Me Ciré Clédor Ly: "Je redoute une forclusion d'Ousmane Sonko"

POLITIQUE
Samedi 18 Novembre 2023

Me Ciré Clédor Ly, membre du pool d’avocats de l’opposant Ousmane Sonko, a fait état de ses inquiétudes quant aux chances de son client de pouvoir participer à l’élection présidentielle du 25 février 2024. C’est suite au verdict de la Cour Suprême cassant le jugement du tribunal de Ziguinchor avant de renvoyer l’affaire devant le tribunal de Grande Instance hors classe de Dakar. L’avocat évoque des délais trop limités pour le président de l’ex-parti Pastef de pouvoir disposer de ses fiches de parrainage.


"Personnellement cela m’inquiètes parce qu’il n’y a pas de délai. Et nous savons que d’ici le 10 décembre, les parrainages ne pourront plus être déposés. Donc, s’il n’a pas les listes de parrainages et les clés, cela veut dire qu’il ne pourra pas participer à cette collecte de parrainage », a confié Me Ciré Clédor Ly, membre du pool d’avocats d’Ousmane Sonko.

Le conseil du maire de Ziguinchor d’expliquer : « Si le tribunal de Dakar rend sa décision, nous pouvons nous aussi revenir devant la Cour Suprême et compte tenu de ces délais, vous voyez aisément que nous sommes presque dans les dépôts des candidatures ».

Etalant sa colère, Me Ciré Clédor Ly ajoutera : « Je pense que nous sommes dans un Etat qui joue à cache-cache avec le peuple sénégalais et c’est quand même dommage. Et nous avons l’impression d’être des otages ». L’avocat estime que, « c’est une question très sérieuse ». « C’est la démocratie. Ce sont les droits de l’homme. N’est-ce pas ce sont des droits politiques ? Et nous sommes en face d’un Etat qui utilise tous les moyens dont il dispose pour jouer avec le peuple sénégalais.

L’Etat du Sénégal est décidé à ne pas laisser Ousmane Sonko aller aux élections et l’Etat est prêt à mettre tous les moyens et à utiliser aussi, tout ce qu’il peut avoir comme pouvoir pour empêcher que Ousmane aille aux élections », révèle la robe noire. Et de poursuivre : « Déjà si vous faites un petit calcul, il est clair que d’ici que la Cour suprême