Il faut repenser entièrement la politique de lutte contre les inondations. Car, jusque-là, les milliards investis profitent à la «mafia de la misère» et aux «catastrophologues» qui s’enrichissent sur le dos des sinistrés et du contribuable sénégalais. C’est la position de Moustapha Diakhaté, qui pense qu’en attendant les audits des différents plans Orsec qui n’ont rien donné de probant, il urge, pour cette année, d’écarter tous les acteurs qui avaient jusque-là en charge l’organisation des secours et la confier au génie militaire.
Devant le spectre désolant des inondations, qui ont affecté beaucoup de localités du pays, y compris Dakar et sa banlieue, le gouvernement a déclenché le plan Orsec. Un nouveau plan qui vient après ceux organisés quasiment toutes les années, sans que le problème des inondations ne soit réglé. Au contraire, c’est comme si rien n’avait changé de la situation, malgré les milliards de francs engloutis dans les eaux. Un constat amer que fait Moustapha Diakhaté «Depuis le début du 21e siècle, le Sénégal a consenti d’énormes sacrifices budgétaires dans sa croisade contre les inondations.
Malheureusement, force est de constater que les résultats sont en deçà des dépenses affectées à la recherche de solutions idoines», souligne-t-il. Pour l’ancien président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle, «les faramineuses dépenses de plus de 1000 milliards de francs Cfa pour des résultats aussi médiocres plaident en faveur d’un changement de structures, d’hommes, de politiques et de méthodes». En effet, pour lui, il est temps pour le gouvernement de «sortir de 20 ans d’erreurs et des sentiers battus», pour une nouvelle approche plus à même de mener à la résolution du problème, devenu un véritable fléau.
«Confier les opérations au génie militaire et écarter la mafia de la misère»
En effet, vu la manière dont les inondations et le plan Orsec sont gérés, l’ancien parlementaire pense que c’est tout simplement «une aubaine pour la mafia de la misère». Or, à l’en croire, «la misère, la détresse des populations ne doivent être une aubaine, une occasion pour des personnes sans foi, ni loi, de s’enrichir sur le dos du contribuable sénégalais». Dès lors, pour l’organisation du plan Orsec, il faut «confier les opérations de cette année au génie militaire et écarter tous ceux qui ont été associés, dans le passé, à la gestion des inondations : administrations centrales, opérateurs économiques et tous les catastrophologues pompeusement désignés sous le respectable vocable d’expert».
Après cela, constatant que «les deniers publics consacrés à la lutte contre les inondations n’ont manifestement pas été judicieusement utilisés», il applaudit des deux mains à la volonté du chef de l’Etat d’auditer les différents plans Orsec. De même, au-delà de ces audits, il trouve que «c’est toute la politique de lutte contre les inondations entreprise par les gouvernements sénégalais depuis 2000 qu’il faut diagnostiquer sans complaisance et réformer en profondeur». Sans quoi, avertit-il, les mêmes causes vont produire toujours les mêmes effets.
Mbaye THIANDOUM
Devant le spectre désolant des inondations, qui ont affecté beaucoup de localités du pays, y compris Dakar et sa banlieue, le gouvernement a déclenché le plan Orsec. Un nouveau plan qui vient après ceux organisés quasiment toutes les années, sans que le problème des inondations ne soit réglé. Au contraire, c’est comme si rien n’avait changé de la situation, malgré les milliards de francs engloutis dans les eaux. Un constat amer que fait Moustapha Diakhaté «Depuis le début du 21e siècle, le Sénégal a consenti d’énormes sacrifices budgétaires dans sa croisade contre les inondations.
Malheureusement, force est de constater que les résultats sont en deçà des dépenses affectées à la recherche de solutions idoines», souligne-t-il. Pour l’ancien président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle, «les faramineuses dépenses de plus de 1000 milliards de francs Cfa pour des résultats aussi médiocres plaident en faveur d’un changement de structures, d’hommes, de politiques et de méthodes». En effet, pour lui, il est temps pour le gouvernement de «sortir de 20 ans d’erreurs et des sentiers battus», pour une nouvelle approche plus à même de mener à la résolution du problème, devenu un véritable fléau.
«Confier les opérations au génie militaire et écarter la mafia de la misère»
En effet, vu la manière dont les inondations et le plan Orsec sont gérés, l’ancien parlementaire pense que c’est tout simplement «une aubaine pour la mafia de la misère». Or, à l’en croire, «la misère, la détresse des populations ne doivent être une aubaine, une occasion pour des personnes sans foi, ni loi, de s’enrichir sur le dos du contribuable sénégalais». Dès lors, pour l’organisation du plan Orsec, il faut «confier les opérations de cette année au génie militaire et écarter tous ceux qui ont été associés, dans le passé, à la gestion des inondations : administrations centrales, opérateurs économiques et tous les catastrophologues pompeusement désignés sous le respectable vocable d’expert».
Après cela, constatant que «les deniers publics consacrés à la lutte contre les inondations n’ont manifestement pas été judicieusement utilisés», il applaudit des deux mains à la volonté du chef de l’Etat d’auditer les différents plans Orsec. De même, au-delà de ces audits, il trouve que «c’est toute la politique de lutte contre les inondations entreprise par les gouvernements sénégalais depuis 2000 qu’il faut diagnostiquer sans complaisance et réformer en profondeur». Sans quoi, avertit-il, les mêmes causes vont produire toujours les mêmes effets.
Mbaye THIANDOUM