Lamine Ba, ancien ministre de l’Assainissement sous le régime du président Abdoulaye Wade, a déclaré, lors de l’émission Grand jury de la RFM de ce dimanche 30, que s’il devait choisir entre les deux qualifiés à la finale de la présidentielle française, c’est-à-dire entre Emmanuel Macron et Marine Lepen, il n’hésiterait pas à voter pour la dernière.
Parce que, selon Lamine Ba, Lepen nous rendrait un grand service en renvoyant tous les émigrés et tous ces Sénégalais qui refusent de rentrer, après leurs études, pour servir leur pays. Etre hors de son pays ne signifie pas ne pas servir son pays. La preuve, aujourd’hui, rien que la diaspora injecte presque mille milliards par an dans l’économie nationale. Soit 1/3 du budget national et plus que l’aide publique au développement.
Vouloir réduire le programme simplement à l’immigration, ce serait très réducteur. Au-delà, il y a les questions de la xénophobie, l’islamophobie et l’antisémitisme qui occupent une bonne place dans le programme lepeniste.
En sus, ce que Lamine Bâ doit savoir, c’est qu’aujourd’hui, nous vivons dans l’ère de la mondialisation et qu’aucun pays ne peut vivre dans l’autarcie. Cela ne veut pas dire que Macron est le Prométhée qui résoudrait le problème des émigrés, une fois élu. Mais il faut prendre dans les programmes politiques des deux candidats la dimension humaniste de l’émigration.
Même élue, la fille de Jean Marie se heurtera à la realpolitik en se rendant compte que sa France s’est faite et continuent de se faire avec les émigrés et que ce ne sera pas une sinécure de les faire partir. Il n’y a aucun pays sans émigrés et sans immigrés. La France a les siens tout comme le Sénégal.
Renvoyer les émigrés sénégalais de la France ne résoudrait pas les problèmes du Sénégal ni ceux de Marianne. Combien sont-ils, ces Sénégalais qui, une fois leurs études terminées, s’échinent à trouver un emploi dans leurs pays ? Beaucoup d’entre eux ont préféré rester à l’étranger faute d’avoir trouvé un emploi rémunérateur dans leur propre pays.
Et à ce niveau, il faut une politique incitative qui ferait que les Sénégalais rentrent, après leurs études, au pays, sans avoir de la tracasserie pour trouver un emploi. Autrement, ils resteraient dans leur pays d’accueil et si l’opportunité leur est offerte, ils n’hésiteront pas à monnayer, à juste raison, leurs compétences.
Serigne Saliou Guèye
Parce que, selon Lamine Ba, Lepen nous rendrait un grand service en renvoyant tous les émigrés et tous ces Sénégalais qui refusent de rentrer, après leurs études, pour servir leur pays. Etre hors de son pays ne signifie pas ne pas servir son pays. La preuve, aujourd’hui, rien que la diaspora injecte presque mille milliards par an dans l’économie nationale. Soit 1/3 du budget national et plus que l’aide publique au développement.
Vouloir réduire le programme simplement à l’immigration, ce serait très réducteur. Au-delà, il y a les questions de la xénophobie, l’islamophobie et l’antisémitisme qui occupent une bonne place dans le programme lepeniste.
En sus, ce que Lamine Bâ doit savoir, c’est qu’aujourd’hui, nous vivons dans l’ère de la mondialisation et qu’aucun pays ne peut vivre dans l’autarcie. Cela ne veut pas dire que Macron est le Prométhée qui résoudrait le problème des émigrés, une fois élu. Mais il faut prendre dans les programmes politiques des deux candidats la dimension humaniste de l’émigration.
Même élue, la fille de Jean Marie se heurtera à la realpolitik en se rendant compte que sa France s’est faite et continuent de se faire avec les émigrés et que ce ne sera pas une sinécure de les faire partir. Il n’y a aucun pays sans émigrés et sans immigrés. La France a les siens tout comme le Sénégal.
Renvoyer les émigrés sénégalais de la France ne résoudrait pas les problèmes du Sénégal ni ceux de Marianne. Combien sont-ils, ces Sénégalais qui, une fois leurs études terminées, s’échinent à trouver un emploi dans leurs pays ? Beaucoup d’entre eux ont préféré rester à l’étranger faute d’avoir trouvé un emploi rémunérateur dans leur propre pays.
Et à ce niveau, il faut une politique incitative qui ferait que les Sénégalais rentrent, après leurs études, au pays, sans avoir de la tracasserie pour trouver un emploi. Autrement, ils resteraient dans leur pays d’accueil et si l’opportunité leur est offerte, ils n’hésiteront pas à monnayer, à juste raison, leurs compétences.
Serigne Saliou Guèye