, limoger ceux qui doivent assurer l'arbitrage du processus, c'est jouer avec le feu et à force de jouer avec le feu, on finit par se brûler. À force de jouer avec le feu, on allume, on enflamme et on attise des situations qui pourraient être mieux gérées... Les tripatouillages de dernière minute risquent d'exacerber les tensions existantes et déclencher des violences électorales que nous pourrions éviter", deplore Ousmane Kane.
L'ancien haut-fonctionnaire des Nations-Unies, président du mouvement l’Union sacrée, s'inquiete de la gestion du pays avec les "voyages intempestifs du président de la République et la tournée économique du Premier ministre Amadou Ba.
Selon lui c'est une campagne électorale déguisée. "Qui gère les affaires courantes et pressantes de l’État?", s'interroge-t-il.