L'extraordinaire cafouillage lié à l'application de la loi sur le parrainage Intégral, traduit une pagaille indescriptible et une panique au plus haut sommet de l'Etat. Le recadrage du Président par son propre Ministre de l'Intérieur précisant "qu'il sera procédé au retrait de la loi pour lui substituer une autre (modifiée) à sa place, prouve que le Sénégal est entre des mains inexpertes". De fait, la sortie du Ministre de l'Intérieur est un véritable camouflet pour le Président, car l'idée sous-jacente est que Macky Sall ne sait pas ce qu'il dit. Les précisions ou clarifications (éléments de langage) n'y feront rien.
Dans un article en date du 29 avril 2018, intitulé "Le Préambule de la Constitution invalide la loi sur le parrainage intégral", nous affirmions que la loi sur le parrainage est une loi mort-née (cf page 2 du texte). Nos propos s’articulaient comme suit : « En instituant la loi sur le parrainage intégral, le régime a créé une usine à gaz, dont il ne maitrise ni les tenants, ni les aboutissants. Il convient de signaler qu’à ce jour, environ 2 millions de sénégalais, inscrits sur les listes électorales et potentiels parrains ne disposent pas de leur pièce d’identité. L’identification de chaque parrain nécessitant une pièce d’identité et le N° de la carte d’électeur, la loi sur le parrainage intégral sera techniquement inopérante (une loi mort-né), dès lors que des millions de parrains potentiels sont privés de la carte d’identité CEDEAO, faisant office de carte d’électeur.
Tout candidat recalé aux présidentielles de 2019, pour défaut de parrainage pourra, à bon droit, contester ce dispositif au motif que 2 millions de parrains potentiels ont été empêchés, du fait de la rétention des cartes d’électeurs. Avant même sa mise en œuvre, la loi sur le parrainage intégral s’avère un désastre juridique, technique et financier. Le drame du régime actuel est son empressement à élaborer des projets de lois sans en évaluer les conséquences techniques, juridiques, ainsi que les modalités d’application. Ils agissent d’abord et réfléchissent après (à titre d’exemple, l’Acte 3 de la Décentralisation n’a pas été précédée d’une étude d’impact). »
La vérité est que le régime est complétement dépassé par son incompétence. Qu'elle soit retirée, ou maintenue en l'état, la loi sur le parrainage Intégral est une loi mort-née, inconstitutionnelle et de surcroît inapplicable. Au fait, qui a déjà vu une loi votée et promulguée, faire l'objet d'une substitution par un autre texte de loi qui en modifie radicalement sa portée ?
Mais dans quelle planète vivent donc ces gens-là ?
Si le ridicule ne tue plus, il convient de faire preuve d'une extrême vigilance à la manière dont le régime va "essayer de se sortir de ce guêpier", car s'ils ne contrôlent plus rien, ils sont capables de tout.
Il n’y a pas de doute : Le 25 mars 2012, les sénégalais ont élu un amateur (Macky Sall) à la tête de la magistrature suprême.
Nb : Tout le monde se souvient de l’amateurisme du régime, qui a versé l’argent du contribuable (des milliards de F CFA à la société SNEDAI), en guise de dédommagement après que l’Etat du Sénégal ait décidé la suppression du visa. L’instauration du visa est une mesure prise, en dépit du bon sens, qui a provoqué la faillite de plusieurs établissements touristiques. Le principe est simple : Ils agissent d’abord, et réfléchissent aux conséquences après.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr
Dans un article en date du 29 avril 2018, intitulé "Le Préambule de la Constitution invalide la loi sur le parrainage intégral", nous affirmions que la loi sur le parrainage est une loi mort-née (cf page 2 du texte). Nos propos s’articulaient comme suit : « En instituant la loi sur le parrainage intégral, le régime a créé une usine à gaz, dont il ne maitrise ni les tenants, ni les aboutissants. Il convient de signaler qu’à ce jour, environ 2 millions de sénégalais, inscrits sur les listes électorales et potentiels parrains ne disposent pas de leur pièce d’identité. L’identification de chaque parrain nécessitant une pièce d’identité et le N° de la carte d’électeur, la loi sur le parrainage intégral sera techniquement inopérante (une loi mort-né), dès lors que des millions de parrains potentiels sont privés de la carte d’identité CEDEAO, faisant office de carte d’électeur.
Tout candidat recalé aux présidentielles de 2019, pour défaut de parrainage pourra, à bon droit, contester ce dispositif au motif que 2 millions de parrains potentiels ont été empêchés, du fait de la rétention des cartes d’électeurs. Avant même sa mise en œuvre, la loi sur le parrainage intégral s’avère un désastre juridique, technique et financier. Le drame du régime actuel est son empressement à élaborer des projets de lois sans en évaluer les conséquences techniques, juridiques, ainsi que les modalités d’application. Ils agissent d’abord et réfléchissent après (à titre d’exemple, l’Acte 3 de la Décentralisation n’a pas été précédée d’une étude d’impact). »
La vérité est que le régime est complétement dépassé par son incompétence. Qu'elle soit retirée, ou maintenue en l'état, la loi sur le parrainage Intégral est une loi mort-née, inconstitutionnelle et de surcroît inapplicable. Au fait, qui a déjà vu une loi votée et promulguée, faire l'objet d'une substitution par un autre texte de loi qui en modifie radicalement sa portée ?
Mais dans quelle planète vivent donc ces gens-là ?
Si le ridicule ne tue plus, il convient de faire preuve d'une extrême vigilance à la manière dont le régime va "essayer de se sortir de ce guêpier", car s'ils ne contrôlent plus rien, ils sont capables de tout.
Il n’y a pas de doute : Le 25 mars 2012, les sénégalais ont élu un amateur (Macky Sall) à la tête de la magistrature suprême.
Nb : Tout le monde se souvient de l’amateurisme du régime, qui a versé l’argent du contribuable (des milliards de F CFA à la société SNEDAI), en guise de dédommagement après que l’Etat du Sénégal ait décidé la suppression du visa. L’instauration du visa est une mesure prise, en dépit du bon sens, qui a provoqué la faillite de plusieurs établissements touristiques. Le principe est simple : Ils agissent d’abord, et réfléchissent aux conséquences après.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr