(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Le tourisme est un vecteur essentiel de croissance et un atout majeur pour la vitalité économique d’un pays. Il constitue donc une pierre angulaire pour le développement de toute économie. Mais s’il y a un secteur qui se porte mal dans notre pays, c’est bien celui du tourisme. En effet, le tourisme sénégalais végète. Et cela, nonobstant la multiplicité des potentialités touristiques dont regorge notre pays et qui ne demandent que d’être promues par une véritable politique de relance.
Même si on a senti certaine stabilité depuis la deuxième alternance démocratique avec la politique d’exonération fiscale instituée par le président Macky Sall notamment dans la région sud du pays où le tourisme avait rendu l’âme à cause du conflit casamançais, il faut toutefois noter que l’activité touristique reste encore engluée dans une crise endémique. Participant dans le Pib national à hauteur de 6% soit près de 450 milliards en termes de recette, le tourisme, dont l’objectif est très loin d’être atteint en matière de compétitivité, reste encore enchevêtrée dans une crise profonde.
D’ailleurs parlant de compétitivité, il faut noter que, en 2017, le Sénégal se classe 15e sur 34 pays africains et 111e à l’échelle mondiale. La crise du tourisme sénégalais suit l’instabilité notée avec les différents ministres qui sont chargés d’animer et de redynamiser ledit secteur. Depuis 2012, on a constaté un véritable ballet de ministres au niveau du département du Tourisme. Il s’agit de Youssou Ndour, d’Abdoulaye Diouf Sarr, Oumar Guèye, Maimouna Ndoye Seck, et tout dernièrement Mame Mbaye Niang. De Youssou Ndour à Mame Mbaye, aucun d’entre eux n’a réussi à insuffler un nouveau rythme à ce secteur qui languit de jour en jour.
L’actuel ministre du Tourisme a fait preuve de légèreté, de désinvolture voire d’incompétence lors de son passage récent à la chaine de télé française France 24 en répondant au journaliste qui l’interrogeait sur la promotion du tourisme sénégalais et les voies et moyens utilisés pour atteindre le seuil des trois millions d’ici 2023. Pour cela, ledit ministre demande aux touristes de venir au Sénégal «pour son soleil, sa culture… ses animaux». Une telle réponse vide serinée à travers un médium international ne peut en rien convaincre un touriste de priser la destination Sénégal. Et c’est dommage que le ministre n’ait évoqué que maladroitement l’écotourisme, le tourisme culturel. C’est dommage que, avec une palette d’activités touristiques aussi riche dont regorge le Sénégal, Mame Mbaye Niang ait une vision aussi réductrice.
Etant à Paris pour les besoins du salon du Tourisme, il ne devait s’empêcher de parler d’autres choses que de son secteur qui a tant besoin d’être vendu à l’extérieur. Mais il en a profité pour se prononcer sur l’affaire Khalifa Sall au point d’accuser publiquement le maire de Dakar de détourneur de deniers publics. L’accusation est gravissime quand un ministre de la République rend une sentence sur une affaire encore pendante devant la justice. Jamais un ministre français ne se prononcerait à travers une chaine de télé sénégalaise sur une affaire judiciaire française jugée ou non.
On pensait que Mame Mbaye Niang allait s’arrêter après la bourde commise à France 24, que nenni ! Le voilà que dans l’émission «les rendez-vous de Paris» de la chaine télé Vox Africa, le volubile ministre du Tourisme s’est prononcé sur un sujet complexe qui ne relève pas de son domaine. Il s’agit du franc CFA. Voulant fonder défendre, à l’instar de son patron Macky Sall, l’utilité du franc CFA, Mame Mbaye a mis à nu toute sa nullité sur la politique monétaire dans l’espace de l’Uemoa. Répondant à une journaliste éberluée par son ignorance sur les questions monétaires, le ministre a lâché ceci : «Vous saviez vous qu’au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa, ndlr), il y a des pays qui ont leur monnaie différente du CFA comme la Mauritanie, la Gambie et la Guinée Conakry ?»
Une vraie ignorance quand on sait que ni la Gambie, ni la Guinée encore moins la Mauritanie ne font partie des huit pays de l’Uemoa que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Aujourd’hui beaucoup de Sénégalais, à travers les réseaux sociaux, font à Mame Mbaye Niang un procès en incompétence. Ses réponses à certaines questions d'actualité montrent qu’il n’est visiblement pas à l'aise sur son sujet. Aujourd’hui ses bourdes successives l’ont élevé à un niveau de triste popularité insoupçonné. Quand on gère un ministère aussi important et stratégique que celui du Tourisme, on doit avoir le minimum de bagages intellectuels pour mener à bien la feuille de route dont on est dépositaire.
Mais au Sénégal, foin des compétences, des connaissances et de l’expertise dans un domaine. Ce qui importe, c’est d’être un ami, un homme-lige, un factotum du président de la République où un frotte-manche de la Première dame. Cela suffit comme CV pour figurer dans une liste gouvernementale. Allez demander à l’incompétent Mbagnick Ndiaye qui n’a pas tari d’éloges à l’endroit de la femme du Président Sall à qui il doit indubitablement sa longévité dans les différents gouvernements.
Serigne Saliou Guèye
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Même si on a senti certaine stabilité depuis la deuxième alternance démocratique avec la politique d’exonération fiscale instituée par le président Macky Sall notamment dans la région sud du pays où le tourisme avait rendu l’âme à cause du conflit casamançais, il faut toutefois noter que l’activité touristique reste encore engluée dans une crise endémique. Participant dans le Pib national à hauteur de 6% soit près de 450 milliards en termes de recette, le tourisme, dont l’objectif est très loin d’être atteint en matière de compétitivité, reste encore enchevêtrée dans une crise profonde.
D’ailleurs parlant de compétitivité, il faut noter que, en 2017, le Sénégal se classe 15e sur 34 pays africains et 111e à l’échelle mondiale. La crise du tourisme sénégalais suit l’instabilité notée avec les différents ministres qui sont chargés d’animer et de redynamiser ledit secteur. Depuis 2012, on a constaté un véritable ballet de ministres au niveau du département du Tourisme. Il s’agit de Youssou Ndour, d’Abdoulaye Diouf Sarr, Oumar Guèye, Maimouna Ndoye Seck, et tout dernièrement Mame Mbaye Niang. De Youssou Ndour à Mame Mbaye, aucun d’entre eux n’a réussi à insuffler un nouveau rythme à ce secteur qui languit de jour en jour.
L’actuel ministre du Tourisme a fait preuve de légèreté, de désinvolture voire d’incompétence lors de son passage récent à la chaine de télé française France 24 en répondant au journaliste qui l’interrogeait sur la promotion du tourisme sénégalais et les voies et moyens utilisés pour atteindre le seuil des trois millions d’ici 2023. Pour cela, ledit ministre demande aux touristes de venir au Sénégal «pour son soleil, sa culture… ses animaux». Une telle réponse vide serinée à travers un médium international ne peut en rien convaincre un touriste de priser la destination Sénégal. Et c’est dommage que le ministre n’ait évoqué que maladroitement l’écotourisme, le tourisme culturel. C’est dommage que, avec une palette d’activités touristiques aussi riche dont regorge le Sénégal, Mame Mbaye Niang ait une vision aussi réductrice.
Etant à Paris pour les besoins du salon du Tourisme, il ne devait s’empêcher de parler d’autres choses que de son secteur qui a tant besoin d’être vendu à l’extérieur. Mais il en a profité pour se prononcer sur l’affaire Khalifa Sall au point d’accuser publiquement le maire de Dakar de détourneur de deniers publics. L’accusation est gravissime quand un ministre de la République rend une sentence sur une affaire encore pendante devant la justice. Jamais un ministre français ne se prononcerait à travers une chaine de télé sénégalaise sur une affaire judiciaire française jugée ou non.
On pensait que Mame Mbaye Niang allait s’arrêter après la bourde commise à France 24, que nenni ! Le voilà que dans l’émission «les rendez-vous de Paris» de la chaine télé Vox Africa, le volubile ministre du Tourisme s’est prononcé sur un sujet complexe qui ne relève pas de son domaine. Il s’agit du franc CFA. Voulant fonder défendre, à l’instar de son patron Macky Sall, l’utilité du franc CFA, Mame Mbaye a mis à nu toute sa nullité sur la politique monétaire dans l’espace de l’Uemoa. Répondant à une journaliste éberluée par son ignorance sur les questions monétaires, le ministre a lâché ceci : «Vous saviez vous qu’au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africain (Uemoa, ndlr), il y a des pays qui ont leur monnaie différente du CFA comme la Mauritanie, la Gambie et la Guinée Conakry ?»
Une vraie ignorance quand on sait que ni la Gambie, ni la Guinée encore moins la Mauritanie ne font partie des huit pays de l’Uemoa que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. Aujourd’hui beaucoup de Sénégalais, à travers les réseaux sociaux, font à Mame Mbaye Niang un procès en incompétence. Ses réponses à certaines questions d'actualité montrent qu’il n’est visiblement pas à l'aise sur son sujet. Aujourd’hui ses bourdes successives l’ont élevé à un niveau de triste popularité insoupçonné. Quand on gère un ministère aussi important et stratégique que celui du Tourisme, on doit avoir le minimum de bagages intellectuels pour mener à bien la feuille de route dont on est dépositaire.
Mais au Sénégal, foin des compétences, des connaissances et de l’expertise dans un domaine. Ce qui importe, c’est d’être un ami, un homme-lige, un factotum du président de la République où un frotte-manche de la Première dame. Cela suffit comme CV pour figurer dans une liste gouvernementale. Allez demander à l’incompétent Mbagnick Ndiaye qui n’a pas tari d’éloges à l’endroit de la femme du Président Sall à qui il doit indubitablement sa longévité dans les différents gouvernements.
Serigne Saliou Guèye
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