La grève des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal dure et perdure. La récente rencontre du Premier ministre du Sénégal avec les organisations syndicales les plus représentatives regroupées au sein du G6 avait fini de cristalliser toutes les attentions. Elle promettait ainsi d’être la dernière page de ce long chapitre de grève qui avait d’ailleurs réussi par miner le moral des élèves, saper la patience des parents et ébranler l’espérance de la grande famille éducative.
Cette montagne qui a accouché d’une souris s’expliquerait par la minceur d’une volonté à percevoir la grosseur des vrais enjeux de cette lutte. Et vouloir faire de l’alignement de l’indemnité la question nodale empêchant toute issue heureuse relèverait d’un manque criard de sérieux et de l’insouciance inouïe quant au vrai sens de l’engagement et de la détermination dans cette lutte. L’équation indemnitaire, par pure vérité, n’est que l’arbre qui cache la forêt.
La grève des enseignants du G6 va au-delà des considérations pécuniaires et matérielles. Autrement, elle serait une manifestation cupide et impudente de l’égoïsme déplacé, de l’opportunisme aveuglant et de l’irresponsabilité irrémissible de la part de ses initiateurs.
En revanche, elle s’inscrit dans une dynamique de quête de réconciliation entre l’ouvrier et son métier, de regain de sentiment de satisfecit et de motivation dans l’accomplissement de son travail, de recherche d’affranchissement et de dignité dans l’exercice de sa noble fonction et d’une toute petite once de reconnaissance du mérite devant les exploits quotidiens face à la complexité d’une mission et à l’immensité de la tâche. Il s’agit tout bonnement d’une revalorisation d’un sacerdoce dont la sacralité, la prépondérance et la prégnance sont de plus en plus piétinées, dénaturées et reléguées à la périphérie.
La grève des enseignants du G6 est prescrite dans une posture d’empêcher le métier d’enseignement de servir de voie d’évitement d’une collision entre les cascades de vocations avortées et les triomphes galopants de l’opportunisme. C’est dire, au bout de cette grève, le métier d’enseignement doit être un choix de luxe pour celui ou celle qui aspire à l’embrasser et un sacerdoce pour celui ou celle qui veut l’exercer.
Il devra être le rêve qu’aspirent également les enfants eu égard à l’importance et à la noblesse que revêt à leurs yeux ce métier. Il en demeure de même, qu’à l’issue de cette lutte, les enseignants sans exclusive se voient être des modèles dont beaucoup aimeraient s’identifier et par la suite exiger. L’école, quant à elle, doit cesser d’être le laboratoire de conception et de fabrication de mentalités erronées, le théâtre d’affrontement des cultures, le foyer de mutation des personnalités, le berceau d’effritement des valeurs et le réceptacle de l’obscurantisme.
La grève des enseignants du G6 se veut purement et simplement une occasion jamais offerte pour redonner goût à l’enseignant, favoriser la culture de l’enseignement de qualité et promouvoir le culte du mérite et de l’excellence pour une société en quête de références et de voies d’émergence. Par conséquent, cette campagne de dénigrement, ces entreprises de diabolisation et ces efforts de désinformation ne sauraient divertir et détourner de l’essentiel. Et par ailleurs, quand l’ESSENTIEL est un DANGER, s’ENGAGER est un DEVOIR. Tel est le vrai sens et l’unique signification de la grève du G6.
Vive la lutte !
Vive l’enseignant !
Vive l’Ecole Sénégalaise !
Khassoum DIOP
Cette montagne qui a accouché d’une souris s’expliquerait par la minceur d’une volonté à percevoir la grosseur des vrais enjeux de cette lutte. Et vouloir faire de l’alignement de l’indemnité la question nodale empêchant toute issue heureuse relèverait d’un manque criard de sérieux et de l’insouciance inouïe quant au vrai sens de l’engagement et de la détermination dans cette lutte. L’équation indemnitaire, par pure vérité, n’est que l’arbre qui cache la forêt.
La grève des enseignants du G6 va au-delà des considérations pécuniaires et matérielles. Autrement, elle serait une manifestation cupide et impudente de l’égoïsme déplacé, de l’opportunisme aveuglant et de l’irresponsabilité irrémissible de la part de ses initiateurs.
En revanche, elle s’inscrit dans une dynamique de quête de réconciliation entre l’ouvrier et son métier, de regain de sentiment de satisfecit et de motivation dans l’accomplissement de son travail, de recherche d’affranchissement et de dignité dans l’exercice de sa noble fonction et d’une toute petite once de reconnaissance du mérite devant les exploits quotidiens face à la complexité d’une mission et à l’immensité de la tâche. Il s’agit tout bonnement d’une revalorisation d’un sacerdoce dont la sacralité, la prépondérance et la prégnance sont de plus en plus piétinées, dénaturées et reléguées à la périphérie.
La grève des enseignants du G6 est prescrite dans une posture d’empêcher le métier d’enseignement de servir de voie d’évitement d’une collision entre les cascades de vocations avortées et les triomphes galopants de l’opportunisme. C’est dire, au bout de cette grève, le métier d’enseignement doit être un choix de luxe pour celui ou celle qui aspire à l’embrasser et un sacerdoce pour celui ou celle qui veut l’exercer.
Il devra être le rêve qu’aspirent également les enfants eu égard à l’importance et à la noblesse que revêt à leurs yeux ce métier. Il en demeure de même, qu’à l’issue de cette lutte, les enseignants sans exclusive se voient être des modèles dont beaucoup aimeraient s’identifier et par la suite exiger. L’école, quant à elle, doit cesser d’être le laboratoire de conception et de fabrication de mentalités erronées, le théâtre d’affrontement des cultures, le foyer de mutation des personnalités, le berceau d’effritement des valeurs et le réceptacle de l’obscurantisme.
La grève des enseignants du G6 se veut purement et simplement une occasion jamais offerte pour redonner goût à l’enseignant, favoriser la culture de l’enseignement de qualité et promouvoir le culte du mérite et de l’excellence pour une société en quête de références et de voies d’émergence. Par conséquent, cette campagne de dénigrement, ces entreprises de diabolisation et ces efforts de désinformation ne sauraient divertir et détourner de l’essentiel. Et par ailleurs, quand l’ESSENTIEL est un DANGER, s’ENGAGER est un DEVOIR. Tel est le vrai sens et l’unique signification de la grève du G6.
Vive la lutte !
Vive l’enseignant !
Vive l’Ecole Sénégalaise !
Khassoum DIOP