L’interview accordée par Macky Sall, à RFI, en marge du sommet du G7 à Biarritz a fini de prouver au monde entier que le Président de l’APR n’a pas la dimension d’un homme d’Etat. S’exprimant sur l’affaire Khalifa SALL, le Président de l’APR, a couvert de honte le Sénégal, en ces termes « Le jour où j’en aurai la volonté ou le désir (grâce présidentielle), je le ferai comme j’ai eu à le faire pour un millier de personnes ». Le désir, « c’est la tendance à vouloir obtenir quelque chose qu’on n’a pas ». Le désir (envie) traduit un manque à combler tandis que la volonté exprime une résolution (2 notions contraires). Le dérapage verbal et incontrôlé du Président de l’APR (une communication ratée) est un signe : ses nerfs sont à vifs. Il y a chez Macky Sall, une frustration enfouie, accentuée par l’humiliation qui lui a été infligée par la posture hautement digne de Khalifa Ababacar Sall de ne point formuler une demande de grâce présidentielle.
Le terme « désir » utilisé pour caractériser la grâce présidentielle est le signe d’un comportement déviant que David Owen, ancien Ministre des affaires étrangères de la Grande Bretagne a mis en évidence dans un ouvrage intitulé « La maladie et le pouvoir ». Le syndrome d’Hubris se manifeste par un changement brusque et un dédoublement de la personnalité dès l’accession au pouvoir. Les principaux symptômes de la maladie du pouvoir sont :
- L’inclinaison narcissique dans l’exercice du pouvoir et l’intolérance à la contradiction,
- Le culte de la possession, et du désir (le chef est frustré dès qu’on s’oppose à son plan),
- La tendance à tout centrer sur soi (Je),
- La perte du sens des réalités (inconscience et irresponsabilité),
- L’orgueil démesuré, l’excès de colère et l’impulsivité,
- L’incompétence, la paranoïa (règne de l’Etat policier), et le manque de confiance en soi.
Ne nous y trompons pas : l’arrogance et la vanité (traits dominants de son caractère) finiront pas perdre cet homme qui a perdu tout sens de l’honneur.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr