Entretien …
Comment analysez-vous les résultats du Parti démocratique sénégalais aux élections législatives du 30 juillet dernier ?
Le Pds a beaucoup profité de la venue de son leader Me Abdoulaye Wade. Je pense qu’Abdoul Mbaye a raison. L’opposition, de manière générale, mais particulièrement le Pds, a su profiter de l’effet Wade. S’il n’était pas là, les résultats auraient été plus déroutants. Je pense qu’il est arrivé au bon moment pour sauver son parti d’une débâcle. Ce parti avait, en effet, reçu un coup dur avec les départs de beaucoup de ses leaders. Grâce à l’arrivée de Wade, les dégâts ont été limités. Maintenant, les dissidents doivent se rendre compte que leur avenir se trouve dans le Pds qui les a fabriqués de toutes pièces. En dehors du parti, ils n’existent pas. Je parle de responsables comme Modou Diagne Fada, Aïda Mbodj, entre autres.
Quelles sont les leçons à tirer de ce scrutin pour les libéraux ?
Il est temps que le Pds fasse sa mue. Abdoulaye Wade a fait son temps. Il doit passer la main à la relève. Sa mission doit maintenant consister à accompagner et à rassembler ses enfants. Ramener ceux qui sont partis vers d’autres horizons. C’est un parti qui, s’il se réorganise, peut faire de meilleurs résultats. Aujourd’hui, personne ne peut plus nier sa force électorale. C’est une machine présente dans tout le territoire national. C’est ce qui fait sa force par rapport aux autres partis de l’opposition. Dans chaque contrée, vous retrouverez des responsables de ce parti. Maintenant, il faut le rénover, travailler pour présenter aux Sénégalais une nouvelle offre politique adaptée aux réalités socio-économiques actuelles de notre pays. Ce n’est pas encore le cas, à mon avis. Malheureusement, on ne voit pas encore de personnalité qui émerge, qui a les capacités d’attirer les masses comme Wade. Au-delà du Pds, on ne le voit pas dans l’opposition. Il faut donc être réaliste et choisir quelqu’un qui a une capacité de fédérer tout le monde, en vue de constituer une alternative crédible à Wade. Mais il faut s’y atteler rapidement. Car le temps passe très vite.
La coalition du Pds est passée de moins de 300 000 voix aux législatives de 2012 à plus de 500 000 voix en 2017. Qu’est-ce qui peut l’expliquer ?
Il faut savoir que le contexte a évolué par rapport à 2012. C’est ce qui explique cette percée du Pds par rapport aux législatives de 2012. Ils ont su bénéficier d’un environnement un peu plus favorable et, comme je l’ai dit, du retour de Wade qui est un personnage charismatique, qui jouit d’une grande admiration auprès de certains Sénégalais. D’ailleurs, il convient même de signaler que toutes ces marées humaines qui le suivaient partout où il passait, durant la campagne, n’ont pas voté pour lui. Sinon, il aurait un score beaucoup plus important.
Comment voyez-vous l’avenir du Pds à l’horizon 2019 ?
Si le parti veut revenir aux affaires, il lui faut trouver de nouveaux électeurs, mobiliser davantage de citoyens autour d’un projet viable. Il doit aussi se trouver un bon leader qui pourra mobiliser autant que Wade. En effet, une élection présidentielle n’est pas comme les législatives. Le contexte socio-économique a beaucoup changé, avec la découverte de nouvelles ressources. Que propose le Pds face à ces différentes problématiques nouvelles ? Voilà le genre de question que cette formation, et au-delà, toute l’opposition devrait se poser pour espérer renverser la tendance en 2019. Les invectives, les attaques et la politique politicienne ne peuvent rien leur apporter.
Source Enquête (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({});
Comment analysez-vous les résultats du Parti démocratique sénégalais aux élections législatives du 30 juillet dernier ?
Le Pds a beaucoup profité de la venue de son leader Me Abdoulaye Wade. Je pense qu’Abdoul Mbaye a raison. L’opposition, de manière générale, mais particulièrement le Pds, a su profiter de l’effet Wade. S’il n’était pas là, les résultats auraient été plus déroutants. Je pense qu’il est arrivé au bon moment pour sauver son parti d’une débâcle. Ce parti avait, en effet, reçu un coup dur avec les départs de beaucoup de ses leaders. Grâce à l’arrivée de Wade, les dégâts ont été limités. Maintenant, les dissidents doivent se rendre compte que leur avenir se trouve dans le Pds qui les a fabriqués de toutes pièces. En dehors du parti, ils n’existent pas. Je parle de responsables comme Modou Diagne Fada, Aïda Mbodj, entre autres.
Quelles sont les leçons à tirer de ce scrutin pour les libéraux ?
Il est temps que le Pds fasse sa mue. Abdoulaye Wade a fait son temps. Il doit passer la main à la relève. Sa mission doit maintenant consister à accompagner et à rassembler ses enfants. Ramener ceux qui sont partis vers d’autres horizons. C’est un parti qui, s’il se réorganise, peut faire de meilleurs résultats. Aujourd’hui, personne ne peut plus nier sa force électorale. C’est une machine présente dans tout le territoire national. C’est ce qui fait sa force par rapport aux autres partis de l’opposition. Dans chaque contrée, vous retrouverez des responsables de ce parti. Maintenant, il faut le rénover, travailler pour présenter aux Sénégalais une nouvelle offre politique adaptée aux réalités socio-économiques actuelles de notre pays. Ce n’est pas encore le cas, à mon avis. Malheureusement, on ne voit pas encore de personnalité qui émerge, qui a les capacités d’attirer les masses comme Wade. Au-delà du Pds, on ne le voit pas dans l’opposition. Il faut donc être réaliste et choisir quelqu’un qui a une capacité de fédérer tout le monde, en vue de constituer une alternative crédible à Wade. Mais il faut s’y atteler rapidement. Car le temps passe très vite.
La coalition du Pds est passée de moins de 300 000 voix aux législatives de 2012 à plus de 500 000 voix en 2017. Qu’est-ce qui peut l’expliquer ?
Il faut savoir que le contexte a évolué par rapport à 2012. C’est ce qui explique cette percée du Pds par rapport aux législatives de 2012. Ils ont su bénéficier d’un environnement un peu plus favorable et, comme je l’ai dit, du retour de Wade qui est un personnage charismatique, qui jouit d’une grande admiration auprès de certains Sénégalais. D’ailleurs, il convient même de signaler que toutes ces marées humaines qui le suivaient partout où il passait, durant la campagne, n’ont pas voté pour lui. Sinon, il aurait un score beaucoup plus important.
Comment voyez-vous l’avenir du Pds à l’horizon 2019 ?
Si le parti veut revenir aux affaires, il lui faut trouver de nouveaux électeurs, mobiliser davantage de citoyens autour d’un projet viable. Il doit aussi se trouver un bon leader qui pourra mobiliser autant que Wade. En effet, une élection présidentielle n’est pas comme les législatives. Le contexte socio-économique a beaucoup changé, avec la découverte de nouvelles ressources. Que propose le Pds face à ces différentes problématiques nouvelles ? Voilà le genre de question que cette formation, et au-delà, toute l’opposition devrait se poser pour espérer renverser la tendance en 2019. Les invectives, les attaques et la politique politicienne ne peuvent rien leur apporter.
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