Le média arabe, Al Jazeera, a publié ce jeudi un article accablant sur la gestion des forces de défense et de sécurité lors des manifestations au Sénégal ces dernières années. Selon le média, les forces de l'ordre ont utilisé des véhicules offerts par l'Union Européenne destinée à la protection frontalière entre plusieurs pays, notamment le Sénégal et le Mali, pour réprimer ses citoyens à l'intérieur du pays. Le projet était nommé GAR-Sl Sahel et a coûté 75 millions d'euros, soit 49 milliards de FCFA.
"GAR-SI Sahel était un projet régional s'étalant entre 2016 et 2023 et financé à hauteur de 75 millions d'euros (81,3 millions de dollars / 49 milliards Fcfa ndlr) du Fonds fiduciaire d'urgence de l'UE pour l'Afrique (FFUE pour l'Afrique), un fonds de développement dédié à la lutte contre les causes profondes de la migration en Afrique", écrit le média, après une enquête de ses journalistes, dont Andrei Popoviciu.
Au lieu d'utiliser ces unités d'élite pour lutter contre la migration qui fait d'énormes ravages au Sénégal et dans la sous-région, les moyens ont été utilisés dans la répression lors des manifestations. "Les moyens, initialement prévus pour la cellule criminelle, ont été de facto intégrés aux commandements territoriaux et utilisés par les forces de sécurité sénégalaises, selon une source policière espagnole travaillant au Sénégal. Un ancien officier supérieur de la police sénégalaise a également confirmé l'utilisation de l'unité GAR-SI lors de manifestations en faveur de la démocratie au Sénégal. Lorsqu’on leur a montré les preuves, les groupes de défense des droits de l’homme ont été alarmés", lit-on sur Al Jazeera.
Selon le média arabe, le projet GAR-Sl Sahel a été créé dans plusieurs pays, mais celui du Sénégal a coûté plusieurs milliards Fcfa. "Des unités GAR-SI ont été créées dans toute la région, dans des pays comme le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal, « comme condition préalable à leur développement socio-économique durable ». L'unité sénégalaise de 300 hommes, créée en 2017, a coûté plus de 7 millions d'euros (4,5 milliards Fcfa) et visait à créer une unité spéciale d'intervention dans la ville de Kidira, à la frontière du Mali, pour protéger le Sénégal. des incursions potentielles de groupes armés et des crimes transfrontaliers, y compris le trafic de migrants".
Et ces unités d'élite n'ont pas seulement été utilisées pour réprimer les manifestations après le report de la Présidentielle. Elles ont également permis de réprimer une caravane d'Ousmane Sonko en 2023, confirme Al Jazeera. "Dans une vidéo, on voit des membres du personnel de sécurité à bord du même type de véhicules blindés que l'UE a acheté pour le GAR-SI Sénégal tirer des gaz lacrymogènes sur une caravane de protestation organisée par Sonko en mai dernier. Al Jazeera a confirmé que l'incident s'est produit dans le village de Mampatim, au sud du Sénégal, à environ 50 km de Kolda, dans la région de Casamance. Les unités d'élite financées par l'UE étaient plutôt censées être basées dans les zones frontalières du Sénégal avec le Mali pour lutter contre la criminalité transfrontalière", ajoute le document.
SENEWEB
"GAR-SI Sahel était un projet régional s'étalant entre 2016 et 2023 et financé à hauteur de 75 millions d'euros (81,3 millions de dollars / 49 milliards Fcfa ndlr) du Fonds fiduciaire d'urgence de l'UE pour l'Afrique (FFUE pour l'Afrique), un fonds de développement dédié à la lutte contre les causes profondes de la migration en Afrique", écrit le média, après une enquête de ses journalistes, dont Andrei Popoviciu.
Au lieu d'utiliser ces unités d'élite pour lutter contre la migration qui fait d'énormes ravages au Sénégal et dans la sous-région, les moyens ont été utilisés dans la répression lors des manifestations. "Les moyens, initialement prévus pour la cellule criminelle, ont été de facto intégrés aux commandements territoriaux et utilisés par les forces de sécurité sénégalaises, selon une source policière espagnole travaillant au Sénégal. Un ancien officier supérieur de la police sénégalaise a également confirmé l'utilisation de l'unité GAR-SI lors de manifestations en faveur de la démocratie au Sénégal. Lorsqu’on leur a montré les preuves, les groupes de défense des droits de l’homme ont été alarmés", lit-on sur Al Jazeera.
Selon le média arabe, le projet GAR-Sl Sahel a été créé dans plusieurs pays, mais celui du Sénégal a coûté plusieurs milliards Fcfa. "Des unités GAR-SI ont été créées dans toute la région, dans des pays comme le Burkina Faso, le Tchad, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Sénégal, « comme condition préalable à leur développement socio-économique durable ». L'unité sénégalaise de 300 hommes, créée en 2017, a coûté plus de 7 millions d'euros (4,5 milliards Fcfa) et visait à créer une unité spéciale d'intervention dans la ville de Kidira, à la frontière du Mali, pour protéger le Sénégal. des incursions potentielles de groupes armés et des crimes transfrontaliers, y compris le trafic de migrants".
Et ces unités d'élite n'ont pas seulement été utilisées pour réprimer les manifestations après le report de la Présidentielle. Elles ont également permis de réprimer une caravane d'Ousmane Sonko en 2023, confirme Al Jazeera. "Dans une vidéo, on voit des membres du personnel de sécurité à bord du même type de véhicules blindés que l'UE a acheté pour le GAR-SI Sénégal tirer des gaz lacrymogènes sur une caravane de protestation organisée par Sonko en mai dernier. Al Jazeera a confirmé que l'incident s'est produit dans le village de Mampatim, au sud du Sénégal, à environ 50 km de Kolda, dans la région de Casamance. Les unités d'élite financées par l'UE étaient plutôt censées être basées dans les zones frontalières du Sénégal avec le Mali pour lutter contre la criminalité transfrontalière", ajoute le document.
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