Le combat qui ne sera pas du tout facile, concerne la première étape d’une guerre politique entre deux camps : Le père et ses fils perdus retrouvés contre le fils perdu. Et, il faut dire que la mise sur pied de cette coalition n’a pas été de tout repos, le «pape» du Sopi ayant traversé des zones de fortes turbulences lorsqu’il s’est agi d’«enterrer» Idrissa Seck. En son temps, il avait usé de toutes les armes conventionnelles ou pas pour abattre celui qui était accusé de vouloir commettre un parricide.
La suite de l’histoire est connue de tout le monde. L’ancien Premier ministre et chef de file de Rewmi, a été arrêté et conduit à l’hôtel zéro étoile de Reubeus. Après plusieurs mois de détention, il est blanchi, sort de prison et fait face à son «père». C’est dire que les deux hommes ont traversé des péripéties fortes en densité. Ce qui avait poussé M. Seck, à faire partie du groupe qui a balayé Me Wade au second tour de la présidentielle de 2012.
Quid de Pape Diop ? Là encore, même si les cas sont totalement différents, il faut dire qu’entre Wade et son ex président du Sénat (ndlr : deuxième personnalité de l’Etat à l’époque), le feu a couvé sous la cendre après la perte du pouvoir.
Pape Diop, après avoir réclamé les clés du PDS – ce que Wade avait refusé – avait quitté le navire libéral en mettant sur orbite une liste dénommée Bokk Gis-Gis aux législatives de 2012. Un coup de poignard contre le père auquel avaient également contribué Abdoulaye Baldé, Thierno Lô ou encore Bécaye Diop. Ce n’est que quelques temps après que ce cadre fut transformé par ses soins en formation politique dénommé Convergence démocratique Bokk Gis-Gis.
Que dire de Modou Diagne Fada ? Lui aussi avait refusé d’obéir aux injonctions du père en décidant de créer un courant, de rester à la tête du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates avant d’être définitivement exclu du PDS.
Cinq ans après son départ du pouvoir, une prise de conscience politique faite, le Mohican de Versailles, sans faire trop de bruit a retrouvé les enfants perdus. Lui le père et les enfants que sont Idrissa Seck, Modou Diagne et Pape Diop, acceptent de tout oublier pour combattre le fils perdu, Macky Sall.
Une famille réconciliée, renforcée par d’autres hommes forts de l’opposition, dans une coalition où l’on retrouve Mamadou Lamine Diallo (Tekki), Mamadou Diop Decroix (Aj-Pads), Malick Gackou (Grand parti), Cheikh Bamba Dièye (FSD-BJ), Mansour Sy Djamil (Bës Du Ñakk), Khalifa Ababacar Sall (Initiative 2017 qui fédère AD Pencoo, Anc, Parti socialiste (PS) des Valeurs et Mouvement d’initiatives et d’Actions, Taxawu Dakar).
Coalition représentative, «convaincue» de sa victoire…
Cette coalition des 10 qui est mise en place ne donnera pas forcément l’image d’une armée mexicaine si les leaders qui la composent savent ce qu’ils ont à faire et ce que leurs militants et électeurs potentiels attendent de leur initiative. Les forces qui la composent sont assez représentatives sur l’échiquier politique compte tenu de plusieurs facteurs.
Le PDS reste la deuxième formation politique du pays. Et il faut signaler qu’entre 2012 et aujourd’hui, malgré les départs en son sein, il pèse encore sur la balance politique du fait que Me Wade a démontré avec cette coalition naissante qu’il lui reste encore des ressources. L’une des meilleures illustrations réside sur son retour à Dakar après deux ans d’absence. Des milliers de Sénégalais l’avaient accueilli comme si s’il n’était plus ce «monstre» à la tête du pays qui a été «abattu» le 25 mars 2012.
Les autres leaders de la coalition demeurent des politiques écoutés, même si leur crédibilité est de temps à autre remise en cause. C’est pourquoi, l’un dans l’autre, beaucoup d’observateurs notent que ladite coalition a son destin entre les mains.
Son avantage – peut-être comparatif – est à chercher du côté de Khalifa Sall, le maire de Dakar qui a battu les lieutenants de Macky Sall lors des locales de 2014, non sans remporter trois sièges en ce qui concerne le vote concernant le Haut conseil des collectivités territoriales. Homme de la capitale présentement emprisonné, il est clair qu’il a gagné en capital sympathie auprès des populations dakaroises et d’ailleurs.
Autant de raisons pour que les membres de cette coalition affirment : «Nous sommes convaincus que la prochaine Assemblée élue, dont la majorité serait issue de notre coalition, constituée exclusivement sur la base des intérêts du peuple, aura pour mission d’adopter les textes pertinents d’une réforme de la Constitution et de définir les orientations majeures d’un programme visant la prise en charge effective de l’intérêt des populations, des travailleurs, des paysans, des pêcheurs, des éleveurs, des enseignants, des étudiants, de la jeunesse, des femmes et des groupes vulnérables.»
Dans la foulée, ils clament que «les élections législatives du 30 juillet 2017 constituent une opportunité exceptionnelle pour le peuple Sénégalais de s’affranchir démocratiquement du régime du Président Macky Sall, de restaurer l’équilibre entre les pouvoir exécutif, législatif et judiciaire et mettre un terme à toutes les formes de prédation.»
…Mais sans Sonko, Abdoul Mbaye…
Sans conteste, cette coalition d’une partie de l’opposition aurait pu être encore plus forte, très pesante sur la balance des suffrages. Il en aurait été ainsi si Wade et les autres avaient réussi à enrôler d’autres têtes fortes comme Ousmane Sonko de Pastef, Abdoul Mbaye de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), Madièye Mbodji (Yoonu askan wi).
S’ils avaient pourtant réussi à se retrouver autour de Manko Wattù Senegaal pour des combats politiques, la barrière électorale et certaines positions de principe ne leur ont pas permis de poursuivre l’odyssée. Il faut donc s’attendre à ce qu’une autre coalition se signale dans les jours ou semaines à venir comme protagoniste aux législatives prochaines.
Abdoulaye Mbow
La suite de l’histoire est connue de tout le monde. L’ancien Premier ministre et chef de file de Rewmi, a été arrêté et conduit à l’hôtel zéro étoile de Reubeus. Après plusieurs mois de détention, il est blanchi, sort de prison et fait face à son «père». C’est dire que les deux hommes ont traversé des péripéties fortes en densité. Ce qui avait poussé M. Seck, à faire partie du groupe qui a balayé Me Wade au second tour de la présidentielle de 2012.
Quid de Pape Diop ? Là encore, même si les cas sont totalement différents, il faut dire qu’entre Wade et son ex président du Sénat (ndlr : deuxième personnalité de l’Etat à l’époque), le feu a couvé sous la cendre après la perte du pouvoir.
Pape Diop, après avoir réclamé les clés du PDS – ce que Wade avait refusé – avait quitté le navire libéral en mettant sur orbite une liste dénommée Bokk Gis-Gis aux législatives de 2012. Un coup de poignard contre le père auquel avaient également contribué Abdoulaye Baldé, Thierno Lô ou encore Bécaye Diop. Ce n’est que quelques temps après que ce cadre fut transformé par ses soins en formation politique dénommé Convergence démocratique Bokk Gis-Gis.
Que dire de Modou Diagne Fada ? Lui aussi avait refusé d’obéir aux injonctions du père en décidant de créer un courant, de rester à la tête du groupe parlementaire des Libéraux et démocrates avant d’être définitivement exclu du PDS.
Cinq ans après son départ du pouvoir, une prise de conscience politique faite, le Mohican de Versailles, sans faire trop de bruit a retrouvé les enfants perdus. Lui le père et les enfants que sont Idrissa Seck, Modou Diagne et Pape Diop, acceptent de tout oublier pour combattre le fils perdu, Macky Sall.
Une famille réconciliée, renforcée par d’autres hommes forts de l’opposition, dans une coalition où l’on retrouve Mamadou Lamine Diallo (Tekki), Mamadou Diop Decroix (Aj-Pads), Malick Gackou (Grand parti), Cheikh Bamba Dièye (FSD-BJ), Mansour Sy Djamil (Bës Du Ñakk), Khalifa Ababacar Sall (Initiative 2017 qui fédère AD Pencoo, Anc, Parti socialiste (PS) des Valeurs et Mouvement d’initiatives et d’Actions, Taxawu Dakar).
Coalition représentative, «convaincue» de sa victoire…
Cette coalition des 10 qui est mise en place ne donnera pas forcément l’image d’une armée mexicaine si les leaders qui la composent savent ce qu’ils ont à faire et ce que leurs militants et électeurs potentiels attendent de leur initiative. Les forces qui la composent sont assez représentatives sur l’échiquier politique compte tenu de plusieurs facteurs.
Le PDS reste la deuxième formation politique du pays. Et il faut signaler qu’entre 2012 et aujourd’hui, malgré les départs en son sein, il pèse encore sur la balance politique du fait que Me Wade a démontré avec cette coalition naissante qu’il lui reste encore des ressources. L’une des meilleures illustrations réside sur son retour à Dakar après deux ans d’absence. Des milliers de Sénégalais l’avaient accueilli comme si s’il n’était plus ce «monstre» à la tête du pays qui a été «abattu» le 25 mars 2012.
Les autres leaders de la coalition demeurent des politiques écoutés, même si leur crédibilité est de temps à autre remise en cause. C’est pourquoi, l’un dans l’autre, beaucoup d’observateurs notent que ladite coalition a son destin entre les mains.
Son avantage – peut-être comparatif – est à chercher du côté de Khalifa Sall, le maire de Dakar qui a battu les lieutenants de Macky Sall lors des locales de 2014, non sans remporter trois sièges en ce qui concerne le vote concernant le Haut conseil des collectivités territoriales. Homme de la capitale présentement emprisonné, il est clair qu’il a gagné en capital sympathie auprès des populations dakaroises et d’ailleurs.
Autant de raisons pour que les membres de cette coalition affirment : «Nous sommes convaincus que la prochaine Assemblée élue, dont la majorité serait issue de notre coalition, constituée exclusivement sur la base des intérêts du peuple, aura pour mission d’adopter les textes pertinents d’une réforme de la Constitution et de définir les orientations majeures d’un programme visant la prise en charge effective de l’intérêt des populations, des travailleurs, des paysans, des pêcheurs, des éleveurs, des enseignants, des étudiants, de la jeunesse, des femmes et des groupes vulnérables.»
Dans la foulée, ils clament que «les élections législatives du 30 juillet 2017 constituent une opportunité exceptionnelle pour le peuple Sénégalais de s’affranchir démocratiquement du régime du Président Macky Sall, de restaurer l’équilibre entre les pouvoir exécutif, législatif et judiciaire et mettre un terme à toutes les formes de prédation.»
…Mais sans Sonko, Abdoul Mbaye…
Sans conteste, cette coalition d’une partie de l’opposition aurait pu être encore plus forte, très pesante sur la balance des suffrages. Il en aurait été ainsi si Wade et les autres avaient réussi à enrôler d’autres têtes fortes comme Ousmane Sonko de Pastef, Abdoul Mbaye de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), Madièye Mbodji (Yoonu askan wi).
S’ils avaient pourtant réussi à se retrouver autour de Manko Wattù Senegaal pour des combats politiques, la barrière électorale et certaines positions de principe ne leur ont pas permis de poursuivre l’odyssée. Il faut donc s’attendre à ce qu’une autre coalition se signale dans les jours ou semaines à venir comme protagoniste aux législatives prochaines.
Abdoulaye Mbow