Selon Enquête, l’officier est poursuivi pour avoir facilité le déplacement de certaines personnes, en violation flagrante des mesures prises dans le cadre du couvre-feu. Il lui est également reproché son silence sur l’affaire qui a opposé un agent de police du commissariat spécial de Touba et les gendarmes de Touba Bélel, au sujet de la zone de compétence. Il n’aurait pas informé sa hiérarchie, lors de l’éclatement de cette affaire au cours de laquelle le policier a été battu et malmené par les gendarmes.
Rappel des faits
Le 24 avril dernier, pour un conflit de compétence, le limier a été malmené et brutalisé par huit pandores. L’incident a eu lieu, vers 13h 30 mn, sur la route de Darou Mouthy, à hauteur de l’intersection qui mène vers les Hlm Sokhna Maï.
D’après le récit du journal, chacune des entités, policiers et gendarmes, revendiquaient la compétence du secteur. C’est dans ce méli-mélo que le policier bat en retraite et câble le commandant du corps urbain, Ibrahima Diop, qui lui ordonne de quitter les lieux.
Les hommes en bleu l’ont suivi et neutralisé, avant de le menotter et le jeter comme un mal propre dans leur véhicule. Le policier sera conduit à la Brigade de Touba Bélel où il a été gardé à vue pendant quelques heures.
Il s’est tiré d’affaire grâce à l’intervention du commissaire divisionnaire Bassirou Sarr et de son adjoint. Humilié par les pandores, le flic s’en est sorti avec des égratignures.
La version du policier : « Le commandant s’est assis sur ma tête »
Après l’incident, le policier Samb, très amer, raconte sa version des faits : « C’est un acte vilain qui m’a fait très mal. Je n’ai exercé aucune forme de violence ou de résistance devant eux. Ils ont profité de l’absence de mon collègue pour me trouver sous l’arbre à palabres en train d’attendre un taxi »
Et d’ajouter : « Le commandant de gendarmerie a été indécent. Il est le principal instigateur. Il est assis sur ma tête. Il ne mérite pas sa place. Certains gendarmes étaient réticents, mais ils n’avaient pas le choix devant les ordres de leur supérieur. Dieu merci, je n’étais pas armé. Sinon, j’allais tirer sur eux ».