« Le peuple sénégalais mérite mieux. Ce qui s’est passé aujourd’hui est déplorable quand vous êtes joueur de haut niveau. Ce n’est pas digne d’un pays de football comme le Sénégal. L’état du terrain aussi était catastrophique. Ce n’est pas normal de jouer dans ces conditions. Si on veut aller loin, il faut régler ces problèmes de terrain… Ce n’est pas du tout sérieux. Le haut niveau demande beaucoup plus d’exigences », a vitupéré Sadio Mané, joueur de Liverpool, au sortir du match amical joué dans le simulacre de stade Lat-Dior de Thiès, contre les autorités en charge du football sénégalais.
Comme une étincelle sur un tonneau de dynamites, ces paroles qui expriment la colère de tous les Sénégalais qui ont vu l’état lamentable et défectueux dans lequel se trouve le pâturage de l’enclos Lat-Dior, ont mis hors de leurs gonds le président de la Fédération sénégalaise de football Augustin Senghor et le ministre des Sports Matar Bâ.
Augustin Senghor, au lieu de considérer les propos du joueur de Liverpool comme une invite positive à faire des efforts pour hisser le Sénégal parmi les pays africains disposant d’infrastructures modernes conformes à leurs statuts de meilleures nations de football au niveau continental, n’a trouvé à dire que « la qualité de la pelouse n’est pas ce qu’elle devrait être, mais nous ne sommes pas Liverpool ni Manchester City, Chelsea ou Naples. » Si c’est le patron du foot sénégalais réfléchit comme tel, c’est parce qu’il n’a même pas l’étoffe d’un président de club « navétane ».
Heureusement qu’il n’a pas été élu président de la Confédération africaine de football (CAF) parce que manquant de vision et d’ambition. Et aujourd’hui toute la population sénégalaise devait se mobiliser pour s’opposer à sa prochaine candidature illégale et illégitime à la tête de la FSF. Si le président du foot sénégalais et premier vice-président à la Caf compare l’État du Sénégal au club des Reds d’Angleterre, c’est parce qu’il a un champ très réducteur de ce qu’est le foot sénégalais. Le Sénégal est un État et Liverpool un club.
On pensait que le ministre des Sports, Matar Bâ, allait jouer aux sapeurs et éteindre ce début d’incendie destructeur entre Augustin et Sadio, mais voilà qu’il intervient en tant que pyromane pour ajouter de l’huile sur le feu.
« Ce qu’il faut éviter, c’est de faire des comparaisons et qu’on ne peut pas avoir les mêmes conditions qu’à Liverpool ou Manchester », a-t-il réagi aux propos indignés de l’attaquant des Reds avant de poursuivre que « quand on est en Afrique, il faut se mettre dans la tête qu’on peut être confronté à des difficultés qui peuvent être liées à des gazons, à l’environnement ou même à des conditions de voyage ».
Par conséquent, être Africain par essence, c’est vivre fatalement dans le fétichisme de la misère, dans les bas-fonds du sous-développement, ne pas aspirer au bien-être et accepter toujours d’être les éternels derniers dans tous les domaines. C’est une honte d’entendre Matar Bâ avouer toute impuissance et étaler toute son incompétence à la tête du département des Sports.
Aujourd’hui, si la quasi-totalité des stades du Sénégal n’a rien à envier à des champs de ruine, c’est parce qu’il n’a pas su comprendre que la haute compétition a des exigences de résultats, mais d’abord de conditions d’exercice sportif optimales.
Où est passé le milliard 638 millions encaissé par la Compagnie sénégalaise de travaux publics (CSTP) SA de son ami Mbaye Faye pour la réfection du stade Lat Dior ? Où sont passés les autres milliards décaissés pour la réfection de plusieurs autres stades dont Léopold Sédar Senghor, Demba Diop, Alassane Djigo, Amadou Barry ?
Nous Sénégalais, nous refusons de nous engoncer dans le fétichisme d’un misérabilisme inhibant qui nous cheville à ce qui n’est que pacotille bling-bling. Pourquoi ne devons-nous pas en tant qu’État avoir des terrains plus performants que les clubs de Liverpool, de Chelsea, des Manchester, City et United ? Pourtant le budget annuel du Sénégal frise la 4000 milliards francs CFA et son PIB annuel dépasse les 12 000 milliards francs CFA.
Le club des Reds a eu un budget de 337 757 600 000 francs CFA en 2020 et en 2014, un projet d’extension et de rénovation du stade Anfield à hauteur 82 635 840 000 fr CFA. Manchester United a un budget de 439 412 800 000 francs CFA et son voisin City 373 172 960 000 francs CFA. Si on raisonne en termes de budget, on ne doit même pas verser dans cette surenchère de comparaison indue.
Le 1er mai 2021, Al Ahly SC d’Égypte a posé la première pierre de la construction de son propre stade dont le coût s’élève à 210 015 000 000 francs CFA. Il s’agit du New Al Ahly Stadium qui aura une capacité de 60 000 places et qui abritera un riche musée, des magasins et autres complexes sportifs. Les travaux sont prévus pour s'achever d'ici 5 ans.
Le ministre des Sports aurait pu prendre ce club africain qui doit nous servir d’exemple et au reste du continent. Aujourd’hui, le président Macky Sall roule dans une voiture dont les prix de fabrication et d’équipements rajoutés s’élèvent à un 1 milliard de francs CFA alors que son homologue français roule dans une DS7 coûtant 656 000 000 francs CFA.
Comparaison pour comparaison, pourquoi Matar Bâ ne dirait-il pas que le président Sall ne devrait pas rouler en Maybach d’un milliard alors le chef de l’État français Macron dispose pour sa sécurité et son confort d’une voiture coûtant beaucoup moins ? La haute compétition a ses exigences de modernité et de perfectionnement.
Même si le Sénégal n’a pas encore inscrit en lettres d’or son nom au panthéon des nations titrées, force est de reconnaître que depuis les années 2000, notre pays dispose de tous les joueurs de qualité pour remporter une finale de CAN. Nos joueurs évoluent dans les meilleures équipes, dans les championnats les plus relevés et les plus rémunérés d’Europe. Mais ce sont les managers de notre foot incompétents et défaitistes qui sapent systématiquement tout espoir de nous hisser au plus haut niveau des compétitions continentales et internationales.
L’enfant de Bambaly, avec Liverpool, a remporté la Ligue des champions en 2019. Il a terminé co-meilleur buteur du championnat d’Angleterre en 2019 avec 22 buts, remporté la Supercoupe de l'UEFA 2019 et la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2019, ce qui lui a vaut d'être sacré ballon d’or africain de l'année 2019.
En 2020, il a remporté le championnat d'Angleterre, inscrivant 18 buts dans l'exercice. Édouard Mendy est l’un des meilleurs gardiens de but du monde. Idrissa Gana Guèye, qui évolue dans l’un des plus gros budgets européens, est finaliste malheureux de la Ligue des champions de l’année 2020, a remporté le Championnat de France 2020 et les deux coupes de l’Hexagone de ces deux dernières années.
Alors pourquoi ces joueurs susnommés et les autres Lions de la Tanière qui ambitionnent de donner à leur pays sa première CAN ne doivent pas exiger de jouer dans des stades de la dernière génération ? Ces grandes gueules que sont Matar Bâ et Augustin Senghor qui constituent les plaies incurables du foot sénégalais se doivent d’écarter et de céder la place à d’autres fils du pays plus ambitieux qui pourront nous faire rêver de jouer dans des stades de dernière génération.
Mais faire jouer la première nation africaine de football composée de joueurs ballon d’or africain, de champions de la ligue des champions, de champions de la Premier League, de la Ligue 1, de la Série A dans des enclos que même des animaux refuseraient d’y brouter, c’est vouloir les préparer encore à des déboires lors des prochains rendez-vous continentaux.
Comme une étincelle sur un tonneau de dynamites, ces paroles qui expriment la colère de tous les Sénégalais qui ont vu l’état lamentable et défectueux dans lequel se trouve le pâturage de l’enclos Lat-Dior, ont mis hors de leurs gonds le président de la Fédération sénégalaise de football Augustin Senghor et le ministre des Sports Matar Bâ.
Augustin Senghor, au lieu de considérer les propos du joueur de Liverpool comme une invite positive à faire des efforts pour hisser le Sénégal parmi les pays africains disposant d’infrastructures modernes conformes à leurs statuts de meilleures nations de football au niveau continental, n’a trouvé à dire que « la qualité de la pelouse n’est pas ce qu’elle devrait être, mais nous ne sommes pas Liverpool ni Manchester City, Chelsea ou Naples. » Si c’est le patron du foot sénégalais réfléchit comme tel, c’est parce qu’il n’a même pas l’étoffe d’un président de club « navétane ».
Heureusement qu’il n’a pas été élu président de la Confédération africaine de football (CAF) parce que manquant de vision et d’ambition. Et aujourd’hui toute la population sénégalaise devait se mobiliser pour s’opposer à sa prochaine candidature illégale et illégitime à la tête de la FSF. Si le président du foot sénégalais et premier vice-président à la Caf compare l’État du Sénégal au club des Reds d’Angleterre, c’est parce qu’il a un champ très réducteur de ce qu’est le foot sénégalais. Le Sénégal est un État et Liverpool un club.
On pensait que le ministre des Sports, Matar Bâ, allait jouer aux sapeurs et éteindre ce début d’incendie destructeur entre Augustin et Sadio, mais voilà qu’il intervient en tant que pyromane pour ajouter de l’huile sur le feu.
« Ce qu’il faut éviter, c’est de faire des comparaisons et qu’on ne peut pas avoir les mêmes conditions qu’à Liverpool ou Manchester », a-t-il réagi aux propos indignés de l’attaquant des Reds avant de poursuivre que « quand on est en Afrique, il faut se mettre dans la tête qu’on peut être confronté à des difficultés qui peuvent être liées à des gazons, à l’environnement ou même à des conditions de voyage ».
Par conséquent, être Africain par essence, c’est vivre fatalement dans le fétichisme de la misère, dans les bas-fonds du sous-développement, ne pas aspirer au bien-être et accepter toujours d’être les éternels derniers dans tous les domaines. C’est une honte d’entendre Matar Bâ avouer toute impuissance et étaler toute son incompétence à la tête du département des Sports.
Aujourd’hui, si la quasi-totalité des stades du Sénégal n’a rien à envier à des champs de ruine, c’est parce qu’il n’a pas su comprendre que la haute compétition a des exigences de résultats, mais d’abord de conditions d’exercice sportif optimales.
Où est passé le milliard 638 millions encaissé par la Compagnie sénégalaise de travaux publics (CSTP) SA de son ami Mbaye Faye pour la réfection du stade Lat Dior ? Où sont passés les autres milliards décaissés pour la réfection de plusieurs autres stades dont Léopold Sédar Senghor, Demba Diop, Alassane Djigo, Amadou Barry ?
Nous Sénégalais, nous refusons de nous engoncer dans le fétichisme d’un misérabilisme inhibant qui nous cheville à ce qui n’est que pacotille bling-bling. Pourquoi ne devons-nous pas en tant qu’État avoir des terrains plus performants que les clubs de Liverpool, de Chelsea, des Manchester, City et United ? Pourtant le budget annuel du Sénégal frise la 4000 milliards francs CFA et son PIB annuel dépasse les 12 000 milliards francs CFA.
Le club des Reds a eu un budget de 337 757 600 000 francs CFA en 2020 et en 2014, un projet d’extension et de rénovation du stade Anfield à hauteur 82 635 840 000 fr CFA. Manchester United a un budget de 439 412 800 000 francs CFA et son voisin City 373 172 960 000 francs CFA. Si on raisonne en termes de budget, on ne doit même pas verser dans cette surenchère de comparaison indue.
Le 1er mai 2021, Al Ahly SC d’Égypte a posé la première pierre de la construction de son propre stade dont le coût s’élève à 210 015 000 000 francs CFA. Il s’agit du New Al Ahly Stadium qui aura une capacité de 60 000 places et qui abritera un riche musée, des magasins et autres complexes sportifs. Les travaux sont prévus pour s'achever d'ici 5 ans.
Le ministre des Sports aurait pu prendre ce club africain qui doit nous servir d’exemple et au reste du continent. Aujourd’hui, le président Macky Sall roule dans une voiture dont les prix de fabrication et d’équipements rajoutés s’élèvent à un 1 milliard de francs CFA alors que son homologue français roule dans une DS7 coûtant 656 000 000 francs CFA.
Comparaison pour comparaison, pourquoi Matar Bâ ne dirait-il pas que le président Sall ne devrait pas rouler en Maybach d’un milliard alors le chef de l’État français Macron dispose pour sa sécurité et son confort d’une voiture coûtant beaucoup moins ? La haute compétition a ses exigences de modernité et de perfectionnement.
Même si le Sénégal n’a pas encore inscrit en lettres d’or son nom au panthéon des nations titrées, force est de reconnaître que depuis les années 2000, notre pays dispose de tous les joueurs de qualité pour remporter une finale de CAN. Nos joueurs évoluent dans les meilleures équipes, dans les championnats les plus relevés et les plus rémunérés d’Europe. Mais ce sont les managers de notre foot incompétents et défaitistes qui sapent systématiquement tout espoir de nous hisser au plus haut niveau des compétitions continentales et internationales.
L’enfant de Bambaly, avec Liverpool, a remporté la Ligue des champions en 2019. Il a terminé co-meilleur buteur du championnat d’Angleterre en 2019 avec 22 buts, remporté la Supercoupe de l'UEFA 2019 et la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2019, ce qui lui a vaut d'être sacré ballon d’or africain de l'année 2019.
En 2020, il a remporté le championnat d'Angleterre, inscrivant 18 buts dans l'exercice. Édouard Mendy est l’un des meilleurs gardiens de but du monde. Idrissa Gana Guèye, qui évolue dans l’un des plus gros budgets européens, est finaliste malheureux de la Ligue des champions de l’année 2020, a remporté le Championnat de France 2020 et les deux coupes de l’Hexagone de ces deux dernières années.
Alors pourquoi ces joueurs susnommés et les autres Lions de la Tanière qui ambitionnent de donner à leur pays sa première CAN ne doivent pas exiger de jouer dans des stades de la dernière génération ? Ces grandes gueules que sont Matar Bâ et Augustin Senghor qui constituent les plaies incurables du foot sénégalais se doivent d’écarter et de céder la place à d’autres fils du pays plus ambitieux qui pourront nous faire rêver de jouer dans des stades de dernière génération.
Mais faire jouer la première nation africaine de football composée de joueurs ballon d’or africain, de champions de la ligue des champions, de champions de la Premier League, de la Ligue 1, de la Série A dans des enclos que même des animaux refuseraient d’y brouter, c’est vouloir les préparer encore à des déboires lors des prochains rendez-vous continentaux.