Solo Sandeng
Cela fait un an qu’elle attend ce moment. Un an que Fatima Sandeng ne vit que pour rendre justice à son père. Et voilà que l’arrivée inespérée d’Adama Barrow au pouvoir rend possible ce procès historique. Alors forcément, l’émotion est forte quand elle croise pour la première fois les accusés. «J’étais tellement en colère, confie-t-elle. Je voulais pouvoir les étrangler à leur tour mais on doit laisser la justice faire son travail. Je ne veux pas me rendre justice moi-même. Mais c’est tellement difficile d’être face à ces personnes.»
Jusqu’à ce que son père soit arrêté, Fatima avait une vie plutôt normale pour une jeune gambienne. Elle travaillait dans une banque et montait parfois sur scène, pour chanter. Mais à 22 ans, après les menaces et l’exil, sa vie a basculé : «Je ne pensais pas devenir une activiste mais ça a changé ma vie. Ça m’a forcé à avoir un regard plus mature. Il y a des fois où je pense à mon père, il y a des fois où je pleure, je vois des images de lui dans ma tête. C’est très dur, c’est traumatisant. Mais ensuite, je dois me relever, et tenir bon, parce que je ne veux pas que ces gens soient libérés».
Ce procès la dépasse, Fatima le sait. C’est un procès pour tous les Gambiens qui ont connu la terreur des services secrets de Yahya Jammeh. « Beaucoup de gens ici ont connu la torture, et ça s’est passé à la NIA. Ces gens qui sont jugés aujourd’hui, c’est une victoire pour la Gambie, c’est une leçon pour la Gambie et pour le reste du monde. »
Après le procès, Fatima espère continuer ses études dans le domaine des droits de l’homme. Un choix qui n’aurait sans doute pas déplu à son père.
Source : RFI
Jusqu’à ce que son père soit arrêté, Fatima avait une vie plutôt normale pour une jeune gambienne. Elle travaillait dans une banque et montait parfois sur scène, pour chanter. Mais à 22 ans, après les menaces et l’exil, sa vie a basculé : «Je ne pensais pas devenir une activiste mais ça a changé ma vie. Ça m’a forcé à avoir un regard plus mature. Il y a des fois où je pense à mon père, il y a des fois où je pleure, je vois des images de lui dans ma tête. C’est très dur, c’est traumatisant. Mais ensuite, je dois me relever, et tenir bon, parce que je ne veux pas que ces gens soient libérés».
Ce procès la dépasse, Fatima le sait. C’est un procès pour tous les Gambiens qui ont connu la terreur des services secrets de Yahya Jammeh. « Beaucoup de gens ici ont connu la torture, et ça s’est passé à la NIA. Ces gens qui sont jugés aujourd’hui, c’est une victoire pour la Gambie, c’est une leçon pour la Gambie et pour le reste du monde. »
Après le procès, Fatima espère continuer ses études dans le domaine des droits de l’homme. Un choix qui n’aurait sans doute pas déplu à son père.
Source : RFI