Des lignes de feu de la Casamance et de l'opération Gabou (Guinée-Bissau), nous parvenaient les actes d'héroïsme du jeune officier Ghana Ngom, courageux, adulé par ses hommes... "De brillants états de service", témoignera un averti.
De tout cela, Ghana n'a jamais voulu rien dire. Il faisait ce qu'il a eu à faire sur les fronts chauds. Il se taisait par pudeur, par humilité, par obligation de réserve. Nous savions, à peu près... sur celui que ses hommes appelaient Baye Ghana. "Ku gëm Ghana Ngom, man gëm naa ko, ku gëmul Ghana Ngom, man gëm naa ko", dira un de ses anciens hommes du bataillon parachutistes. Trois jours durant, Ghana s'est battu à la tête de ses hommes, sous la pluie diluvienne..." Nous taisons les scènes poignantes narrées par cet ancien para.
Les militaires s'étonnaient des habitudes de cet officier, tôt le matin, habillé de son petit thiaya et couvert de son pagne sérère offert par sa tante, ma défunte mère, aux obsèques de qui Ghana Ngom a immolé un bœuf suivant la tradition sérère... Et il demanda à être couvert, à sa mort, d'un pagne de ma mère.. Ma mère n'étant plus de ce monde, ma soeur Hélène, l'éternelle soeur de confiance et confidente de Ghana, s'en chargera.
Ghana avait souhaité que les fils et filles de Hélène immolent un boeuf à ses obsèques ; ce sera fait.
(adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); Source Enquête Le corps de Ghana arrive à Dakar le jeudi 30 août et sa levée le samedi 1er septembre, au matin, à l'hôpital Principal et l'enterrement à Ndiaganiao.
Ghana est mort en pleine saison des pluies, la période à laquelle meurent les braves hommes ! "Ngap méékéé o koor a xonna" (c'est en cette période que meure un brave), comme dit un chant du "ndut" (initiation). Le colonel Ghana Nom fut et restera un brave féru de bravoure sérère et de tradition militaire. Peut-on attendre plus d'un homme, un vrai ?
Je paraphraserais Napoléon s'adressant à ses hommes après la bataille d'Austerlitz ; je paraphaserais en disant "il vous suffira de dire "j'ai été à l'opération Gabou", pour qu'on vous réponde : "voilà un brave". Ghana Ngom a été à Gabou.
A sa veuve, le docteur Pauline Dioussé, disons condoléances, courage et merci.
De tout cela, Ghana n'a jamais voulu rien dire. Il faisait ce qu'il a eu à faire sur les fronts chauds. Il se taisait par pudeur, par humilité, par obligation de réserve. Nous savions, à peu près... sur celui que ses hommes appelaient Baye Ghana. "Ku gëm Ghana Ngom, man gëm naa ko, ku gëmul Ghana Ngom, man gëm naa ko", dira un de ses anciens hommes du bataillon parachutistes. Trois jours durant, Ghana s'est battu à la tête de ses hommes, sous la pluie diluvienne..." Nous taisons les scènes poignantes narrées par cet ancien para.
Les militaires s'étonnaient des habitudes de cet officier, tôt le matin, habillé de son petit thiaya et couvert de son pagne sérère offert par sa tante, ma défunte mère, aux obsèques de qui Ghana Ngom a immolé un bœuf suivant la tradition sérère... Et il demanda à être couvert, à sa mort, d'un pagne de ma mère.. Ma mère n'étant plus de ce monde, ma soeur Hélène, l'éternelle soeur de confiance et confidente de Ghana, s'en chargera.
Ghana avait souhaité que les fils et filles de Hélène immolent un boeuf à ses obsèques ; ce sera fait.
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Ghana est mort en pleine saison des pluies, la période à laquelle meurent les braves hommes ! "Ngap méékéé o koor a xonna" (c'est en cette période que meure un brave), comme dit un chant du "ndut" (initiation). Le colonel Ghana Nom fut et restera un brave féru de bravoure sérère et de tradition militaire. Peut-on attendre plus d'un homme, un vrai ?
Je paraphraserais Napoléon s'adressant à ses hommes après la bataille d'Austerlitz ; je paraphaserais en disant "il vous suffira de dire "j'ai été à l'opération Gabou", pour qu'on vous réponde : "voilà un brave". Ghana Ngom a été à Gabou.
A sa veuve, le docteur Pauline Dioussé, disons condoléances, courage et merci.