Comme prévu, l’élection présidentielle aura bien lieu au Kenya le jeudi 26 octobre. Le président de la Commission électorale Wafula Chebukati l'a confirmé mercredi tandis que le leader de l'opposition Raila Odinga a appelé dans la foulée à ne "participer en aucun cas" au scrutin
"S'il n'y a pas de justice pour le peuple, qu'il n'y ait pas de paix pour le gouvernement", a lancé Raila Odinga à ses partisans, lors d'un grand rassemblement dans un parc du centre de Nairobi. "Faites des prières à l'écart des bureaux de vote ou restez chez vous", a ajouté le leader de l'opposition, qui a décidé de retirer sa candidature pour protester contre l'absence de changements au sein de la Commission électorale (IEBC).
Dans la région Ouest du pays, acquise à Raila Odinga, déjà trois fois candidat malheureux à la présidentielle en 1997, 2007 et 2013, ses partisans comptent bien respecter la consigne. À Kisumu, la tenue du scrutin semble en effet fortement compromise. "Nous devrions être en train de préparer l'élection présidentielle de [jeudi] mais personne n'est là", constate le plus haut responsable électoral de la circonscription, John Ngutai. "Les assesseurs sont terrorisés, ils ont peur d'être agressés", soupire-t-il, dépité. Sur les quelque 400 assesseurs qui devaient participer à une réunion de préparation, seuls cinq sont venus.
Une élection marquée par les procédures
Le climat politique s'est nettement détérioré depuis l'élection du 8 août,
remportée par le président Uhuru Kenyatta mais dont les résultats ont été invalidés par la Cour suprême.
Le président sortant Uhuru Kenyatta, 55 ans, avait remporté la présidentielle. Mais, saisie par l’opposition, la Cour suprême avait invalidé le 1er septembre sa réélection. Elle avait évoqué des irrégularités dans la transmission des résultats et ordonné la tenue d'un nouveau scrutin dans les soixante jours, comme prévu par la Constitution.
Un scrutin à haut risque
Pour le scrutin du 26 octobre, Uhuru Kenyatta, fils du père de l'indépendance du pays, Jomo Kenyatta, fera figure de cavalier seul. En l'absence de Raila Odinga, les six autres petits candidats sont appelés à jouer les faire-valoir face au président. De son côté, Raila Odinga s’est retiré de la course le 10 octobre, jugeant que les réformes pour la tenue d'un scrutin libre et équitable n'avaient pas été menées à bien.
Le scrutin sera également en partie boudé par les observateurs internationaux : l'Union européenne et la Fondation Carter, mettant en avant des raisons de sécurité, ont réduit la taille de leur mission.
Avec AFP et Reuters
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"S'il n'y a pas de justice pour le peuple, qu'il n'y ait pas de paix pour le gouvernement", a lancé Raila Odinga à ses partisans, lors d'un grand rassemblement dans un parc du centre de Nairobi. "Faites des prières à l'écart des bureaux de vote ou restez chez vous", a ajouté le leader de l'opposition, qui a décidé de retirer sa candidature pour protester contre l'absence de changements au sein de la Commission électorale (IEBC).
Dans la région Ouest du pays, acquise à Raila Odinga, déjà trois fois candidat malheureux à la présidentielle en 1997, 2007 et 2013, ses partisans comptent bien respecter la consigne. À Kisumu, la tenue du scrutin semble en effet fortement compromise. "Nous devrions être en train de préparer l'élection présidentielle de [jeudi] mais personne n'est là", constate le plus haut responsable électoral de la circonscription, John Ngutai. "Les assesseurs sont terrorisés, ils ont peur d'être agressés", soupire-t-il, dépité. Sur les quelque 400 assesseurs qui devaient participer à une réunion de préparation, seuls cinq sont venus.
Une élection marquée par les procédures
Le climat politique s'est nettement détérioré depuis l'élection du 8 août,
remportée par le président Uhuru Kenyatta mais dont les résultats ont été invalidés par la Cour suprême.
Le président sortant Uhuru Kenyatta, 55 ans, avait remporté la présidentielle. Mais, saisie par l’opposition, la Cour suprême avait invalidé le 1er septembre sa réélection. Elle avait évoqué des irrégularités dans la transmission des résultats et ordonné la tenue d'un nouveau scrutin dans les soixante jours, comme prévu par la Constitution.
Un scrutin à haut risque
Pour le scrutin du 26 octobre, Uhuru Kenyatta, fils du père de l'indépendance du pays, Jomo Kenyatta, fera figure de cavalier seul. En l'absence de Raila Odinga, les six autres petits candidats sont appelés à jouer les faire-valoir face au président. De son côté, Raila Odinga s’est retiré de la course le 10 octobre, jugeant que les réformes pour la tenue d'un scrutin libre et équitable n'avaient pas été menées à bien.
Le scrutin sera également en partie boudé par les observateurs internationaux : l'Union européenne et la Fondation Carter, mettant en avant des raisons de sécurité, ont réduit la taille de leur mission.
Avec AFP et Reuters
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