Confronté à un dilemme cornélien, en perspective de la mise en place prochaine du futur gouvernement, Macky Sall devra manœuvrer de fort belle manière pour ne pas frustrer ses alliés de la coalition Benno Bokk Yaakaar et de la grande majorité de la mouvance présidentielle. Toutefois, malgré la complexité de la tâche, le chef de l’Etat nouvellement réélu a des hommes sur qui il peut à tout moment compter pour la conduite des affaires publiques et la réussite de son second et dernier mandat.
La mise en place prochaine du futur gouvernement tient en haleine l’opinion publique sénégalaise. Alors que les spéculations vont bon train sur les profils devant composer le prochain gouvernement, le président de la République nouvellement réélu à la tête du pays s’emmure toujours dans un silence assourdissant, en attendant de concocter sa liste qu’il doit rendre publique, après sa prestation de serment. Liste qui, selon des sources bien informées, est déjà bouclée.
Sa posture dénote de la complexité de la tâche et des nombreux paramètres à prendre en compte dans ses choix. Avec la configuration de Benno Bokk Yaakaar et, par-delà cette coalition, de la grande majorité de la mouvance présidentielle, le moins que l’on puisse dire, c’est que Macky Sall nage dans des eaux troubles, depuis sa réélection au soir du 24 février 2019, avec 58,26 % des suffrages des Sénégalais.
En dépit de la complexité de la tâche, le président Macky Sall a, dans son giron immédiat, des hommes sur qui il compte en toute circonstance, avec lesquels il veut mener à bien son mandat et mettre le pays sur les rampes de l’émergence. Il s’agit, entre autres, de l’actuel Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne ; de son prédécesseur et actuelle Envoyée spéciale du président de la République, Aminata Touré ; du ministre d’Etat, Mahmoud Saleh ; du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba ; du ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye ; de son prédécesseur et actuel ministre des Transports terrestres, Abdoulaye Daouda Diallo ; et de l’actuel directeur général de la Senelec, Mouhamadou Makhtar Cissé. Toutefois, cette liste est non exhaustive
Mahammed Boun Abdallah Dionne : L’exécutant
Son départ de la tête du gouvernement est plus que probable, si le président de la République Macky Sall opte pour un changement de direction dans la conduite des affaires publiques. Mais Mouhammed Boun Abdallah Dionne aura été incontestablement le Premier ministre de Macky Sall qui aura le plus duré à la tête du gouvernement. Nommé le 6 juillet 2014 en remplacement d’Aminata Touré, Dionne aura passé 5 longues années aux commandes. Précédemment ministre auprès du président de la République en charge du suivi de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent, Dionne est, à la différence de ses prédécesseurs Abdoul Mbaye et Aminata Touré, un homme effacé qui n’a jamais fait ombrage au chef de l’Etat. Cet homme de confiance qui s’acquitte de sa tâche sans trop faire de bruit. Réputé pragmatique, l’actuel Premier ministre s’est forgé au sein des Nations Unies. Son expérience au niveau multilatéral du Système des Nations Unies découle de cinq années de service à l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi), de 2008 à 2014, d’abord au poste de représentant-résident en République algérienne démocratique et populaire et ensuite directeur du Bureau Afrique à Vienne (Autriche), coordonnateur en chef de la Coopération industrielle Sud-Sud/Onudi. Mais il aura débuté sa carrière professionnelle en qualité d’ingénieur technico-commercial à Ibm France (1983-1986) avant d’intégrer, à Dakar, le siège de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (Bceao) où il a respectivement occupé les fonctions de fondé de pouvoir, sous-directeur et directeur de 1986 à 1997. Mis en position de détachement par la Bceao, il occupera le poste de directeur de l’Industrie du Sénégal de 1997 à 2003. Il servira ensuite pendant un an au sein de la diplomatie sénégalaise, comme ministre-conseiller chargé des affaires économiques à l’ambassade du Sénégal à Paris. Dionne reviendra au Sénégal pour travailler comme directeur de cabinet de Macky Sall, d’abord à la primature, ensuite à l’Assemblée nationale, de 2004 à 2008.
Aminata Touré : L’Envoyée spéciale du président
Elle aura passé 10 mois et 5 jours seulement à la tête du gouvernement. Malgré tout, elle y a quand même laissé ses empreintes. Mais la station ministérielle qu’elle a le plus marquée demeure le ministère de la Justice. Nommée à ce poste en 2012, dans le premier gouvernement dirigé par l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, Aminata Touré s’est vite attelée à la réforme du système judiciaire sénégalais avec, en toile de fond, la réduction des délais de détention préventive à l’origine du surpeuplement dans les prisons sénégalaises, le rapprochement des tribunaux avec les citoyens et l’élargissement de la représentativité du Conseil constitutionnel sénégalais. Mais aussi et surtout la lutte contre la corruption et la concussion, avec la fameuse traque des biens mal acquis, à l’origine de l’arrestation, de l’emprisonnement et de la condamnation du fils de l’ancien président de la République, Karim Meïssa Wade, à 6 ans de prison en plus d’une amende de 138 milliards pour enrichissement illicite. Aminata Touré aura joué un rôle crucial dans cette affaire qui va tenir en haleine l’opinion publique sénégalaise pendant plus de deux ans. Dépeinte comme une dame de fer, Aminata Touré a su se frayer une place non négligeable, non seulement dans l’entourage immédiat du président Macky Sall, mais aussi dans le dispositif de la coalition de la mouvance présidentielle. Son limogeage et sa descente aux enfers après sa défaite face à Khalifa Sall aux élections locales de 2014 n’ont, en effet, pas altéré sa position politique qui reste encore solide. Position qui aurait été plus confortable si elle était élue députée dans l’actuelle Assemblée nationale. La place de Moustapha Niasse lui serait revenue immédiatement, avisent des sources informées. Ses relations avec Macky Sall datent d’avant l’accession de ce dernier à la magistrature suprême. Elle a participé à la rédaction du programme “Yoonu Yokute’’ en 2010. Mimi Touré, comme l’appellent les intimes, s’est forgé une personnalité, depuis sa prime jeunesse. Militante des Droits de l’homme depuis l'âge de 14 ans, Aminata Touré est active dans les milieux universitaires français de gauche et membre de la Ligue communiste des travailleurs (Lct), futur Mouvement pour le socialisme et l'unité (Msu).
Lors de la campagne électorale de 1993, elle est la première Sénégalaise directrice de campagne pour le compte de Landing Savané dont elle rejoint le parti l'année suivante. Aminata Touré devient ensuite directrice des programmes de l’Association sénégalaise pour le bien-être familial (Asbef). À partir de 1995, elle travaille pour le Fonds des Nations Unies pour la population (Fnuap), d'abord comme conseillère technique principale au ministère de la Famille et de l'Action sociale du Burkina Faso, puis en qualité de conseillère régionale du Fnuap pour les pays africains francophones et coordinatrice du programme “Genre et Vih’’ en Afrique de l’Ouest pour le Bureau régional du Fonds des Nations Unies pour la femme. En 2003, elle est nommée, à New York, directrice du Département droit humain du Fnuap. C’est à partir de 2010 qu’elle quitte le New Jersey pour s’installer au Sénégal. Elle devient alors la directrice de cabinet de Macky Sall, président de l'Alliance pour la République. Malgré son départ du gouvernement, elle reste aujourd’hui l’une des rares personnes qui chuchotent à l’oreille du président de la République. Et, semble-t-il aussi, à lui dire la vérité. Pendant la dernière campagne électorale, elle a été de toutes les étapes du périple du candidat Macky Sall effectué à l’intérieur du pays. En tant qu’envoyée spéciale, c’est elle qui joue les bons offices politiques, éteint les foyers de tension au sein de la coalition Bby et monte au front pour défendre le chef de l’Etat contre les attaques. En quelque sorte, c’est le Premier ministre politique.
Mahmoud Saleh : L’homme de l’ombre
Ancien ministre-conseiller sous le régime d’Abdoulaye Wade, Mahmoud Saleh est réputé être un fin stratège politique, tout comme les Moustapha Diakhaté et autres dans l’entourage du président de la République. Il fait partie de ce groupe d’hommes sur qui Macky Sall peut toujours compter dans la définition des stratégies politiques et dans la conduite des affaires publiques du pays. Militant de la vieille gauche sénégalaise, celui qui est présenté comme un trotskyste est très imprégné des stratégies de bataille politique pour la conservation du pouvoir. Cette expérience est, en effet, le fruit d’une longue expérience politique. Puisque Mahmoud Saleh, avant d’atterrir à l’Alliance pour la République, a roulé sa bosse un peu partout. Il a été à l’initiative de la création de plusieurs partis politiques du pays. Fondateur de l'Union pour le socialisme et la démocratie (Usd) reconnue en 1982 sous le régime d’Abdou Diouf, il lance, en 2000, l'Union pour le renouveau démocratique/Front pour l'alternance (Urd/Fal), issue d'une scission d'avec l'Union pour le renouveau démocratique (Urd) de feu Djibo Leyti Ka qui, entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2000, a décidé d’accorder son soutien à Abdou Diouf. Le 6 août 2006, le parti de Saleh change de dénomination et de symbole pour devenir le Nouveau parti (Np) dans la mouvance présidentielle. Il démissionne du Np, en 2012, puis rejoint l'Alliance pour la République créée par Macky Sall en 2008.
Aly Ngouille Ndiaye : Le premier flic du pays
Après le président de la République Macky Sall, il est, incontestablement, l’homme le plus informé du pays, par les temps qui courent. Récusé par l’opposition, l’actuel ministre de l’Intérieur reste jusqu’ici inamovible. En dépit des récriminations et autres cris d’orfraie, il aura organisé les élections et suivi tout le processus électoral qui a conduit à la réélection du président de la République, candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle du 24 février 2019. D’abord ministre de l’Energie sous le règne d’Abdoul Mbaye, il prend du volume avec sa nomination à l’Intérieur, qui est une station non négligeable dans l’attelage gouvernemental. A la différence des Dionne, Saleh et autres, l’actuel maire de Linguère s’est forgé dans le mouvement associatif. Ce n’est d’ailleurs qu’en 2007 qu’il s’est décidé à descendre dans l’arène politique sénégalaise. Il lance ainsi le Mouvement pour la renaissance du Djolof (Mrd). C’est d’ailleurs sous la bannière de ce mouvement qu’il ira à la conquête de la ville de Linguère, aux élections locales de 2009, et s’empare de la mairie, à l’issue de ce scrutin. Aly Ngouille Ndiaye est un homme endurant et très intelligent. Calme, il est aussi un combattant de l’ombre. Son endurance est connue de ses proches, en souvenir de la traversée de désert qu’il a connue après son départ de Banque de l’habitat du Sénégal (Bhs) où il était cadre supérieur jusqu’au début des années 2000. En 2012, il décide de soutenir le candidat Macky Sall et a beaucoup contribué à son triomphe, surtout dans son fief, dans le Djolof. Par la force des choses, il est devenu l’un des hommes forts du régime. Ferme dans ses convictions et ne faisant pas de vague, il tient d’une main de fer un département sensible. En témoigne les mesures de sécurité qui ont permis, en amont et en aval du scrutin du 24 février, de tuer dans l’œil toute velléité subversive. Au final, il aura réussi un test majeur, en organisant un scrutin sans trop de casses.
Mouhamadou Makhtar Cissé : La botte secrète de Macky Sall
Son passage à la Société nationale d’électricité (Senelec) est à l’origine de toute l’estime que les populations sénégalaises ont pour lui. Arrivé à la tête de ladite boite en 2015, dans un contexte national marqué par une crise multiforme, il a su stabiliser la situation, en mobilisant les bonnes ressources humaines de la boîte en un temps record. Si le régime du président Macky Sall peut se targuer, aujourd’hui, d’avoir réglé le problème des coupures d’électricité, c’est en grande partie grâce à lui. Ce que d’aucuns avaient qualifié de descente aux enfers (son départ en juin 2015 de la Direction de cabinet de la présidence), s’est révélé être une bonne opportunité pour l’enfant de Dagana, de montrer ce dont il était réellement capable. Le résultat est tout en lumière. Expert des douanes, Mouhamadou Makhtar Cissé est diplômé de l’Ecole nationale d’administration (Enam) où il sort avec le diplôme d’inspecteur des douanes comme major de la promotion. Il est également titulaire d’une Maîtrise en sciences juridiques, option droit des affaires, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. En plus d’être titulaire d’un Diplôme d’études approfondies en droit privé, un autre en sciences politiques et d’un Master en finance et gestion publiques. Il a fait ses débuts à l’Inspection générale d’Etat où il a servi pendant 8 ans. Avant d’être directeur général des Douanes, il a, tour à tour, occupé les fonctions de vérificateur au Bureau des douanes de Dakar Port Sud ; assistant du coordonnateur général de la Direction générale des douanes, cumulativement avec ses fonctions de chargé de l’intérim du chef du Bureau des affaires juridiques et du contentieux ; chargé des poursuites au Bureau des enquêtes et du contentieux de la Direction du renseignement et de la lutte contre la fraude. Ancien élève du Prytanée militaire de Saint-Louis où il a obtenu les brevets de préparation militaire élémentaire, de préparation militaire supérieure, de parachutiste et le Baccalauréat, Mouhamadou Makhtar Cissé est un inspecteur général d’Etat très respecté par les populations de Dagana d’où il est natif. Le Dg de la Senelec reste un “soldat’’ passionné de… résultats. C’est un manager pragmatique qui ne rechigne pas à la tâche. Malgré son parcours qui aurait pu le cantonner à une certaine rigidité administrative, il est très ouvert d’esprit et d’une bonne souplesse politique. Malgré les ambitions que lui prêtent ses adversaires, il n’a de fixation sur aucun poste et reste loyal au président Macky Sall “qui n’était pas obligé de lui faire confiance’’, en le nommant à plusieurs postes de responsabilité. C’est une carte d’avenir.
Abdoulaye Daouda Diallo et Farba Ngom : Traits d’union avec le lobby hal pulaar
Il est, avec Farba Ngom, les portes d’entrée du président de la République Macky Sall dans le Fouta. Ce n’est pas un hasard, si le chef de l’Etat a enregistré, lors du scrutin présidentiel du 24 février 2019, ses plus gros dans le Fouta, notamment à Podor, mais surtout à Matam. Ils ont abattu un travail colossal dans la zone, malgré leur mésentente due au choc parfois de leurs ambitions personnelles. Mais, quand il s’est agi de réélire le chef de l’Etat pour un second mandat, ils ont mis leurs différends de côté et ont scellé la paix des braves, en attendant que la présidentielle passe. L’un comme l’autre exercent une influence auprès du président de la République Macky Sall. Dans le Fouta, c’est à croire qu’ils ont un droit de vie et de mort sur les responsables politiques locaux. La plupart d’entre eux ont été nommés sur leur proposition. Frottez-vous à eux et vos jours sont comptés dans l’entourage du président Macky Sall. Abdoulaye Daouda Diallo reste très influent. Ce n’est pas pour rien qu’il a occupé sous son magistère deux postes clefs et de confiance. Le ministère de l’Intérieur et celui délégué en charge du Budget. Il a la confiance personnelle de Macky Sall qui l’a testée dans la “période’’ des vaches maigres.
Amadou Ba : L’argentier
Son intervention a beaucoup contribué à renverser les tendances à Dakar, dans la capitale sénégalaise. Devant les multiples échecs essuyés d’abord en 2014 puis en 2016 devant le baobab Khalifa Ababacar Sall, il a été le responsable de l’Alliance pour la République à réussir là où les Aminata Touré, Abdoulaye Diouf Sarr et autres ont échoué. Il a beaucoup fait parler sa puissance durant les deux dernières élections législatives et présidentielle largement remportées à Dakar par la mouvance présidentielle. C’est en septembre 2013, avec le départ d’Abdoul Mbaye et l’arrivée d’Aminata Touré à la primature, qu’il fait son entrée dans le gouvernement. Il remplace Amadou Kane au ministère de l’Economie et des Finances qu’il dirige depuis lors. Amadou Ba a eu un Baccalauréat technique de gestion en 1980. Il décroche une Maîtrise ès sciences économiques, option gestion des entreprises, et un Brevet de l’Enam en 1988, section impôts et domaines. Il est inspecteur stagiaire à Diourbel en 1989, puis inspecteur chef du premier secteur de taxe sur la valeur ajoutée à la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) à Dakar. En 1991, il se perfectionne par deux stages, à l’Institut international d’Administration publique de Paris et à Baltimore. Chef d’inspection à Dakar Plateau de 1990 à 1992, il est ensuite délégué dans les fonctions de commissaire contrôleur des assurances à la Direction des assurances jusqu'en 1994, puis inspecteur vérificateur à la Direction des vérifications et enquêtes fiscales. Après un stage de formation durant l'été 2001 à l’Ecole nationale des impôts de Clermont-Ferrand, il prend, en 2002, la tête du Centre des grandes entreprises de la Direction des impôts, puis devient directeur des Impôts en 2004 pour un an. En novembre 2006, il est nommé directeur général des Impôts et domaines. Sous sa direction, est mis en œuvre un nouveau code général des impôts, entré en vigueur en janvier 2013. Il est crédité d’une grande intelligence et d’une influence sur le président. C’est un homme de réseaux qui a des qualités sociales appréciées au Sénégal. Ses proches lui créditent la capacité à se tirer des situations, même les plus difficiles
Mansour Faye, le discret
Il fait partie des plus proches du Président Macky Sall, mais il ne fait pas de bruit. Natif de Saint-Louis où il est le maire, Amadou Mansour Faye a été administrateur ou directeur général de plusieurs sociétés dont Fayfarms (importation de produits avicoles) de mai 2008 à avril 2012, A2me (génie civile et Btp) de juin 2004 à décembre 2008, directeur général de Ruy Xalel (fabrication et production d’aliment pour enfants) de mai 2001 à décembre 2003, administrateur général adjoint de Guelel (fourniture de matériels industriels). L’ancien Délégué général à la Solidarité nationale, beau-frère du Président est titulaire d’un Mba en administration des affaires (Université du Québec, à Montréal), d’un diplôme supérieur d’ingénieur en génie mécanique (Institut national des sciences appliquées de Toulouse), d’un Dec de comptabilité (Ensut), etc. Il a le respect du Président pour avoir été là, dans la période des vaches maigres, quand l’avenir de Macky Sall semblait suspendu à un fil, juste après sa démission de l’Assemblée nationale. Pêle-mêle, on peut citer d’autres noms comme celui du directeur de cabinet du Président Oumar Youm, Maxime Jean Simon Ndiaye, secrétaire général de la Présidence que Macky Sall a connu au ministère de l’Intérieur alors qu’il était le “premier flic’’ de la République. Il y a aussi l’homme d’affaires Harouna Dia, le directeur général de l'Apix Mountaga Sy, le directeur général du Port Aboubacar Sadikh Bèye et le chef de cabinet du président de la République Moustapha Diakhaté.
Enquête
La mise en place prochaine du futur gouvernement tient en haleine l’opinion publique sénégalaise. Alors que les spéculations vont bon train sur les profils devant composer le prochain gouvernement, le président de la République nouvellement réélu à la tête du pays s’emmure toujours dans un silence assourdissant, en attendant de concocter sa liste qu’il doit rendre publique, après sa prestation de serment. Liste qui, selon des sources bien informées, est déjà bouclée.
Sa posture dénote de la complexité de la tâche et des nombreux paramètres à prendre en compte dans ses choix. Avec la configuration de Benno Bokk Yaakaar et, par-delà cette coalition, de la grande majorité de la mouvance présidentielle, le moins que l’on puisse dire, c’est que Macky Sall nage dans des eaux troubles, depuis sa réélection au soir du 24 février 2019, avec 58,26 % des suffrages des Sénégalais.
En dépit de la complexité de la tâche, le président Macky Sall a, dans son giron immédiat, des hommes sur qui il compte en toute circonstance, avec lesquels il veut mener à bien son mandat et mettre le pays sur les rampes de l’émergence. Il s’agit, entre autres, de l’actuel Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne ; de son prédécesseur et actuelle Envoyée spéciale du président de la République, Aminata Touré ; du ministre d’Etat, Mahmoud Saleh ; du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba ; du ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye ; de son prédécesseur et actuel ministre des Transports terrestres, Abdoulaye Daouda Diallo ; et de l’actuel directeur général de la Senelec, Mouhamadou Makhtar Cissé. Toutefois, cette liste est non exhaustive
Mahammed Boun Abdallah Dionne : L’exécutant
Son départ de la tête du gouvernement est plus que probable, si le président de la République Macky Sall opte pour un changement de direction dans la conduite des affaires publiques. Mais Mouhammed Boun Abdallah Dionne aura été incontestablement le Premier ministre de Macky Sall qui aura le plus duré à la tête du gouvernement. Nommé le 6 juillet 2014 en remplacement d’Aminata Touré, Dionne aura passé 5 longues années aux commandes. Précédemment ministre auprès du président de la République en charge du suivi de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent, Dionne est, à la différence de ses prédécesseurs Abdoul Mbaye et Aminata Touré, un homme effacé qui n’a jamais fait ombrage au chef de l’Etat. Cet homme de confiance qui s’acquitte de sa tâche sans trop faire de bruit. Réputé pragmatique, l’actuel Premier ministre s’est forgé au sein des Nations Unies. Son expérience au niveau multilatéral du Système des Nations Unies découle de cinq années de service à l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi), de 2008 à 2014, d’abord au poste de représentant-résident en République algérienne démocratique et populaire et ensuite directeur du Bureau Afrique à Vienne (Autriche), coordonnateur en chef de la Coopération industrielle Sud-Sud/Onudi. Mais il aura débuté sa carrière professionnelle en qualité d’ingénieur technico-commercial à Ibm France (1983-1986) avant d’intégrer, à Dakar, le siège de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (Bceao) où il a respectivement occupé les fonctions de fondé de pouvoir, sous-directeur et directeur de 1986 à 1997. Mis en position de détachement par la Bceao, il occupera le poste de directeur de l’Industrie du Sénégal de 1997 à 2003. Il servira ensuite pendant un an au sein de la diplomatie sénégalaise, comme ministre-conseiller chargé des affaires économiques à l’ambassade du Sénégal à Paris. Dionne reviendra au Sénégal pour travailler comme directeur de cabinet de Macky Sall, d’abord à la primature, ensuite à l’Assemblée nationale, de 2004 à 2008.
Aminata Touré : L’Envoyée spéciale du président
Elle aura passé 10 mois et 5 jours seulement à la tête du gouvernement. Malgré tout, elle y a quand même laissé ses empreintes. Mais la station ministérielle qu’elle a le plus marquée demeure le ministère de la Justice. Nommée à ce poste en 2012, dans le premier gouvernement dirigé par l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, Aminata Touré s’est vite attelée à la réforme du système judiciaire sénégalais avec, en toile de fond, la réduction des délais de détention préventive à l’origine du surpeuplement dans les prisons sénégalaises, le rapprochement des tribunaux avec les citoyens et l’élargissement de la représentativité du Conseil constitutionnel sénégalais. Mais aussi et surtout la lutte contre la corruption et la concussion, avec la fameuse traque des biens mal acquis, à l’origine de l’arrestation, de l’emprisonnement et de la condamnation du fils de l’ancien président de la République, Karim Meïssa Wade, à 6 ans de prison en plus d’une amende de 138 milliards pour enrichissement illicite. Aminata Touré aura joué un rôle crucial dans cette affaire qui va tenir en haleine l’opinion publique sénégalaise pendant plus de deux ans. Dépeinte comme une dame de fer, Aminata Touré a su se frayer une place non négligeable, non seulement dans l’entourage immédiat du président Macky Sall, mais aussi dans le dispositif de la coalition de la mouvance présidentielle. Son limogeage et sa descente aux enfers après sa défaite face à Khalifa Sall aux élections locales de 2014 n’ont, en effet, pas altéré sa position politique qui reste encore solide. Position qui aurait été plus confortable si elle était élue députée dans l’actuelle Assemblée nationale. La place de Moustapha Niasse lui serait revenue immédiatement, avisent des sources informées. Ses relations avec Macky Sall datent d’avant l’accession de ce dernier à la magistrature suprême. Elle a participé à la rédaction du programme “Yoonu Yokute’’ en 2010. Mimi Touré, comme l’appellent les intimes, s’est forgé une personnalité, depuis sa prime jeunesse. Militante des Droits de l’homme depuis l'âge de 14 ans, Aminata Touré est active dans les milieux universitaires français de gauche et membre de la Ligue communiste des travailleurs (Lct), futur Mouvement pour le socialisme et l'unité (Msu).
Lors de la campagne électorale de 1993, elle est la première Sénégalaise directrice de campagne pour le compte de Landing Savané dont elle rejoint le parti l'année suivante. Aminata Touré devient ensuite directrice des programmes de l’Association sénégalaise pour le bien-être familial (Asbef). À partir de 1995, elle travaille pour le Fonds des Nations Unies pour la population (Fnuap), d'abord comme conseillère technique principale au ministère de la Famille et de l'Action sociale du Burkina Faso, puis en qualité de conseillère régionale du Fnuap pour les pays africains francophones et coordinatrice du programme “Genre et Vih’’ en Afrique de l’Ouest pour le Bureau régional du Fonds des Nations Unies pour la femme. En 2003, elle est nommée, à New York, directrice du Département droit humain du Fnuap. C’est à partir de 2010 qu’elle quitte le New Jersey pour s’installer au Sénégal. Elle devient alors la directrice de cabinet de Macky Sall, président de l'Alliance pour la République. Malgré son départ du gouvernement, elle reste aujourd’hui l’une des rares personnes qui chuchotent à l’oreille du président de la République. Et, semble-t-il aussi, à lui dire la vérité. Pendant la dernière campagne électorale, elle a été de toutes les étapes du périple du candidat Macky Sall effectué à l’intérieur du pays. En tant qu’envoyée spéciale, c’est elle qui joue les bons offices politiques, éteint les foyers de tension au sein de la coalition Bby et monte au front pour défendre le chef de l’Etat contre les attaques. En quelque sorte, c’est le Premier ministre politique.
Mahmoud Saleh : L’homme de l’ombre
Ancien ministre-conseiller sous le régime d’Abdoulaye Wade, Mahmoud Saleh est réputé être un fin stratège politique, tout comme les Moustapha Diakhaté et autres dans l’entourage du président de la République. Il fait partie de ce groupe d’hommes sur qui Macky Sall peut toujours compter dans la définition des stratégies politiques et dans la conduite des affaires publiques du pays. Militant de la vieille gauche sénégalaise, celui qui est présenté comme un trotskyste est très imprégné des stratégies de bataille politique pour la conservation du pouvoir. Cette expérience est, en effet, le fruit d’une longue expérience politique. Puisque Mahmoud Saleh, avant d’atterrir à l’Alliance pour la République, a roulé sa bosse un peu partout. Il a été à l’initiative de la création de plusieurs partis politiques du pays. Fondateur de l'Union pour le socialisme et la démocratie (Usd) reconnue en 1982 sous le régime d’Abdou Diouf, il lance, en 2000, l'Union pour le renouveau démocratique/Front pour l'alternance (Urd/Fal), issue d'une scission d'avec l'Union pour le renouveau démocratique (Urd) de feu Djibo Leyti Ka qui, entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2000, a décidé d’accorder son soutien à Abdou Diouf. Le 6 août 2006, le parti de Saleh change de dénomination et de symbole pour devenir le Nouveau parti (Np) dans la mouvance présidentielle. Il démissionne du Np, en 2012, puis rejoint l'Alliance pour la République créée par Macky Sall en 2008.
Aly Ngouille Ndiaye : Le premier flic du pays
Après le président de la République Macky Sall, il est, incontestablement, l’homme le plus informé du pays, par les temps qui courent. Récusé par l’opposition, l’actuel ministre de l’Intérieur reste jusqu’ici inamovible. En dépit des récriminations et autres cris d’orfraie, il aura organisé les élections et suivi tout le processus électoral qui a conduit à la réélection du président de la République, candidat à sa propre succession à l’élection présidentielle du 24 février 2019. D’abord ministre de l’Energie sous le règne d’Abdoul Mbaye, il prend du volume avec sa nomination à l’Intérieur, qui est une station non négligeable dans l’attelage gouvernemental. A la différence des Dionne, Saleh et autres, l’actuel maire de Linguère s’est forgé dans le mouvement associatif. Ce n’est d’ailleurs qu’en 2007 qu’il s’est décidé à descendre dans l’arène politique sénégalaise. Il lance ainsi le Mouvement pour la renaissance du Djolof (Mrd). C’est d’ailleurs sous la bannière de ce mouvement qu’il ira à la conquête de la ville de Linguère, aux élections locales de 2009, et s’empare de la mairie, à l’issue de ce scrutin. Aly Ngouille Ndiaye est un homme endurant et très intelligent. Calme, il est aussi un combattant de l’ombre. Son endurance est connue de ses proches, en souvenir de la traversée de désert qu’il a connue après son départ de Banque de l’habitat du Sénégal (Bhs) où il était cadre supérieur jusqu’au début des années 2000. En 2012, il décide de soutenir le candidat Macky Sall et a beaucoup contribué à son triomphe, surtout dans son fief, dans le Djolof. Par la force des choses, il est devenu l’un des hommes forts du régime. Ferme dans ses convictions et ne faisant pas de vague, il tient d’une main de fer un département sensible. En témoigne les mesures de sécurité qui ont permis, en amont et en aval du scrutin du 24 février, de tuer dans l’œil toute velléité subversive. Au final, il aura réussi un test majeur, en organisant un scrutin sans trop de casses.
Mouhamadou Makhtar Cissé : La botte secrète de Macky Sall
Son passage à la Société nationale d’électricité (Senelec) est à l’origine de toute l’estime que les populations sénégalaises ont pour lui. Arrivé à la tête de ladite boite en 2015, dans un contexte national marqué par une crise multiforme, il a su stabiliser la situation, en mobilisant les bonnes ressources humaines de la boîte en un temps record. Si le régime du président Macky Sall peut se targuer, aujourd’hui, d’avoir réglé le problème des coupures d’électricité, c’est en grande partie grâce à lui. Ce que d’aucuns avaient qualifié de descente aux enfers (son départ en juin 2015 de la Direction de cabinet de la présidence), s’est révélé être une bonne opportunité pour l’enfant de Dagana, de montrer ce dont il était réellement capable. Le résultat est tout en lumière. Expert des douanes, Mouhamadou Makhtar Cissé est diplômé de l’Ecole nationale d’administration (Enam) où il sort avec le diplôme d’inspecteur des douanes comme major de la promotion. Il est également titulaire d’une Maîtrise en sciences juridiques, option droit des affaires, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. En plus d’être titulaire d’un Diplôme d’études approfondies en droit privé, un autre en sciences politiques et d’un Master en finance et gestion publiques. Il a fait ses débuts à l’Inspection générale d’Etat où il a servi pendant 8 ans. Avant d’être directeur général des Douanes, il a, tour à tour, occupé les fonctions de vérificateur au Bureau des douanes de Dakar Port Sud ; assistant du coordonnateur général de la Direction générale des douanes, cumulativement avec ses fonctions de chargé de l’intérim du chef du Bureau des affaires juridiques et du contentieux ; chargé des poursuites au Bureau des enquêtes et du contentieux de la Direction du renseignement et de la lutte contre la fraude. Ancien élève du Prytanée militaire de Saint-Louis où il a obtenu les brevets de préparation militaire élémentaire, de préparation militaire supérieure, de parachutiste et le Baccalauréat, Mouhamadou Makhtar Cissé est un inspecteur général d’Etat très respecté par les populations de Dagana d’où il est natif. Le Dg de la Senelec reste un “soldat’’ passionné de… résultats. C’est un manager pragmatique qui ne rechigne pas à la tâche. Malgré son parcours qui aurait pu le cantonner à une certaine rigidité administrative, il est très ouvert d’esprit et d’une bonne souplesse politique. Malgré les ambitions que lui prêtent ses adversaires, il n’a de fixation sur aucun poste et reste loyal au président Macky Sall “qui n’était pas obligé de lui faire confiance’’, en le nommant à plusieurs postes de responsabilité. C’est une carte d’avenir.
Abdoulaye Daouda Diallo et Farba Ngom : Traits d’union avec le lobby hal pulaar
Il est, avec Farba Ngom, les portes d’entrée du président de la République Macky Sall dans le Fouta. Ce n’est pas un hasard, si le chef de l’Etat a enregistré, lors du scrutin présidentiel du 24 février 2019, ses plus gros dans le Fouta, notamment à Podor, mais surtout à Matam. Ils ont abattu un travail colossal dans la zone, malgré leur mésentente due au choc parfois de leurs ambitions personnelles. Mais, quand il s’est agi de réélire le chef de l’Etat pour un second mandat, ils ont mis leurs différends de côté et ont scellé la paix des braves, en attendant que la présidentielle passe. L’un comme l’autre exercent une influence auprès du président de la République Macky Sall. Dans le Fouta, c’est à croire qu’ils ont un droit de vie et de mort sur les responsables politiques locaux. La plupart d’entre eux ont été nommés sur leur proposition. Frottez-vous à eux et vos jours sont comptés dans l’entourage du président Macky Sall. Abdoulaye Daouda Diallo reste très influent. Ce n’est pas pour rien qu’il a occupé sous son magistère deux postes clefs et de confiance. Le ministère de l’Intérieur et celui délégué en charge du Budget. Il a la confiance personnelle de Macky Sall qui l’a testée dans la “période’’ des vaches maigres.
Amadou Ba : L’argentier
Son intervention a beaucoup contribué à renverser les tendances à Dakar, dans la capitale sénégalaise. Devant les multiples échecs essuyés d’abord en 2014 puis en 2016 devant le baobab Khalifa Ababacar Sall, il a été le responsable de l’Alliance pour la République à réussir là où les Aminata Touré, Abdoulaye Diouf Sarr et autres ont échoué. Il a beaucoup fait parler sa puissance durant les deux dernières élections législatives et présidentielle largement remportées à Dakar par la mouvance présidentielle. C’est en septembre 2013, avec le départ d’Abdoul Mbaye et l’arrivée d’Aminata Touré à la primature, qu’il fait son entrée dans le gouvernement. Il remplace Amadou Kane au ministère de l’Economie et des Finances qu’il dirige depuis lors. Amadou Ba a eu un Baccalauréat technique de gestion en 1980. Il décroche une Maîtrise ès sciences économiques, option gestion des entreprises, et un Brevet de l’Enam en 1988, section impôts et domaines. Il est inspecteur stagiaire à Diourbel en 1989, puis inspecteur chef du premier secteur de taxe sur la valeur ajoutée à la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) à Dakar. En 1991, il se perfectionne par deux stages, à l’Institut international d’Administration publique de Paris et à Baltimore. Chef d’inspection à Dakar Plateau de 1990 à 1992, il est ensuite délégué dans les fonctions de commissaire contrôleur des assurances à la Direction des assurances jusqu'en 1994, puis inspecteur vérificateur à la Direction des vérifications et enquêtes fiscales. Après un stage de formation durant l'été 2001 à l’Ecole nationale des impôts de Clermont-Ferrand, il prend, en 2002, la tête du Centre des grandes entreprises de la Direction des impôts, puis devient directeur des Impôts en 2004 pour un an. En novembre 2006, il est nommé directeur général des Impôts et domaines. Sous sa direction, est mis en œuvre un nouveau code général des impôts, entré en vigueur en janvier 2013. Il est crédité d’une grande intelligence et d’une influence sur le président. C’est un homme de réseaux qui a des qualités sociales appréciées au Sénégal. Ses proches lui créditent la capacité à se tirer des situations, même les plus difficiles
Mansour Faye, le discret
Il fait partie des plus proches du Président Macky Sall, mais il ne fait pas de bruit. Natif de Saint-Louis où il est le maire, Amadou Mansour Faye a été administrateur ou directeur général de plusieurs sociétés dont Fayfarms (importation de produits avicoles) de mai 2008 à avril 2012, A2me (génie civile et Btp) de juin 2004 à décembre 2008, directeur général de Ruy Xalel (fabrication et production d’aliment pour enfants) de mai 2001 à décembre 2003, administrateur général adjoint de Guelel (fourniture de matériels industriels). L’ancien Délégué général à la Solidarité nationale, beau-frère du Président est titulaire d’un Mba en administration des affaires (Université du Québec, à Montréal), d’un diplôme supérieur d’ingénieur en génie mécanique (Institut national des sciences appliquées de Toulouse), d’un Dec de comptabilité (Ensut), etc. Il a le respect du Président pour avoir été là, dans la période des vaches maigres, quand l’avenir de Macky Sall semblait suspendu à un fil, juste après sa démission de l’Assemblée nationale. Pêle-mêle, on peut citer d’autres noms comme celui du directeur de cabinet du Président Oumar Youm, Maxime Jean Simon Ndiaye, secrétaire général de la Présidence que Macky Sall a connu au ministère de l’Intérieur alors qu’il était le “premier flic’’ de la République. Il y a aussi l’homme d’affaires Harouna Dia, le directeur général de l'Apix Mountaga Sy, le directeur général du Port Aboubacar Sadikh Bèye et le chef de cabinet du président de la République Moustapha Diakhaté.
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