Comme chaque année, le monde entier a célébré le 18 décembre, la Journée internationale des migrants. Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, les migrants africains dont le nombre est estimé aujourd’hui à 40 millions, sont moins nombreux que ceux de l’Europe. Certes, leur nombre a augmenté de 35% ces dix dernières années, mais en dépit de cela, le continent noir est loin d’être la terre qui fournit le plus de migrants. Cela dit, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Car, il faut bien le relever. Les conditions de migration sont diamétralement opposées. En effet, pendant que les Européens migrent en avions et en bateaux en toute sécurité, les Africains, quant à eux, rallient, le plus souvent, les côtes européennes à bord d’embarcations de fortune. Si bien que la Méditerranée est devenue un cimetière à ciel ouvert. A cela, il faut ajouter que des migrants surtout de l’Afrique subsaharienne meurent dans le désert en tentant de réaliser leur rêve : celui de construire une vie meilleure en Europe. Et Dieu seul sait s’ils sont nombreux. Mais en dépit de ces drames en haute mer et dans le désert, les candidats à l’aventure se comptent par dizaines de milliers sur le continent africain. Même la sensibilisation n’arrive pas à freiner le phénomène migratoire en Afrique. Et cela est loin d’être étonnant. En effet, tant qu’il y aura des crises, des conflits et la malgouvernance, des jeunes iront voir ailleurs. C’est dire si les dirigeants africains se doivent de s’interroger sur l’efficacité de leurs politiques respectives de développement. Car, il ne fait aucun doute que la migration « sauvage » à laquelle on assiste sur le continent, est la conséquence de l’échec des politiques d’emplois. Or, comme le dit l’adage, « ventre affamé n’a point d’oreille ». Cela dit, si de nombreux jeunes croient à l’existence de l’eldorado qu’on leur fait miroiter, c’est sans doute parce qu’il y a quelques réalisations de migrants qui suscitent des convoitises sur le continent. Comment ne pas y croire quand de Bamako à Dakar en passant par Ouagadougou, des immeubles et autres villas cossues construits par des migrants, poussent à la pelle ?
Plutôt que de travailler à durcir les conditions des migrants, l’Occident gagnerait à faciliter leur accueil
En vérité, la migration est un phénomène aussi vieux que le monde. On peut même dire, sans risque de se tromper, qu’elle n’est pas mauvaise en soi. Seulement, on déplore le fait qu’elle soit devenue, de nos jours, un moyen de chantage. En effet, au nom de la lutte contre le phénomène migratoire, des accords secrets sont signés entre pays du Sud et ceux du Nord à coût de centaines de millions d’euros en vue d’empêcher par tous les moyens les jeunes Africains d’atteindre les côtes européennes. Et en la matière, l’hypocrisie des Occidentaux est pour le moins caractérisée. Car, voilà des gens qui prétendent défendre les droits de l’Homme mais qui rechignent parfois à apporter assistance à des migrants en détresse s’ils n’aident pas à couler leur embarcation. Il est temps que cessent ces pratiques qui n’honorent ni l’Occident ni l’humanité. Car, les migrants ont aussi droit à la vie et plutôt que de travailler à durcir leurs conditions, l’Occident gagnerait à faciliter leur accueil. Il y va de l’intérêt de tous.
Dabadi ZOUMBARA, LE PAYS
Plutôt que de travailler à durcir les conditions des migrants, l’Occident gagnerait à faciliter leur accueil
En vérité, la migration est un phénomène aussi vieux que le monde. On peut même dire, sans risque de se tromper, qu’elle n’est pas mauvaise en soi. Seulement, on déplore le fait qu’elle soit devenue, de nos jours, un moyen de chantage. En effet, au nom de la lutte contre le phénomène migratoire, des accords secrets sont signés entre pays du Sud et ceux du Nord à coût de centaines de millions d’euros en vue d’empêcher par tous les moyens les jeunes Africains d’atteindre les côtes européennes. Et en la matière, l’hypocrisie des Occidentaux est pour le moins caractérisée. Car, voilà des gens qui prétendent défendre les droits de l’Homme mais qui rechignent parfois à apporter assistance à des migrants en détresse s’ils n’aident pas à couler leur embarcation. Il est temps que cessent ces pratiques qui n’honorent ni l’Occident ni l’humanité. Car, les migrants ont aussi droit à la vie et plutôt que de travailler à durcir leurs conditions, l’Occident gagnerait à faciliter leur accueil. Il y va de l’intérêt de tous.
Dabadi ZOUMBARA, LE PAYS