Gouverner avec la majorité et accepter de reconnaître à la minorité le droit d'exister, d'exprimer librement ses opinions, et surtout, le droit de jouir, en toutes circonstances, de la protection de I’Etat.
Pour la première fois, permettez-nous de faire usage de cette liberté démocratique que vous avez publiquement reconnue. Et permettez-nous d'en user en nous adressant directement à vous-même. Les problèmes soulevé ici ayant un caractère public, j’ai jugé bon de donner à la présente contribution la diffusion qu'elle mérite.
Les réflexions qui suivent ne sont ni satire, ni procès. Elles sont tout simplement le résultat des préoccupations quotidiennes des sénégalais, des leurs interrogations qui découlent tout naturellement de la confrontation de notre réalité d'aujourd'hui avec vos déclarations publiques.
A commencer par votre profession de foi, en passant par toutes les déclarations qui sont venues compléter ces principes de base.
Vu sous ce rapport, nous préférons opter pour un langage citoyen, c'est-à-dire dépouillé de toute hypocrisie et de toute flatterie.
Le 1er décembre 2008, vous preniez la décision d'aller personnellement à la conquête de la magistrature suprême de notre pays. Les justifications fournies à cette occasion, dans la mesure où elles n'ôtaient pas au peuple son rôle primordial ont convaincu beau nombre sénégalais de votre sens patriotique et de votre désir de conduire notre grande Nation vers plus de démocratie et vers plus de justice.
Le 2 avril 2012 notamment, devant la Nation représentée à l’hôtel King Fahd Palace (ex-Méridien), vous avez prononcé un sévère réquisitoire, suivi d'une analyse critique de la situation politique, économique, financière et sociale. Vos paroles n'ont pu qu'émouvoir les cœurs sensibles et vous ont valu la confiance et l'enthousiasme d'un peuple qui était déçu des pratiques de Wade. Une nouvelle page d'histoire était tournée. De nouveaux espoirs légitimés.
Depuis lors, cinq ans se sont écoulés. Tout au long de votre règne, vous n'avez cessé de nous répéter que le Sénégal doit être un pays émergent. Nous sommes de ceux qui attachent de l'importance à la nécessité de voir les problèmes sénégalais résolus mais nous nous sommes lourdement trompés. Vous nous avez trahis !
Que constatons-nous ? Un recul sur tous les plans !
«LA SITUATION ACTUELLE DE NOTRE PAYS EST DES PLUS PREOCCUPANTES ET CHAQUE SECTEUR DE LA VIE NATIONALE SE TROUVE DANS UN ETAT CRITIQUE»
En politicien chevronné, vous savez certainement qu'il est impensable que les 14 millions de Sénégalais soient tous militants du APR par conviction. L'obligation qui est faite de vouloir imposer aux Sénégalais d’être membres de l’APR est un pari perdu. C'est déjà contre la volonté divine. Et c'est une violation de votre profession de foi et en même temps qu'une contradiction flagrante avec toutes vos déclarations constantes tant sur la démocratie que sur la liberté.
Par ailleurs, si vous avez la conviction que la majorité des Sénégalais est acquise à la mouvance présidentielle, ce que nous vous concédons, autant alors gouverner avec la majorité et accepter de reconnaître à la minorité le droit d'exister, d'exprimer librement ses opinions, et, surtout, le droit de jouir en toutes circonstances de la protection de I’Etat. Et Vous serez conforme à l’idéal démocratique dont vous ne cessez de vous réclamer. Tant que tel ne sera pas le cas, tous vos efforts resteront vains et la paix au Sénégal ne sera pas une véritable paix des cœurs.
Le peuple est et sera toujours debout ! Non à la dictature !
Modou NDIAYE à Bambey
Pour la première fois, permettez-nous de faire usage de cette liberté démocratique que vous avez publiquement reconnue. Et permettez-nous d'en user en nous adressant directement à vous-même. Les problèmes soulevé ici ayant un caractère public, j’ai jugé bon de donner à la présente contribution la diffusion qu'elle mérite.
Les réflexions qui suivent ne sont ni satire, ni procès. Elles sont tout simplement le résultat des préoccupations quotidiennes des sénégalais, des leurs interrogations qui découlent tout naturellement de la confrontation de notre réalité d'aujourd'hui avec vos déclarations publiques.
A commencer par votre profession de foi, en passant par toutes les déclarations qui sont venues compléter ces principes de base.
Vu sous ce rapport, nous préférons opter pour un langage citoyen, c'est-à-dire dépouillé de toute hypocrisie et de toute flatterie.
Le 1er décembre 2008, vous preniez la décision d'aller personnellement à la conquête de la magistrature suprême de notre pays. Les justifications fournies à cette occasion, dans la mesure où elles n'ôtaient pas au peuple son rôle primordial ont convaincu beau nombre sénégalais de votre sens patriotique et de votre désir de conduire notre grande Nation vers plus de démocratie et vers plus de justice.
Le 2 avril 2012 notamment, devant la Nation représentée à l’hôtel King Fahd Palace (ex-Méridien), vous avez prononcé un sévère réquisitoire, suivi d'une analyse critique de la situation politique, économique, financière et sociale. Vos paroles n'ont pu qu'émouvoir les cœurs sensibles et vous ont valu la confiance et l'enthousiasme d'un peuple qui était déçu des pratiques de Wade. Une nouvelle page d'histoire était tournée. De nouveaux espoirs légitimés.
Depuis lors, cinq ans se sont écoulés. Tout au long de votre règne, vous n'avez cessé de nous répéter que le Sénégal doit être un pays émergent. Nous sommes de ceux qui attachent de l'importance à la nécessité de voir les problèmes sénégalais résolus mais nous nous sommes lourdement trompés. Vous nous avez trahis !
Que constatons-nous ? Un recul sur tous les plans !
«LA SITUATION ACTUELLE DE NOTRE PAYS EST DES PLUS PREOCCUPANTES ET CHAQUE SECTEUR DE LA VIE NATIONALE SE TROUVE DANS UN ETAT CRITIQUE»
En politicien chevronné, vous savez certainement qu'il est impensable que les 14 millions de Sénégalais soient tous militants du APR par conviction. L'obligation qui est faite de vouloir imposer aux Sénégalais d’être membres de l’APR est un pari perdu. C'est déjà contre la volonté divine. Et c'est une violation de votre profession de foi et en même temps qu'une contradiction flagrante avec toutes vos déclarations constantes tant sur la démocratie que sur la liberté.
Par ailleurs, si vous avez la conviction que la majorité des Sénégalais est acquise à la mouvance présidentielle, ce que nous vous concédons, autant alors gouverner avec la majorité et accepter de reconnaître à la minorité le droit d'exister, d'exprimer librement ses opinions, et, surtout, le droit de jouir en toutes circonstances de la protection de I’Etat. Et Vous serez conforme à l’idéal démocratique dont vous ne cessez de vous réclamer. Tant que tel ne sera pas le cas, tous vos efforts resteront vains et la paix au Sénégal ne sera pas une véritable paix des cœurs.
Le peuple est et sera toujours debout ! Non à la dictature !
Modou NDIAYE à Bambey