Les coups de couteau étaient concentrés sur son ventre
La scène est horrible : la victime, une jeune femme, avait reçu plusieurs coups de couteau. Des coups surtout concentrés vers son ventre. À côté d’elle, une paire d’écouteurs tachée de sang et un portefeuille dans lequel les enquêteurs trouveront la somme de 10.000 Fcfa. Même si le téléphone de la victime avait disparu, les policiers se font une idée : il ne s’agit pas d’un vol avec violence qui a mal tourné.
La victime sera identifiée plus tard sous le nom de Ndioba Seck dite «Ndioba Laye», âgée de 27 ans. Cette mère célibataire, qui laisse derrière elle une fillette de bas âge, avait quitté son domicile sis à Thiaroye-sur-mer, la veille, vers 20 heures, après avoir reçu un mystérieux coup de fil. Pour sa famille, il n’y a même pas besoin de faire une enquête : son premier mari, et père de sa fille, était le tueur. Problème : ce dernier possède un alibi solide. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a été entendu à titre de témoin puis relâché.
Le tueur voulait être sûr de tuer Ndioba Seck et…le bébé en gestation qu’elle portait dans son ventre
L’autopsie réalisée sur la dépouille de Ndioba Seck révélera que cette dernière a reçu 64 coups de couteau. Une boucherie cachant mal une autre horreur qui expliquait pourquoi le tueur visait particulièrement le ventre de sa victime : Ndioba Seck était enceinte de six mois. Les policiers le savent en ce moment : le tueur ne voulait pas seulement éliminer Ndioba, il voulait être sûr de toucher aussi le fœtus qui dormait dans son ventre.
Entre temps, la Sûreté urbaine est venue en renfort au commissariat de Guinaw Rail. Les enquêteurs qui ont pu disposer du numéro de la défunte ainsi que de la marque de son appareil téléphonique font appel à la science. La Division de lutte contre la cybercriminalité est au premier front.
Alioune B. alias «Alioune moto», premier à tomber
L’auteur du dernier coup de fil reçu sur le téléphone de Ndioba Seck est vite identifié. Il se nomme Alioune B. alias « Alioune moto ». Ce dernier est vite localisé et cueilli, sous bonne escorte, par une équipe civile. Interrogé sous le régime de la garde à vue, Alioune B. assure effectivement avoir appelé Ndioba Seck, la veille de sa mort en précisant que la victime était sa petite amie. Il ajoute que Ndioba Seck a dîné avec elle avant de vaquer à d’autres occupations.
Il a effacé les traces de tous ses messages et appels
Les enquêteurs doutent de cette version à cause d’un fait assez troublant : Alioune B. a effacé les traces de tous ses messages-sms ou WhatsApp- et des appels reçus ou émis à l’heure supposée du meurtre. N’empêche, les experts de la Division spéciale de lutte contre la cybercriminalité ont pu «ressusciter» toutes ces données. C’est ainsi qu’ils ont pu intercepter un « vocal » dans lequel Alioune B. demande à son complice et ami Kosso B. de débarquer en urgence.
Les téléphones des 4 suspects bornaient sur les lieux où le corps a été découvert
Kosso B. sera intercepté à son tour mais lui aussi, assure n’être impliqué ni de prés ni de loin. Mais un détail technique allait conduire à la chute du duo : leurs téléphones « bornaient » à l’endroit exact où le corps de Ndioba Seck a été retrouvé. Deux autres téléphones, qui émettaient dans la zone, étaient ceux d’amis de Kosso B., interpellés à leur tour. Face à tous ces éléments techniques, les suspects ont fini par se rejeter les responsabilités.
Tuée à cause du fœtus qu’elle avait dans le ventre
Mais la terrible vérité qui est ressortie de tout cela, et que les enquêteurs ont mentionné dans leur rapport en évoquant des indices graves et concordants, c’est que le meurtrier principal serait «Alioune Moto» tandis que les autres l’auraient aidé à se débarrasser du corps. Fou amoureux de Ndioba Seck, qu’il rêvait d’épouser, Alioune B. n’aurait pas supporté qu’elle veuille coûte que coûte garder, dans son ventre, un enfant dont il n’était pas le père. À plusieurs reprises, il a lui demandé d’avorter aux premières heures de sa grossesse. Le couple passait son temps à se disputer et cette nuit-là, les choses ont dégénéré dans le sang. Nioba est ainsi «partie», le futur du fœtus aussi…
La scène est horrible : la victime, une jeune femme, avait reçu plusieurs coups de couteau. Des coups surtout concentrés vers son ventre. À côté d’elle, une paire d’écouteurs tachée de sang et un portefeuille dans lequel les enquêteurs trouveront la somme de 10.000 Fcfa. Même si le téléphone de la victime avait disparu, les policiers se font une idée : il ne s’agit pas d’un vol avec violence qui a mal tourné.
La victime sera identifiée plus tard sous le nom de Ndioba Seck dite «Ndioba Laye», âgée de 27 ans. Cette mère célibataire, qui laisse derrière elle une fillette de bas âge, avait quitté son domicile sis à Thiaroye-sur-mer, la veille, vers 20 heures, après avoir reçu un mystérieux coup de fil. Pour sa famille, il n’y a même pas besoin de faire une enquête : son premier mari, et père de sa fille, était le tueur. Problème : ce dernier possède un alibi solide. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a été entendu à titre de témoin puis relâché.
Le tueur voulait être sûr de tuer Ndioba Seck et…le bébé en gestation qu’elle portait dans son ventre
L’autopsie réalisée sur la dépouille de Ndioba Seck révélera que cette dernière a reçu 64 coups de couteau. Une boucherie cachant mal une autre horreur qui expliquait pourquoi le tueur visait particulièrement le ventre de sa victime : Ndioba Seck était enceinte de six mois. Les policiers le savent en ce moment : le tueur ne voulait pas seulement éliminer Ndioba, il voulait être sûr de toucher aussi le fœtus qui dormait dans son ventre.
Entre temps, la Sûreté urbaine est venue en renfort au commissariat de Guinaw Rail. Les enquêteurs qui ont pu disposer du numéro de la défunte ainsi que de la marque de son appareil téléphonique font appel à la science. La Division de lutte contre la cybercriminalité est au premier front.
Alioune B. alias «Alioune moto», premier à tomber
L’auteur du dernier coup de fil reçu sur le téléphone de Ndioba Seck est vite identifié. Il se nomme Alioune B. alias « Alioune moto ». Ce dernier est vite localisé et cueilli, sous bonne escorte, par une équipe civile. Interrogé sous le régime de la garde à vue, Alioune B. assure effectivement avoir appelé Ndioba Seck, la veille de sa mort en précisant que la victime était sa petite amie. Il ajoute que Ndioba Seck a dîné avec elle avant de vaquer à d’autres occupations.
Il a effacé les traces de tous ses messages et appels
Les enquêteurs doutent de cette version à cause d’un fait assez troublant : Alioune B. a effacé les traces de tous ses messages-sms ou WhatsApp- et des appels reçus ou émis à l’heure supposée du meurtre. N’empêche, les experts de la Division spéciale de lutte contre la cybercriminalité ont pu «ressusciter» toutes ces données. C’est ainsi qu’ils ont pu intercepter un « vocal » dans lequel Alioune B. demande à son complice et ami Kosso B. de débarquer en urgence.
Les téléphones des 4 suspects bornaient sur les lieux où le corps a été découvert
Kosso B. sera intercepté à son tour mais lui aussi, assure n’être impliqué ni de prés ni de loin. Mais un détail technique allait conduire à la chute du duo : leurs téléphones « bornaient » à l’endroit exact où le corps de Ndioba Seck a été retrouvé. Deux autres téléphones, qui émettaient dans la zone, étaient ceux d’amis de Kosso B., interpellés à leur tour. Face à tous ces éléments techniques, les suspects ont fini par se rejeter les responsabilités.
Tuée à cause du fœtus qu’elle avait dans le ventre
Mais la terrible vérité qui est ressortie de tout cela, et que les enquêteurs ont mentionné dans leur rapport en évoquant des indices graves et concordants, c’est que le meurtrier principal serait «Alioune Moto» tandis que les autres l’auraient aidé à se débarrasser du corps. Fou amoureux de Ndioba Seck, qu’il rêvait d’épouser, Alioune B. n’aurait pas supporté qu’elle veuille coûte que coûte garder, dans son ventre, un enfant dont il n’était pas le père. À plusieurs reprises, il a lui demandé d’avorter aux premières heures de sa grossesse. Le couple passait son temps à se disputer et cette nuit-là, les choses ont dégénéré dans le sang. Nioba est ainsi «partie», le futur du fœtus aussi…