D'après le texte, le décret adopté concerne "deux projets de lois constitutionnelles référendaires" et le vote référendaire "sera organisé sur la base de la liste électorale ayant servi" pour l'élection présidentielle de 2014 et "révisée pour les besoins du référendum". Les électeurs seront appelés à se prononcer sur deux questions, l'une relative au drapeau et l'une à la suppression du Sénat, avaient indiqué auparavant des sources officielles.
Lors d'une conférence de presse, le ministre de l'Intérieur Ahmedou Ould Abdallah a précisé que le collège électoral sera convoqué dans les délais prévus par la loi. Le référendum sera supervisé par la Commission électorale nationale indépendante (Céni), a-t-il dit. Le projet de révision constitutionnelle a été élaboré lors d'un dialogue entre le pouvoir et l'opposition dite modérée en septembre-octobre 2016.
Outre la suppression du Sénat, qui serait remplacé par des Conseils régionaux élus, il prévoit celle de la Haute cour de justice, du médiateur de la République et du Haut conseil islamique. Il propose également d'ajouter deux bandes rouges, symbolisant le sang versé par les "martyrs de la résistance", au croissant et à l'étoile jaunes sur fond vert figurant déjà sur le drapeau national. Ces amendements sont dénoncés depuis plusieurs mois par une quinzaine de partis de l'opposition radicale formant le Forum national pour l'unité et la démocratie (FNDU), qui proteste notamment contre un "tripatouillage" de la Constitution.
AFP