Par Demba Ndiaye, Seneplus
"J'ai confiance en la justice de mon pays". Cette profession de foi, à force de répétition, a fini par signifier exactement l'inverse de ce qu'elle affirme. Un référendum sur la question donnerait des résultats clairs et nets. Ce déficit de crédit (ce discrédit) vient de la perception de connivence, voire de complicité avec le pouvoir, qu'en ont les citoyens à force d'observer un moteur qui ne dispose que de deux vitesses : celle qui conduit vite fait à Rebeuss, et celle qui conduit vers/et dans les prairies grasses des maîtres et bergers du moment. Pour y trouver refuge. Un asile doré. Avec leur butin volé.
Vous êtes deux Dg épinglés par les" forces spéciales" de l'IGE pour gestion douteuse, voire carrément dévoreuse de deniers publics, l'un verra s'abattre sur lui les foudres de Dame-justice avec toute la rigueur et la diligence dont elle peut faire montre quelquefois, l'autre ira continuer ses rapines et pratiques malsaines dans les nouvelles prairies et, ultime pied du nez, y enseigner sa science de voleur à ses nouveaux compagnons...
Oui, la Justice n'est pas toujours juste ; et les justiciables, contrairement à ce que proclame notre texte fondamental, ne sont pas égaux devant la justice. Mais que l'on se comprenne bien : loin de nous, l'idée de défendre les édiles indélicats et qui font des largesses avec l’argent du contribuable. On leur a confié nos ressources, ils doivent en justifier l'utilisation de chaque centime. Tous. Absolument tous. Aucun coude, fut-il présidentiel, ne devrait protéger ces délinquants économiques. Et non certains seulement, triés par le système abject de la transhumance politique.
Si faute il y a, celle de "l'encore" maire de Dakar est d'avoir cru que "faire comme" ses prédécesseurs était une jurisprudence acceptable, légale. Que "cela ait toujours été comme ça", n'est pas un argument valable quand le moment vient, pour une raison ou une autre, on vous demande des comptes. Surtout que, comme on le sait, toutes les "actions sociales" ne sont pas consignées dans les livres de comptes. Leur vocation (venir en aide) ou donner des coups de pouces aux copains et autres camarades du moment, s'accommode mal de registres de comptabilités ? Comme les caisses noires (suivez mon regard) hors champ du contrôle administratif, parlementaire, ou citoyen.
Ils sont des dizaines, voire des centaines ceux et celles aujourd'hui au pouvoir qui ont bénéficié de votre Caisse d'avance. Ils sont aujourd'hui vos plus farouches ennemis et qui n'ont qu'un rêve, un but dans leur vie d'ingrats : qu'on vous embastille pour les deux prochains quinquennats. Pour qu'ils puissent gouverner, bouffer, détourner tranquillement. Tant qu'ils en ont encore l'opportunité, l'occasion, et la cécité ou la partialité de la loi avec eux. Et les coudes puissants et... larges parapluies du premier d'entre nous.
Bien sûr que vous connaissez certains des grandes gueules qui ont bénéficié de la Caisse d'avance et qui n'auront la paix que quand vous serez derrière les barreaux.
Bien sûr, vous pouvez toujours remettre la liste de certains des bénéficiaires de vos actions que vous pensiez utiles pour eux et elles qui réclament aujourd'hui votre tête à vos avocats. Où même à la presse. Bien sûr, toute la presse ne fera pas bon usage de votre liste à haute explosivité. Mais il reste encore dans la corporation, des hommes et femmes qui pensent toujours que la Vérité est encore une valeur à défendre. Pour que la pourriture ne gangrène totalement notre société et érode dangereusement les fondations de notre République.
La "classe politique" s'apprête à discuter, non pas de ce qu'est en train de devenir notre démocratie, mais les conditions de la tenue des prochaines élections ; des futures alliances et autres "combinaziones". Notamment de la présidentielle de 2019. Qu'elle place occupera notre système judiciaire qui, on semble l'oublier, est constitutif de tout système démocratique ? Cette question comme beaucoup d'autres seront escamotées, voire occultées.
Ce procès, est et restera comme le bûcher où on brûle depuis quelques années, beaucoup des valeurs que nous pensions immuables : l'égalité des citoyens devant la justice ; la patrie avant le parti ; la communauté nationale avant les clans haïssables ; le respect des deniers publics et l'obligation de rendre compte de l'usage qu'on en fait. Mais aussi, et surtout, la parole donnée... Il ne faut pas mettre dans les cerveaux perméables de notre jeunesse que la vérité, la parole donnée, la justice, l'égalité devant la loi relèvent de la géométrie variable.
"J'ai confiance en la justice de mon pays". Cette profession de foi, à force de répétition, a fini par signifier exactement l'inverse de ce qu'elle affirme. Un référendum sur la question donnerait des résultats clairs et nets. Ce déficit de crédit (ce discrédit) vient de la perception de connivence, voire de complicité avec le pouvoir, qu'en ont les citoyens à force d'observer un moteur qui ne dispose que de deux vitesses : celle qui conduit vite fait à Rebeuss, et celle qui conduit vers/et dans les prairies grasses des maîtres et bergers du moment. Pour y trouver refuge. Un asile doré. Avec leur butin volé.
Vous êtes deux Dg épinglés par les" forces spéciales" de l'IGE pour gestion douteuse, voire carrément dévoreuse de deniers publics, l'un verra s'abattre sur lui les foudres de Dame-justice avec toute la rigueur et la diligence dont elle peut faire montre quelquefois, l'autre ira continuer ses rapines et pratiques malsaines dans les nouvelles prairies et, ultime pied du nez, y enseigner sa science de voleur à ses nouveaux compagnons...
Oui, la Justice n'est pas toujours juste ; et les justiciables, contrairement à ce que proclame notre texte fondamental, ne sont pas égaux devant la justice. Mais que l'on se comprenne bien : loin de nous, l'idée de défendre les édiles indélicats et qui font des largesses avec l’argent du contribuable. On leur a confié nos ressources, ils doivent en justifier l'utilisation de chaque centime. Tous. Absolument tous. Aucun coude, fut-il présidentiel, ne devrait protéger ces délinquants économiques. Et non certains seulement, triés par le système abject de la transhumance politique.
Si faute il y a, celle de "l'encore" maire de Dakar est d'avoir cru que "faire comme" ses prédécesseurs était une jurisprudence acceptable, légale. Que "cela ait toujours été comme ça", n'est pas un argument valable quand le moment vient, pour une raison ou une autre, on vous demande des comptes. Surtout que, comme on le sait, toutes les "actions sociales" ne sont pas consignées dans les livres de comptes. Leur vocation (venir en aide) ou donner des coups de pouces aux copains et autres camarades du moment, s'accommode mal de registres de comptabilités ? Comme les caisses noires (suivez mon regard) hors champ du contrôle administratif, parlementaire, ou citoyen.
Ils sont des dizaines, voire des centaines ceux et celles aujourd'hui au pouvoir qui ont bénéficié de votre Caisse d'avance. Ils sont aujourd'hui vos plus farouches ennemis et qui n'ont qu'un rêve, un but dans leur vie d'ingrats : qu'on vous embastille pour les deux prochains quinquennats. Pour qu'ils puissent gouverner, bouffer, détourner tranquillement. Tant qu'ils en ont encore l'opportunité, l'occasion, et la cécité ou la partialité de la loi avec eux. Et les coudes puissants et... larges parapluies du premier d'entre nous.
Bien sûr que vous connaissez certains des grandes gueules qui ont bénéficié de la Caisse d'avance et qui n'auront la paix que quand vous serez derrière les barreaux.
Bien sûr, vous pouvez toujours remettre la liste de certains des bénéficiaires de vos actions que vous pensiez utiles pour eux et elles qui réclament aujourd'hui votre tête à vos avocats. Où même à la presse. Bien sûr, toute la presse ne fera pas bon usage de votre liste à haute explosivité. Mais il reste encore dans la corporation, des hommes et femmes qui pensent toujours que la Vérité est encore une valeur à défendre. Pour que la pourriture ne gangrène totalement notre société et érode dangereusement les fondations de notre République.
La "classe politique" s'apprête à discuter, non pas de ce qu'est en train de devenir notre démocratie, mais les conditions de la tenue des prochaines élections ; des futures alliances et autres "combinaziones". Notamment de la présidentielle de 2019. Qu'elle place occupera notre système judiciaire qui, on semble l'oublier, est constitutif de tout système démocratique ? Cette question comme beaucoup d'autres seront escamotées, voire occultées.
Ce procès, est et restera comme le bûcher où on brûle depuis quelques années, beaucoup des valeurs que nous pensions immuables : l'égalité des citoyens devant la justice ; la patrie avant le parti ; la communauté nationale avant les clans haïssables ; le respect des deniers publics et l'obligation de rendre compte de l'usage qu'on en fait. Mais aussi, et surtout, la parole donnée... Il ne faut pas mettre dans les cerveaux perméables de notre jeunesse que la vérité, la parole donnée, la justice, l'égalité devant la loi relèvent de la géométrie variable.