Depuis plusieurs mois, les deux États rivalisent d'amabilités par déclarations interposées. Le Mali, via son Premier ministre de la transition Choguel Maïga, avait qualifié la fin de l'opération Barkhane d'« abandon en plein vol » devant les Nations unies. Des propos qualifiés de « honteux » par Emmanuel Macron, qui avait alors remis en cause la crédibilité du gouvernement malien.
Dans la foulée, les allusions régulières des autorités maliennes à la possible venue des mercenaires russes du groupe Wagner ont encore aggravé les tensions. Ces sujets militaires seront au cœur de cette rencontre exceptionnelle entre les deux chefs d'État.
L'un des objectifs du président français sera d'ailleurs de convaincre Assimi Goïta de ne pas recourir aux paramilitaires pour combattre le terrorisme. Et après cette rencontre à Bamako, au cours de laquelle la fin de la transition et la date des prochaines élections seront également évoquées, Emmanuel Macron se rendra ensuite à Gao pour partager un dîner de Noël avec les militaires français encore sur place.